Est-ce vraiment une question de principe?

Ou est-ce la destruction du Parti Québécois?

Tribune libre

Tsé, c'est une question de principe...
23.09.2011
Après mettre tapée une bonne partie du spectacle présenté à l’Assemblée Nationale, offert par nos mousquetaires et notre d’Artagnan du Plateau qui tire sur tout ce qui bouge, je suis tombée sur l’entrevue qu’accordait notre comédien-député à Patrick Lagacé des Francs Tireurs. La cerise sur le Sunday. Tout un show!
Commençons par le commencement. D’abord, ils se sont regroupés pour mieux s’isoler et faire bande à part pour demander un débat d’urgence sur la corruption. Il fallait les voir chacun(e) leur tour y aller de leur petit commentaire improvisé sortant des sentiers battus, flattant leur égo, pour faire IN, à la mode, autrement. Les médias ne demandent pas mieux que de leur donner toute la couverture médiatique qu’ils ont besoin pour se prouver qu’ils sont dans le droit chemin de faire de la politique autrement. Malgré un montage digne d’une pièce de théâtre amateur, ils se sont fait rabrouer immédiatement par le Président de l’Assemblée Nationale qui a rejeté leur demande illico.
Et puis ce fut la crise d’Éric Caire pas content du temps de parole accordé aux indépendants. Il était très fâché! Et si les indépendants n’ont pas le temps de parole qu’ils auraient dû avoir et bien à qui la faute, au Parti Québécois bien entendu. C’est pour satisfaire le P.Q. que le Président a réduit leur temps de parole. Ce sont eux qui ont pris la décision de siéger comme indépendants, mais c’est au P.Q. à en faire les frais. Se faire élire sous une bannière et quitter pour siéger comme indépendant lorsque cette bannière ne fait plus notre affaire... Ça c’est la vraie démocratie!
Puis le débat sur la Loi 204 a commencé. Le premier des indépendants à prendre la parole fut notre comédien-député de Borduas qui y est allé d’un discours toujours aussi enflammé, flou, ambigu, dont lui seul a le secret. Je ne pourrais pas vous répéter tout ce qu’il a dit tellement il n’a pas l’air de se comprendre lui-même.
Les cheveux ébouriffés, en désordre comme ses positions surprenantes depuis qu’elle a quitté le Parti qui lui convenait parfaitement bien depuis toujours avant sa crise de virginité, elle est venue justifier sa démission à cause du cynisme de la population, mais aussi à cause de la poursuite judiciaire de son ami Denis De Belleval, qui mène une lutte acharnée contre le maire Labaume, sans qu’on sache quelles sont les vraies motivations derrière cet acharnement. Et elle aussi a l’appui des médias. Elle fut la seule invitée à Anne Marie Dussault, personne du Parti Québécois, juste une indépendante. La question qui tue : Est-ce vraiment une question de principe ou est-ce plutôt qu’elle a une haine profonde pour Agnès Maltais et Pauline Marois?
Quant à Lisette Lapointe, elle peut bien jouer les vierges offensées sur le droit de contestation judiciaire des citoyens, mais on connaît bien les vraies raisons de sa démission. En quittant le Parti Québécois, a-t-elle trouvé un plus grand espace pour se faire voir? Peut-être, mais pour faire avancer la cause, on repassera. La question qui tue : Est-ce que la député de Crémazie aurait voté contre le projet de Loi 204 si elle avait réussi à faire passer la proposition de Crémazie?
Pour ce qui est de Jean-Martin Aussant c’est un cas à part. Il a de très grandes ambitions. Il rêve d’être celui qui libérera le Peuple Québécois, cependant, le timing est-il le bon? Aura-t-il le temps et le charisme que sa Chef n’a pas, pour faire advenir l’indépendance dans un délai raisonnable. Ça reste à voir. En tout cas, il est bien mal parti… Pour l’instant, il est seul dans son nouveau Parti, ça veut dire quoi, «Option Nationale» difficile à dire. Une chose est certaine, il n’aura pas de misère à faire l’unité. Difficile de se chicaner avec personne.
Reste notre d’Artagnan du Plateau qui mène la charge depuis un bon moment. C’est du bonbon pour lui la contestation des démissionnaires. Il agrandit son territoire dans sa quête pour démolir le Parti Québécois, en se drapant d’intégrité, d’honnêteté, de virginité, donnant en même temps l’apparence d’être plus souverainiste que le Parti Québécois, même s’il a tout fait pour faire élire des fédéralistes à Ottawa. À l’émission de Martineau, il a demandé à la population de ne plus voter pour les deux vieux Partis, mais plutôt de voter pour l’ADQ, QS ou le Parti Vert. Voyez-vous l’amalgame… Le Parti Québécois est aussi corrompu que le Parti Libéral. Il a donc des principes de gauche seulement lorsque ça l’arrange. Il s’oppose au régime, il conteste tout, donc il est crédible, lui. Il est de toutes les causes qui lui offrent la visibilité nécessaire à augmenter sa popularité.
Lorsqu’il a pris la parole à son tour, encore une fois il en a beurré épais comme il en a l’habitude, allant même jusqu’à comparer le projet d’amphithéâtre du maire Labaume à la corruption, aux magouilles décrites dans le rapport Duchesneau. Pauline Marois aurait-elle dû se mettre à dos toute la région de Québec et diminuer ainsi ses chances de faire élire sa députation à Québec. Il a bien dû en rêver en silence. La question qui tue : Amir Khadir voterait-il contre un projet de Loi semblable à 204 qui risquerait de lui faire perdre le comté de Mercier? C’est là qu’on verrait s’il a autant de couilles qu’il parait en avoir.
En terminant, je reprends les paroles d’un lecteur du Devoir qui disait ce matin : Les 13 députés qui ont votés contre, viennent tous de la région de Montréal. Tsé, c’est une question de principe.
En attendant Godot… Legault?
J’en arrive à l’entrevue de Pierre Curzi aux Francs Tireurs. Je vous laisse le soin de juger par vous-même. http://lesfrancstireurs.telequebec.tv/ Il est tellement déconnecté de la réalité que je me demande même comment il a pu croire qu’il avait ce qu’il faut pour devenir Chef à la place du Chef. Impensable!
Venons-en aux deux raisons qui ont motivé Pierre Curzi à quitter le Parti Québécois. La première, bien évidemment c’est le Projet de Loi 204 qui allait à l’encontre de ses principes. Comment sa Chef a-t-elle pu porter un tel projet? Lorsqu’il a voté pour le projet de Loi privé qui empêchait tout recours judiciaire contre l’entente avec Bombardier pour les wagons de métro de Montréal, l’a-t-il fait à l’encontre de ses principes, surtout que cette fois-là, la Compagnie Espagnole contestait cette entente. Avait-il déjà à ce moment-là courbé l’échine une première fois? Courber l’échine une deuxième fois, était-elle de trop? Tsé, c’est une question de principe. La version de P. Curzi n’est pas claire dans le reportage, à savoir si Pauline Marois savait d’avance que le caucus était contre le projet de Loi ou si elle présumait que le caucus serait d’accord comme lors du projet de Loi pour les wagons de métro.
La deuxième raison… Écoutez bien celle-là! Comment il se fait qu’un Chef de gouvernement peut refuser une enquête publique alors que toute la population en veut une. Comment un Premier ministre peut-il aller à l’encontre d’une mobilisation citoyenne pour les gaz de schiste? C’est aussi la faute à Pauline, fallait y penser. Allô… M. Curzi c’est Jean Charest qui refuse d’écouter le peuple, pas Pauline Marois. Voyez-vous l’amalgame… M. Curzi les mets tous les deux dans le même panier. Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark, alors ça ne peut plus continuer, ça nous prend absolument la proportionnelle… Ça lui prend un gouvernement à l’Italienne, genre, pour que ce soit plus démocratique. Est-ce qu’il fallait affaiblir le P.Q. pour permettre à un plus grand nombre de Partis de représenter le plus de monde possible quitte à ne plus être capable de prendre le pouvoir majoritaire? C’est ce que notre comédien-député semble vouloir dire. L’indépendance se fera lorsque le peuple se remettra à aimer la politique ou elle ne se fera pas. C’est un peu flou mais c’est ce qui semble ressortir de sa pensée.
Comme il n’a pas avancé d’un iota depuis qu’il a quitté le P.Q. ça va être long avant qu’on aboutisse, mais c’est bien plus démocratique. Patrick Lagacé lui a demandé à quelle pièce de théâtre lui faisait penser ce qui s’était passé au Parti Québécois? Notre comédien-député a répondu : En attendant Godot… et il a bien raison. Plus absurde que ça tu meurs!
Dernière nouvelle : Maria Mourani se présente à la Chefferie du Bloc. Elle aussi ne veut plus appuyer seulement le Parti Québécois. Elle veut appuyer tous les candidats qui se disent souverainistes. Une autre qui veut affaiblir le P.Q. Misère!
Pierrette St-Onge


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14 commentaires

  • Pierrette St-Onge Répondre

    26 septembre 2011

    M. Berbaris,
    Vous aussi vous massacrez mon nom comme d’autres sur Vigile. Saint passe toujours, mais Ste au féminin, c’est pas mal fort. C’est une farce! Sur mon certificat de naissance, il s’écrit St-Onge. Les noms de villes s’écrivent plutôt Saint maintenant, mais les noms de famille, le mien en tout cas, s’écrit en abréviation St- et non Saint et encore moins Ste. Voilà pour mon nom.
    Ben coudonc… On se rejoint de plus en plus.
    Ce qu’il y a de plus important dans tout ce que je dis, fais, ou crois dans ma vie, c’est la franchise, l’honnêteté, l’intégrité, la fidélité et tout ce qui se rapporte à l’ensemble de ces qualités. Vous avez raison lorsque vous trouvez bizarre que je vous demande de choisir entre Bernard Drainville et Pauline Marois. Ça ne tient pas la route en effet. Ce que je voulais dire en fait, c’est que si par malheur B. Drainville avait la mauvaise idée de quitter le bateau lui aussi et qu’il devienne député indépendant, je ne l’appuierais pas plus que les démissionnaires parce que je suis fidèle à Pauline Marois.
    Pour l’instant, je pense que B. Drainville est sincère, honnête et qu’il cherche à calmer le jeu, mais s’il fallait que ça se corse encore plus pour Pauline Marois, est-ce qu’il ne serait pas tenté de partir lui aussi? La question qui tue : Pourquoi est-il resté au P.Q.? Parce qu’en quittant le P.Q. se serait-il brûlé inutilement pour devenir Chef un jour? La preuve est que Pierre Curzi n’a plus aucune chance de devenir Chef à la place de la Chef, tandis que B. Drainville, lui, n’est pas brûlé complètement, mais il est tout de même surveillé de près par le caucus. Ses ambitions sont légitimes, mais à force de manger à tous les râteliers, risque-t-il de miner ses chances d’atteindre le but ultime qu’il semble s’être fixé, c'est-à-dire, devenir Chef du P.Q. et par le fait même Premier Ministre du Québec.
    Voilà, c’est mon évaluation de la situation catastrophique qui prévaut au P.Q. parce que des faux purs ont décidé d’y foutre le bordel.
    Pierrette St-Onge
    Petite correction dans la fin d’un de mes commentaire : M. Drainville s’est retrouvé (et non retrouvée) parce qu’il ne savait pas sur quel pied danser.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2011

    Madame Ste-Onge
    Je serai beau joueur en rappelant que Jean-François Lisée a soutenu que les opposants à la loi 204 n'auraient pas dû démissionner mais faire quand même leur conférence de presse pour expliquer leurs objections à la loi 204 mais tout en restant à l'intérieur du Parti québécois comme l'a fait Bernard Drainville. Je pense que Lisée a raison.
    Mais comme vous l'avez écrit le mal est fait et ce mal est tellement grand que vous remettez en question la "motivation" des démissionnaires quant à la question de principe. J'avoue que suite à la lecture de vos propos, je me suis mis à douter et je ne suis pas une girouette.
    Il a fallu lire l'engagé et Julie McCann pour admettre la question de principe: ne pas enlever le droit à un citoyen de contester légalement. Ajoutons à cela la question des appels d'offre publics (comme le dit la loi 30). Respectons les droits de Denis De Belleval mais n'oublions pas qu'il est contre la venue d'une équipe de hockey à Québec et Louise Beaudoin aussi, je crois, ce qui n'est pas le cas de Lisette Lapointe et Pierre Curzi. Je veux bien respecter les droits sacrés de Denis De Belleval mais il faudrait avoir à son endroit le même esprit critique que nous avons montré à l'égard de Pauline Marois et Agnès Maltais.
    Je comprends votre frustration et votre déception (je la partage et ma femme Marcelle Viger aussi). Mais cela ne justifie pas que vous disiez des choses bizarres comme de supposer que j'ai eu à choisir entre Pauline Marois et Bernard Drainville et que j'ai choisi Drainville.
    Si je vous comprends bien on est pour ou contre Pauline Marois point à la ligne. ET bien je reviens à la position d'André Ferretti qui souhaite que Pauline Marois tienne bon devant l'adversité et que devant cette résilience, les Québécois se mettent à l'apprécier et même à l'aimer.
    Robert Barberis-Gervais, 25 septembre 2011

  • Pierrette St-Onge Répondre

    24 septembre 2011

    M. Barberis,
    Je suis désolée vraiment… de vous avoir mal compris.
    J’ai lu plusieurs de vos textes et si je vous accuse d’avoir viré capot, c’est justement parce que vos textes depuis quelque temps ne vous ressemblent plus.

    Je vous ai expliqué en long et en large les raisons pour lesquelles je ne crois pas aux grands principes des démissionnaires. Je ne recommencerai pas ici puisque vous n’en tenez pas compte.
    Vous êtes tellement intransigeant avec Pauline Marois que je ne vous reconnais plus. Comment faites-vous pour pardonner aux démissionnaires le geste très grave qu’ils ont posé. Vous le dites vous-même, Legault a toutes les chances de prendre le pouvoir. Madame Marois était très bien positionnée avant les démissions. Voyez-vous le psychodrame qu’ils ont provoqué pour si peu. Sont-ils plus avancés? Est-ce que notre cause est en meilleure position après leur coup d'éclat?

    Vous dites que vous resterai fidèle à Bernard Drainville quoiqu’il arrive. Ça veut donc dire que vous seriez prêt à voter pour Bernard Drainville s’il quittait le P.Q. Donc, votre homme c’est Bernard Drainville pas Pauline Marois. Ce n’est pas virer capot ça ? Vous ne pouvez parler des deux côtés de la bouche en même temps ou être assis entre deux chaises, comme Bernard Drainville l'a fait durant quelque temps. Il a bien fallu qu’il se branche. Vous avez le droit de faire plus confiance à Bernard Drainville qu’à Pauline Marois, cependant, assumez-le.
    Il y a plein de monde sur Vigile qui me répète sans cesse que je ne vois rien, que je suis mal informée, que j’ai la tête dans le sable, que je me fais flouer par le P.Q. etc. etc. j’assume et tant que je croirai en Pauline Marois, je serai solidaire d’elle et je ne la trahirai pas.
    Je continue de vous lire et d’essayer de vous comprendre.
    Pierrette St-Onge

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2011

    Mme St-Onge,
    vous avez écrit et je cite:
    "Qu’est-ce que ça donnerait de retourner en arrière, maintenant que le mal est fait. Ni vous, ni moi ne savons exactement ce qui s’est passé. Nous ne referons pas l’histoire. Vous avez choisi de virer capot, c’est votre droit. Moi, je continue de faire confiance à Pauline Marois. C’est dans la tourmente que l’on reconnaît nos plus fidèles amis !"
    Votre perception est que j'ai viré capot; et vous écrivez parlant de vous évidemment: "Moi, je continue de faire confiance à Pauline Marois" laissant sous-entendre que moi, rbg, je ne fais plus confiance en Pauline Marois.
    Et vous ajoutez: "c'est dans la tourmente que l'on reconnaît nos plus fidèles amis."
    Donc, selon vous, j'ai viré capot, je ne fais plus confiance à Pauline Marois et je n'étais pas un ami fidèle donc je suis infidèle.
    Je me dois de vous dire que je ne me reconnais pas dans ces propos.
    Si c'est la perception que vous avez suite à la lecture de mes commentaires à votre texte et à mes analyses de la situation créée par la loi 204, sachez que ça me navre. Oui, je suis navré. Et le pire il se peut que vous ayez raison. Je demande à réfléchir.
    Si vous aviez lu certains articles que j'ai écrits sur la gouvernance souverainiste, arriveriez-vous aux mêmes conclusions? J'en doute.
    Maintenant, vous me demandez si je fais encore confiance à Pauline Marois après avoir décrit ses erreurs stratégiques graves: pourquoi me posez-vous cette question?
    Vous, pour maintenir votre appui à Mme Marois, vous diminuez la gravité de ses erreurs et vous attaquez les démissionnaires. Et vous dites: chacun sa vérité. Position dangereuse. Non, ce n'est pas chacun sa vérité. Je maintiens mon interprétation de ce qui s'est passé.
    Si à cause de cette analyse vous concluez que j'ai viré capot et que je ne fais plus confiance à une chef qui a fait des erreurs aussi graves, je prends acte de votre perception.
    Elle me trouble, je vous le dis honnêtement. Pour vous, critiquer c'est rejeter. Pour moi, c'est plus compliqué que ça. J'essaie de ne pas faire le jeu des ennemis de l'indépendance. Disons que ces derniers temps, Pauline Marois ne m'a pas aidé.
    Pour vous montrer que vous avez peut-être tort dans votre perception, au moment où j'écris ces lignes, si quelqu'un me demandait de signer une pétition demandant la démission de Pauline Marois, je ne la signerais pas.
    J'essaie aussi de comprendre dans quelles situations est placé mon député Bernard Drainville pour lequel j'ai beaucoup d'estime et que j'ai accompagné "dans la tourmente" comme vous dites Pierrette St-Onge et auquel je suis fidèle pour employer vos concepts. Je ne savais pas qu'en étant fidèle à Bernard Drainville, on devient infidèle à Pauline Marois. Vous me l'avez appris madame St-Onge.
    Robert Barberis-Gervais, 24 septembre

  • Pierrette St-Onge Répondre

    24 septembre 2011

    M. Barberis-Gervais,
    Je persiste et signe. Je ne répèterai pas ce que j’ai dit dans mon premier exposé, mais je vais essayer de mettre les points sur les i et les barres sur les t.
    Rien dans ce que Pierre Curzi a dit à Patrick Lagacé ne vient prouver que Pauline Marois savait que le caucus n’était pas d’accord avec le projet de Loi 204. P. Curzi a dit que le caucus était défavorable, c’est lui qui le dit, mais ça ne prouve pas que Pauline Marois, elle, le savait ou l’avait pressenti. Elle a fait l’erreur de ne pas consulter et de ça elle s’en est excusée.
    Dites-moi donc où est la différence entre le projet de Loi 204 et celui concernant les wagons de métro de Montréal ? Ce qui est bon pour Bombardier est aussi bon pour Pierre Karl Péladeau. Ce qui est bon pour Montréal, l’est aussi pour Québec. Auriez-vous préféré Bell Canada ou Molson ou n’importe quelle autre entreprise étrangère ? Les démissionnaires ont retrouvé leurs principes pour 204, qu’ils avaient perdus la fois précédente ? Ne me faites pas pleurer. Je n’y crois pas du tout à leur subite virginité. Louise Beaudoin a vu neigé avant aujourd’hui… Elle a accepté bien pire du temps de Lucien Bouchard. Ça faisait déjà un bon moment que Lisette Lapointe avait Pauline Marois dans le nez. Si P. Curzi avait eu toute l’attention qu’il a besoin pour satisfaire son gros égo à l’intérieur du Parti, il aurait laissé ses grands principes de côté et il aurait voté pour le projet de Loi 204.
    Si Pauline Marois avait petté des records de popularité, ils auraient tous voté pour le projet de Loi 204 et ils seraient tous restés avec elle. Le climat malsain qui prévaut au Québec en ce moment c’est Jean Charest qu’il l’a créé. Le cynisme de la population envers tous les politiciens quels qu’ils soient, c’est Jean Charest qui l’a créé. Il tire tous les politiciens vers le bas et nous qu’est-ce qu’on fait, on divise nos forces, on tape sur Pauline Marois… la seule qui pourrait apporter un vrai changement en faveur du Peuple Québécois, au lieu de nous unir derrière elle, on cherche la moindre petite bibitte susceptible de lui faire perdre des appuis. Nous sommes de bien mauvais stratèges.
    Je ne sais pas ce que M. Haché pense de votre commentaire à son sujet, mais je vais répondre pour moi. Je comprends aussi bien que vous les enjeux et je n’ai pas la tête dans le sable, croyez-moi, je suis plutôt allumée. Comme Jean Charest, Gérard Deltell, François Legault, même le pur Amir Khadir et tous les autres avant elle, Pauline Marois, veux accéder au pouvoir. Pauline Marois est député de Charlevoix, elle a fait ce qu’elle pensait être le plus avantageux dans les circonstances, pour ne pas réduire ses chances de gagner les comtés de la région de Québec. La politique est affaire d’intérêts et de rapports de force. Rien d’autre. La fin justifie les moyens. C’est une question de stratégie.
    Qu’est-ce que ça donnerait de retourner en arrière, maintenant que le mal est fait. Ni vous, ni moi ne savons exactement ce qui s’est passé. Nous ne referons pas l’histoire. Vous avez choisi de virer capot, c’est votre droit. Moi, je continue de faire confiance à Pauline Marois. C’est dans la tourmente que l’on reconnaît nos plus fidèles amis !
    Pierrette St-Onge
    Et je rajouterais que M. Haché, dans son dernier paragraphe concernant M. Drainville, a superbement bien analysé dans quelle situation M. Drainville s'est retrouvée parce qu'il ne savait pas sur quel pied danser.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2011

    A L'engagé et à Marcel Haché

    Merci l'Engagé de votre intervention. Je suis d'accord avec vous. Je conseille à Marcel Haché de la lire et de la commenter ainsi que ce qui suit.

    Marcel, vous dites que je suis "un homme de parti". De qui parlez-vous? Moi, un homme de parti? Il faudrait que je vous raconte ma vie pour vous montrer le contraire. Je suis un homme aussi libre que d'autres prétendent l'être et qui ne le sont pas prisonniers qu'ils sont de leur passé et de leurs désirs de vengeance.

    Vous appelez les démissionnaires des "félons". Comme Ganelon le félon dans la chanson de Roland et je suppose que Pauline Marois est une Roland le preux au féminin. Il ne manque plus que la sagesse de Charlemagne à la barbe fleurie.

    Vous me demandez ce qu'aurait dû faire Pauline Marois. Après tout ce qui s'est passé, c'est facile à dire et ce n'est guère méritoire. Je me livre à cet exercice. Reprenons la suite de ma politique fiction.

    Après la demande d'une intervention péquiste par Régis Labeaume, Pauline Marois va consulter son caucus. Elle identifie les opposants et leur question de principe, elle constate les dangers de division et fait un compromis: Agnès Maltais va présenter le projet de loi 204 et ceux et celles qui en font une question de principe pourront exercer un vote libre ou s'abstenir.
    Si elle avait fait ça, les opposants auraient été déculottés et n'auraient pas pu contester son leadership à partir de ce prétexte (je prends ici votre point de vue mais je ne suis pas d'accord avec cette façon de voir les choses).
    Conseil d'ami. Tenez compte de l'opinion très articulée de Julie McCann comme vous y invite l'Engagé. Moi je l'ai écoutée en direct. Son intervention est sur le site de l'Assemblée nationale.

    Vous semblez fort irrité par les attitudes de mon député Bernard Drainville pour lequel je vais voter aux prochaines élections quoiqu'il arrive. Voter pour Drainville ne m'empêche pas de rester libre de penser par moi-même et d'être toujours indépendantiste (depuis 1965 que je le suis). Drainville est intervenu pour qu'il y ait un vote libre afin d'éviter qu'il y ait d'autres démissions dont la sienne. Votre description de ses interventions, "pédaler pas mal fort" ne tient pas compte de l'ensemble de la situation créée par la loi 204 et le zèle vraiment déplaisant et nuisible d'Agnès Maltais. (Louise Beaudoin lui a crié: Honte à toi!) L'idée d'un référendum d'initiative populaire ouvrait de nouvelles avenues.

    Quant à ce que Louise Beaudoin a qualifié de "populiste" et Pierre Curzi "d'électoraliste", je vous invite à aller voir le commentaire de Jacques Noël sous mon texte: "Un abus de pouvoir aux lourdes conséquences" (23 septembre): "une erreur stratégique qui coûte cher". Lisez l'article de Gilbert Lavoie sur François Legault. Je cite Jacques Noël qui cite Gilbert Lavoie.
    "

Sur le plan politique, ca ne donnera rien au PQ. La vague Legault est partie. Ce sera un tsunami. Regarde-moi la gang de péquistes qui sont derrière lui. Qui travaillent en coulisses à son élection. J’en reviens pas !

    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil...

    Gilbert Lavoie 
Le Soleil

    (Québec) Le maire de Québec a beau remercier Pauline Marois, Agnès Maltais et Jean Charest pour leur appui à l’amphithéâtre, cela n’empêche pas ses conseillers de contribuer au financement de François Legault, qui se prépare à leur faire la lutte. Tout comme cela n’empêche pas des péquistes notoires, des libéraux et des conservateurs fédéraux de faire de même.

    La liste des 190 personnes qui ont participé au cocktail de collecte de fonds de M. Legault, jeudi à Québec (22 septembre), montre que c’est un véritable mouvement arc-en-ciel que François Legault et Charles Sirois sont en train de bâtir, en vue de faire la lutte contre les libéraux et les péquistes aux prochaines élections." (fin de la citation)
    Robert Barberis-Gervais, Marie-Victorin, 24 septembre 2011, jour de mon 73è anniversaire de naissance; ma fille Manon va me donner un magnifique cadeau: la biographie de Gaston Miron par Pierre Nepveu. (Librairie A lire, place Longueuil)

  • Pierrette St-Onge Répondre

    24 septembre 2011

    @ L’engagé
    Vous avez votre vérité, j’ai la mienne. Vous aimez mieux la vôtre, j’aime mieux la mienne. Nous sommes donc quittes et je n’ai rien à vous prouver.
    Il n’y a pas plus informé que moi, vous pouvez me croire et mon sens critique vaut certainement le vôtre. Je n’ai pas le goût ni l’énergie pour revenir sur votre analyse des témoignages de l’un et de l’autre. Je ne réussirais certainement pas à vous convaincre que ma vérité vaut la vôtre, alors gardez votre vérité et je garde la mienne.
    @ M. Haché
    Je vous rejoins M. Haché. Votre analyse de la situation est vraiment pertinente. Nous sommes au moins deux à avoir la même vérité.
    J’ai répondu à M. Berbaris Gervais, mais il semble avoir eu un problème de transmission. Je m’en informe et je reviens avec ma réponse.
    Pierrette St-Onge

  • Marcel Haché Répondre

    24 septembre 2011

    M. Barberis-Gervais n’a pas l’air de comprendre la dimension identitaire cachée dans la construction d’un amphithéâtre à Québec. Ce n’est pas « l’amphithéâtre », c’est l’amphithéâtre à Québec. Et il ne veut pas admettre maintenant, un seul instant, l’hypothèse que 204 ait pu servir de prétexte à une fronde contre Mme Marois, d’autant que la fronde a échoué.
    Pendant qu’il cherchait la vérité, tout Vigile s’était lancé dans une attaque en règle contre la chefferie de Mme Marois, pendant qu’au même moment, des députés attaquaient le leadership de Pauline Marois à l’occasion de 204. M. Barberis-Gervais cherche encore à « savoir la vérité ». C’est bien. C’est correct. Mais forte de son récent appui de 93%, qu’aurait pu ou dû faire Pauline Marois devant un certain grenouillage ? Elle a fait ce que font tous les chefs de parti : elle impose la discipline (et la cohérence) de la ligne de parti. La vérité ? La vérité pourrait bien à voir avec le fait que la réaction des démissionnaires était hors de proportion avec le sujet en cours : un simple aréna. Le contrat alors ? Un contrat en faveur de P.K.P.? Hormis le gauchiste Khadir et quelques syndicalistes de la gauche déconnectée, qui oserait nier la valeur de ce citoyen d’ici ? Si je disais mon sentiment personnel, ce serait que De Belleval, dans cette histoire, est un de ces égos gonflés à l’hélium dont le P.Q. a le secret et s’est fait trop longtemps le fabriquant exclusif. Que le résultat net de la fronde manquée en ait été une baisse dramatique du P.Q. et de Mme Marois dans les sondages, résultat recyclé immédiatement en boomerangs contre son leadership, cela est-il pour surprendre sérieusement un homme de parti comme M. Barberis Gervais ? Sérieusement ?
    La vérité que cherche M. Barberis-Gervais a peut-être à voir avec le fait que son député préféré, Bernard Drainville, s’est trouvé dans cette saga à devoir « phlaser », en parade, sur la politique « autrement », ne sachant pas trop quel parti prendre entre celui de Pauline Marois et celui des félons. La vérité qui dérange M. Barberis-Gervais, celle qu’il n’a pas besoin de chercher, c’est que Bernard Drainville a dû pédaler pas mal fort, pas mal fort, et certainement pas moins fort que les démissionnaires félons, et que cela a sans doute été remarqué au caucus du P.Q.…

  • L'engagé Répondre

    23 septembre 2011

    J'ai écouté la même entrevue hier (Lagacé/Curzi) .
    Je tire une conclusion contraire à la vôtre et je n'ai pas besoin d'un plan chimérique pour la démarche de De Belleval. Je trouve sa démarche honnête et nécessaire.
    Je vous pose une question simple, qu'avez-vous pensé de la présentation de Julie McCann, chargée de cours en droit (spécialisée dans les contrats), lors de la commission parlementaire sur la loi 204?
    Si vous me répondez qu'elle a dit n'importe quoi, vous avez le fardeau de la preuve, elle a ébloui tout le monde et elle a montré ce qui est clair dans l'entente entre la ville de Québec et Quebecor, il n'y a pas véritablement de contrat et l'Assemblée nationale, par la loi 204, fait un chèque en blanc et protège les protagoniste en dépit de nos lois.
    De Belleval n'a donc pas de besoin de participer à une cabale pour s'insurger contre cette privation de nos droit que constitue la loi 204. C'est une question de principe TOUT À FAIT LÉGITIME.
    Et pour le prouver, je vais vous poser une autre question. Avez-vous lu la réponse de la ville de Québec à la requête de Monsieur De Belleval déposée en Cour supérieur?
    Voici un extrait important de la requête :
    « l’entente est survenue sans appel d’offres ou soumissions
    publiques contrairement aux articles 573 ss. de la Loi sur les7
    cités et ville tels qu’amendés récemment au printemps 2010 par
    l’Assemblée nationale du Québec, lesquels prévoient une telle
    procédure pour tout contrat impliquant une dépense de 100,000
    $ ou plus;
    b) Que l’article 573.3.1.2 prévoit que toute ville doit adopter une
    telle politique pour tous contrats municipaux et doit notamment
    prévoir:
    1° des mesures visant à assurer que tout soumissionnaire
    ou l'un de ses représentants n'a pas communiqué ou tenté de
    communiquer, dans le but de l'influencer, avec un des
    membres du comité de sélection relativement à la demande
    de soumissions pour laquelle il a présenté une soumission;
    2° des mesures favorisant le respect des lois applicables qui
    visent à lutter contre le truquage des offres;
    3° des mesures visant à assurer le respect de la Loi sur la
    transparence et l'éthique en matière de lobbyisme (chapitre
    T-11.011) et du Code de déontologie des lobbyistes adopté
    en vertu de cette loi;
    4° des mesures ayant pour but de prévenir les gestes
    d'intimidation, de trafic d'influence ou de corruption;
    5° des mesures ayant pour but de prévenir les situations de
    conflits d'intérêts;
    6° des mesures ayant pour but de prévenir toute autre
    situation susceptible de compromettre l'impartialité et
    l'objectivité du processus de demandes de soumissions et de
    la gestion du contrat qui en résulte;
    7° des mesures visant à encadrer la prise de toute décision
    ayant pour effet d'autoriser la modification d'un contrat.»
    Voici la réponse de la ville :
    Les clauses de l'entente sont subordonnées à l'entrée en vigueur de la loi 204, laquelle fait en sorte que «la situation juridique du litige n'est pas encore actuelle ou née... (paragraphe 54 à 56).
    En clair, la ville admet que la loi 204 est un chèque en blanc qui lui permet de faire ce qu'elle veut et que pour cette raison, De Belleval peut aller se faire foutre.
    VOUS CAUTIONNEZ CETTE SITUATION, C'EST VOTRE DROIT.
    Au nom des principes qui vous permettent de justifier la fin au nom de n'importe quel moyen, d'autres ont des principes qui leur interdisent justement de pervertir leur idéal. NE JUGEZ PAS CES PRINCIPES SI VOUS MÊMES VOUS N'AVEZ PAS L'INTÉGRITÉ DE FAIRE UN RÉEL EXAMEN.
    AVIEZ-VOUS RÉELLEMENT EXAMINÉ LA REQUÊTE DE DE BELLEVAL ET LA RÉPONSE DE LA VILLE.
    AVOUEZ QUE NON. COMMENT OSEZ-VOUS ALORS REMETTRE EN QUESTION L'INTÉGRITÉ DES OPPOSANTS AU PROJET 204?
    Réalisez-vous que vous passez d'une militante convaincue et intègre (ce que vous semblez dégager) à une incarnation de la partisanerie aveugle de la politique actuelle?
    Relisez-vous :
    « Les cheveux ébouriffés, en désordre comme ses positions surprenantes depuis qu’elle a quitté le Parti»
    « Il est tellement déconnecté de la réalité que je me demande même comment il a pu croire qu’il avait ce qu’il faut pour devenir Chef à la place du Chef. Impensable !»
    « Lorsqu’il a voté pour le projet de Loi privé qui empêchait tout recours judiciaire contre l’entente avec Bombardier pour les wagons de métro de Montréal, l’a-t-il fait à l’encontre de ses principes, surtout que cette fois-là, la Compagnie Espagnole contestait cette entente. Avait-il déjà à ce moment-là courbé l’échine une première fois »
    JE VOUS AI EXPOSÉ (lors de notre dernier échange) QUE L'ASSEMBLÉE NATIONALE AVAIT ÉTÉ DUPÉE PAR BOUCHARD ET VOUS ÊTES ASSEZ INTELLIGENTE POUR SAVOIR QU'UN PARTI PRIS POUR SON PEUPLE N'EST PAS UNE ENTORSE AUX PRINCIPES, LA DIFFÉRENCE AVEC LA 204, C'EST QUE CURZI ET LES AUTRES ONT L'IMPRESSION QUE C'EST JUSTEMENT LE PEUPLE QUI EST FLOUÉ DANS CE CAS-CI, C'EST LÀ QUE LES PRINCIPES SONT PRÉCIEUX, C'EST À ÇA QU'ON NE TOUCHE PAS.
    La vérité est la suivante : vous n'avez pas écouté (où si vous l'avez écoutée, vous n'avez pas fait l'effort de comprendre) McCann lors de la commission parlementaire sur la loi 204, vous n'avez pas lu la requête de De Belleval ni la réponse de la ville de Québec et vous ne m'avez pas lu non plus lors de notre dernier échange.
    En somme vous prenez position sans vous informer correctement et vous diabolisez vos adversaires sans prendre la peine de comprendre les enjeux. Mais en vous affiliant à ce point au Parti Québécois et à Pauline Marois, vous discréditez non seulement ceux DANS LE PARTI qui ont voté contre le projet 204, mais vous nous montrez qui sont les véritables fanatiques : ceux qui préfèrent l'intérêt du PQ à celui de la nation québécoise.
    Croyez-vous vraiment, Madame, que les jeunes qui ont soif de cohérence, de démocratie et de transparence se tourneront vers le PQ si le PQ correspond à l'image que vous en offrez?
    Vous écrivez bien, vous savez être piquante et user de rhétorique, malheureusement, vous nous refusez ce que vous avez de plus précieux, votre sens critique.
    Si j'ai tort dans mon interprétation «de la vérité», prouvez-le moi. Sinon, je suis obligé d'adopter la position de Monsieur Barberis-Gervais, laquelle, en toute logique invalide la vôtre.


  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2011

    Pierrette,
    vous maniez l'ironie et le sarcasme avec beaucoup de talent. Mais il ne faut pas nier les faits. Vous écrivez:
    "La version de P. Curzi n’est pas claire dans le reportage, à savoir si Pauline Marois savait d’avance que le caucus était contre le projet de Loi ou si elle présumait que le caucus serait d’accord comme lors du projet de Loi pour les wagons de métro."
    Voici ce que Pierre Curzi a dit à Patrick Lagacé.
    "Le projet de loi 204 posait un problème au niveau du principe. Comment se fait-il que la décision a été prise par la chef du parti et quelques personnes autour d'elle sans consultation de l'ensemble du caucus qui était défavorable à ce notre parti porte ce projet-là?"
    Mme St-Onge, faisons appel à la logique. Ou Pauline Marois ne savait pas qu'il y avait des députés défavorables au projet de loi 204 et elle est incompétente: elle vit dans une bulle, ce qui est fort dangereux pour un chef de parti.
    Ou elle le savait et elle a voulu bulldozer les opposants à 204.
    Moi, j'ai choisi la seconde hypothèse et c'est en écoutant Pierre Curzi et et écoutant l'intervention "crois ou meurs" d'Agnès Maltais en faveur de la loi 204 à l'assemblée nationale que j'en ai eu la certitude. Tout devient alors parfaitement clair.
    Vous et Marcel Haché vous n'avez pas l'air de comprendre ce qui s'est réellement passé. Comme vous vous mettez la tête dans le sable, il vous est facile de blâmer ceux qui ont démissionné. Allez-vous aussi blâmer ceux et celles qui ont voté contre la loi 204?
    Pour être clair, moi je blâme Pauline Marois. Sur la base des faits pas sur la base de mes souhaits. Elle vit les conséquences politiques de sa magistrale erreur.
    Faisons de la politique fiction.
    Retour en arrière.
    Régis Labeaume vient voir Pauline Marois et lui demande de présenter un projet de loi privé pour neutraliser Denis De Belleval. Pauline lui dit: je vais aller consulter mon caucus pour voir si tout le monde est d'accord. Elle réunit son caucus et constate la division de ses troupes sur la question d'enlever à un citoyen le droit de contester légalement. La décision est prise: le Parti québécois n'interviendra pas. Pauline rencontre Régis pour lui faire part de la décision et lui dire: Régis, adresses-toi au Parti libéral et trouve un député libéral pour présenter le projet de loi privé que tu veux. Ils ont la majorité tu n'as pas besoin du Parti québécois.
    Le Parti québécois serait resté uni mais il y aurait eu un prix à payer: le parti libéral de Jean Charest avec son investissement de 200 millions et son projet de loi neutralisant De Belleval tirait le profit politique maximum dans la région de Québec qui veut très majoritairement un amphithéâtre multifonctionnel et un club de hockey de la ligue Nationale.
    Telles sont les données du problème.
    Robert Barberis-Gervais, 23 septembre 2011

  • Pierrette St-Onge Répondre

    23 septembre 2011

    M. Haché,
    Tout comme vous, j’espère que Madame Marois fermera la porte définitivement à ces faux purs, comme vous dites. Je crois qu’elle a fait assez de compromis pour rester maître de son leadership.
    Elle a sûrement compris qu’il fallait dès maintenant ne plus faire aucun compromis avec ceux qui sont partis, mais bien essayer d’en faire avec ceux qui sont restés. En ne fermant pas la porte à un retour des faux purs, elle ne se commet pas, n’affaiblit pas son leadership et ne laisse aucune prise contre elle par les médias, les adversaires et les faux purs.
    Pierrette St-Onge

  • Pierrette St-Onge Répondre

    23 septembre 2011

    M. Sauvé,
    J’en profite pour vous rendre hommage. J’ai terminé votre livre : Géopolitique et avenir du Québec. J’ai eu un réel plaisir à le lire. Il est intelligent, superbement bien écrit et tellement instructif. Il m’a appris beaucoup de choses que j’ignorais. J’ai même recommencé à le relire, au cas où je n’aurais pas saisi certains points importants, tellement il m’apporte satisfaction et réconfort dans ma quête de l’indépendance de mon pays. Merci et je le recommande fortement.
    Pour ce qui est de Maria Mourani, je comprends son point de vue, cependant en voulant présenter une approche commune devant le Parlement d’Ottawa, ne va-t-elle pas contribuer à diviser le vote souverainiste, non pas celui du Bloc, mais celui du P.Q. au Québec, en encourageant les électeurs à voter pour n’importe quel candidat de n’importe quel Parti ou même indépendant et ainsi empêcher le P.Q. de gagner une élection majoritaire, condition indispensable à la mise en place de la gouvernance souverainiste. Je suis fatiguée de toutes ces divisions chez les indépendantistes qui nous affaiblissent bien plus qu’elles nous unissent. Faire de la politique autrement n’est sûrement pas une panacée!
    Pierrette St-Onge

  • Marcel Haché Répondre

    23 septembre 2011

    Mme St-Onge
    Il va venir un temps où Mme Marois devra fermer définitivement la porte du P.Q. à ces félons.
    Ou bien ce sont les deux de pique que vous dénoncez qui sont légitimes, ou bien c’est Mme Marois qui l’est. Si elle l’est—ce que je crois—elle devra mettre fin à la récréation des gros égos qui n’ont jamais rien apporté au P.Q.
    C’est elle, Mme Marois, qui a redressé la situation d’un parti moribond, et c’est elle encore qui a réussit à peinturer Charest dans le coin de la collusion et de la corruption.
    J’espère, en terminant, qu’on n’essaiera pas au P.Q. de rapatrier ces félons en leur sauvant la face. Ils n’avaient rien apporté à la renommée du P.Q. dans le passé, et n’apporteraient rien en revenant.
    Le défi lancé à la chefferie de Mme Marois consiste maintenant à remonter dans les sondages. Envoyer promener cette bande de faux purs serait un premier pas dans la bonne direction.


  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2011


    Madame Saintonge,
    Maria Mourani, que je connais bien,ne veut pas affaiblir
    le PQ mais elle réalise qu'il y a maintenant plus
    d'indépendantistes que de membres du PQ et que tout
    ce monde est très divisé quant aux modalités relatives
    à la reoonnaissance de fait et de droit de l'État Nation
    du Québec. Elle espère donc présenter une approche
    commune en face du Parlement d'Ottawa et du Canada et
    ce n'est pas la même chose.
    Ces querelles byzantines dans lesquelles tout un chacun
    y va de sa théorie nous foni beaucoup de tort.
    Il faut en convenir quant à l'essentiel: la reconnaissance
    de fait et de droit du statut d'État Nation du Québec.
    Le reste est pour les amateurs.
    JRMS