La volonté d’Andrew Scheer de relancer un projet de pipeline vers l’Est obtient l’appui des députés québécois du parti conservateur, et ce malgré la levée de boucliers qu’avait subi le projet de TransCanada, Énergie Est.
Les élus du parti conservateur persistent à vouloir exploiter le pétrole canadien et considèrent que la technologie du pipeline demeure le meilleur moyen de le transporter de manière sécuritaire.
«L’oléoduc demeure la façon la plus sécuritaire et efficace pour transporter du pétrole. Le transport par bateau ou bien par voies ferroviaire est beaucoup plus risqué pour la population et l’environnement», soutient Pierre Paul-Hus, député conservateur de Charlesbourg–Haute-Sainte-Charles.
Ce dernier persiste à croire que la technologie actuelle est plus sécuritaire que jamais et que les risques de contaminations des réserves d’eau potable sont minimes.
M. Paul-Hus ajoute que malgré l’urgence concernant les changements climatiques, il est possible pour le Canada de développer l’industrie pétrolière en parallèle avec les énergies vertes.
«L’un n’empêche pas l’autre, on encourage les nouvelles technologies comme l’électrification des transports. Toutefois, la consommation et la demande du pétrole augmentent et il faut donc répondre à celle-ci. Il se peut qu’un jour, on ait la technologie pour vivre sans le pétrole, mais pas à court terme», indique-t-il.
Indépendance énergétique
Le député conservateur de Charlesbourg croit qu’en développant le pétrole à l’échelle nationale, cela évitera que le Canada doive faire affaire avec des pays comme l’Arabie Saoudite.
Depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi et l’enquête qui en a découlé, le premier ministre Justin Trudeau a mentionné son intention de vouloir déchirer l’entente commerciale avec l’Arabie Saoudite.
Bien que cette initiative sera complexe à mettre en place pour les libéraux, M. Paul-Hus juge que des gestes concrets devront être faits par le gouvernement libéral si l’enquête aboutit à la conclusion que ce meurtre a été commandé par les plus hautes instances de l’Arabie Saoudite.
«Pour le moment, on attend les résultats finaux de l’enquête, car si on veut briser des relations commerciales avec un pays, il faut s’assurer que ce qui est arrivé venait des autorités saoudiennes. Si c’est le cas, ce seront des considérations à prendre en compte», ajoute-t-il.
Rejet de la taxe sur le carbone
Plus tôt dans la semaine, Justin Trudeau a annoncé que de l’argent sera redonné aux citoyens des provinces qui se sont retirées du marché du carbone, notamment l’Ontario.
Ce à quoi l’opposition officielle réplique qu’il s’agit d’un stratagème préélectoral de la part du gouvernement pour «acheter des votes».