En revenant de l'aéroport Pierre Elliot Trudeau.
Au cours des dernières semaines, j’ai eu l’occasion d’aller à l’aéroport P.E.T. pour y reconduire mon beau-fils et aller le chercher à son retour de voyage. J’ai pu constater une fois de plus l’inefficacité doublée de l’absurdité du réseau routier qui donne accès au site autant qu’à celui qui permet d’en sortir. Les aires d’arrivées et de départs extérieures étaient complètement encombrées et des agents contrôlaient la circulation à coups de sifflet agressifs, enjoignant les automobilistes à faire vite et à libérer les aires de stationnement le plus rapidement possible.
Cet aéroport est complètement lamentable et fait honte à voir.
À mon retour à la maison, je réfléchissais à tout le tintamarre qu’avait provoqué la fermeture de Mirabel et aux raisons qui avaient amené les autorités gouvernementales à privilégier Dorval. La seule réponse qui me soit venue à l’esprit est que c’était la meilleure façon d’assurer la suprématie aéroportuaire à l’Ontario et de réduire le Québec à une plate-forme mineure en matière de transport aérien.
Avec Mirabel, nous nous dotions à l’époque du plus moderne aéroport au monde avec d’immenses possibilités de développement en matière de fret et d’installations industrielles aéroportuaires. La fin des travaux d’aménagement de l’autoroute 13, l’installation d’un réseau ferroviaire avec train rapide vers le centre-ville de Montréal, couplé à un TGV Montréal – New York – Toronto auraintt nanti le Québec d’infrastructures ultramodernes, qui lui auraient permis de se positionner avantageusement sur tous les marchés mondiaux en matière de transport aérien avec tous les avantages économiques qui s’y rattachent.
Mais voilà, pour les fédéralistes comme pour le reste du Canada, voir le Québec ainsi avantagé ne pouvait que représenter un danger imminent de voir l’idée d’indépendance prendre tout son sens pour ses citoyens en leur ouvrant une large porte sur les échanges commerciaux internationaux tant part la voie aérienne que par les voies ferroviaires et routières. Tout le sous-sol de l’aéroport de Mirabel avait déjà été doté de son système de réception ferroviaire et il ne restait qu’à le relier à un système extérieur qui aurait permis le transport de fret et de passagers ver l’est, l’ouest et le sud à des coûts très avantageux pour nos voisins immédiats des autres provinces autant que pour les états américains du centre et de l’est.
C’est donc Dorval et les amis du fédéral qui ont hérité du pactole aéroportuaire, et au risque même de voir Pierre Trudeau se retourner dans sa tombe, on a eu l’outrecuidance d’appeler l’aéroport de son nom après avoir réduit son « grand projet Mirabelien » à néant.
Dorval est une erreur que nous ne regretterons jamais assez et Mirabel restera longtemps le souvenir d’un projet grandiose qui aurait pu nous servir infiniment plus que ne le fera jamais l’informe aéroport P.E.T.
Claude G. Thompson
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
8 commentaires
Archives de Vigile Répondre
11 octobre 2014Cet article résume bien ce que je pense depuis des années, il faut croire que le GROS BON SENS est complètement disparu et qu'on s'est fait passer un autre Québec...
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
11 septembre 2010Erreur: ce commentaire sur Castro s'adresse à l'article sur le Comandante.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
11 septembre 2010ééCastro parle aux journalistes américains, puis bâillonne toute la presse cubaine pour cacher à son peuple ces conversations qui l'accablent, et aujourd`hui, sachant que les USB populaires commencent à diffuser l'information dans l'île, il se dédit, prétendant que les experts ont interprété de travers ses confessions... Quelle diplomatie sénile!
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
10 septembre 2010Non, Dorval n'est pas une erreur: c'est un plan bien réfléchi par le Canada. Une nation qui n'a plus la masse critique pour se donner les dirigeants capables de contrer les coups bas de l'ennemi s'effondre. Labeaume a compris que pour cesser de souffrir, il faut s'assimiler, comme dans l'Ouest, comme en N.-Angleterre, comme en Acadie, en Louisiane, etc...
Archives de Vigile Répondre
10 septembre 2010Avoir donné le nom de PET à cet amas de débris qu'est Dorval, est un juste retour des choses. Certains diraient que c'est la loi du retour.
« Crache en l'air, tombe sur le nez », dit-on.
« Est pris qui croyait prendre ».
C'est ce que je retiens de cette affaire de Mirabel, puisque nous n'y pouvons plus rien.
PET avait une réputation surfaite, à tel point que tout ce qu'il a rapatrié en 1982, c'est une vieille liasse de vieux papiers datant de 1867, auxquels il s'est permis d'y ajouter la liste de tous ses phantasmes. Et que nous n'avons pas signée.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
10 septembre 2010Non, Dorval `n'est pas une erreur: c'est la réalisation d'un plan bien mûri par le Canada. Quand une nation n'a plus la masse critique pour se doter de têtes dirigeantes capables de parer les coups bas de l'ennemi, elle s'effondre. Labeaume à Québec a compris que pour cesser de souffrir, il faut s'assimiler. Comme dans l'Ouest, comme en N.-Angleterre, en Acadie, en Louisiane, etc.
Archives de Vigile Répondre
10 septembre 2010J’ai été sidéré de l’originalité du sujet que vous abordez, l’aéroport PET. Je dis originalité mais en réalité ça ne devrait pas être original tellement cet aéroport est minable mais personne n’en parle jamais. Il ya deux ans, mon épouse revenait du ViêtNam avec mes deux fils qui avaient été voir pour la dernière fois leur grand-mère en phase terminale. Une des premières chose que l’aîné m’a dite en revenant était qu’il était frappé de la vétusté, la déprime et la saleté de cet aéroport. Comparé à l’aéroport Tan Son Nhat de SàiGòn au ViêtNam, l’aéroport P.E.T. ressemble à un aéroport du tiers monde. Et pourtant, même après la destruction systématique de leur pays par les USA, ils ont eu la fierté de rénover leur fenêtre sur le monde, leur aéroport international le plus achalandé.
Comme M. Thompson le mentionne d’ailleurs, Mirabel était et est encore un aéroport de premier plan. Quelle tristesse de voir le gazon pousser sur le terrain de stationnement. Un aéroport qui a coûté si cher et qui a déplacé tellement de fermiers, établis là depuis des générations. La construction de l’autoroute 13 avait été amorcée dans le but justement de desservir cette fine pointe des communications aéroportuaires. Maintenant, Bombardier s’en sert comme si ça leur appartenait, pourtant construit à nos frais et je crois, entretenu à nos frais. Je me suis d’ailleurs toujours demandé si ce n’était pas une autre magouille PPP pour offrir à Bombardier des pistes à bon marché.
En transférant les vols internationaux à Dorval, nous en avons perdus plusieurs au profit de l’aéroport Lester-B-Pearson de Toronto, encore la même rengaine, toujours cette même rengaine puisque nous plions l’échine et que nous n’émettons pas plus de protestations qu’un petit poulet qu’on égorge.
J’ai utilisé le nom de Pierre-Elliot-Trudeau dans ce commentaire pour être compris mais dans la pratique, pour moi, c’est l’aéroport de Dorval, à Montréal, au Québec où parler français pour obtenir des services, est le chemin du pèlerin de Compostelle, sanctification en moins.
Merci M. Thompson de soulever ce point trop souvent oublié.
Ivan Parent
Archives de Vigile Répondre
10 septembre 2010J'ai voyagé beaucoup depuis 10 ans, et PET est sans contredit le pire des aéroports par où je suis passé.
De plus, le transport entre l'aéroport et le centre-ville est une honte.
Enfin, c'est ça le Québec dans le Canada. Je me suis fait à l'idée!
Est-ce que vous vous rendez compte que l'autobus entre l'aéroport et le centre-ville s'appelle "747 express", mais qu'il y a plus d'une dizaine d'arrêts, en plus de longer le Canal Lachine, une route chaoteuse avec un paysage affreux. On a l'impression d'être en Afrique, dans un bidonville, merde.
Et vraiment, avec une heure de transport et plus d'une dizaine d'arrêts, je me demande bien pourquoi le service s'appelle Express.