Élection référendaire et déclaration unilatérale d'indépendance

PI - Parti indépendantiste

[Le 15 juillet->7710], dans une tribune libre publiée dans Vigile et portant sur ce
qu'on nomme maintenant le PI, je mettais en doute l'opportunité d'une
déclaration unilatérale d'indépendance à la suite d'une élection
référendaire. J'affirmais qu'il serait difficile de la faire reconnaître
sur le plan international, ajoutant qu'il s'agissait d'une chose «joliment
compliquée, très longue, plutôt coûteuse et aléatoire».
Or voici ce qu'écrivait Louis Bernard sur son blog, le 27 juillet.
«Une déclaration unilatérale d'indépendance par le Québec ne pourrait être
acceptée par la communauté internationale que si, à la suite d'une
expression claire de la part des Québécois qu'ils veulent devenir
indépendants, le Canada a refusé de négocier de bonne foi avec le Québec
les modalités de cette accession à l'indépendance.
Donc, l'accession du Québec à son indépendance doit d'abord être négociée
avec le Canada. Et c'est pour réussir cette négociation que la volonté des
Québécois doit s'exprimer par voie de référendum, de façon à ne pas pouvoir
être contestée ni par le Canada ni par les autres pays.»
Louis Bernard semble être apprécié des fondateurs du PI, à mon avis avec
raison: son expérience des affaires de l'État confère tout de même un
poids certain à son point de vue. J'aimerais par conséquent savoir ce
qu'ils pensent de sa déclaration.
Raymond Poulin
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2007

    Monsieur Picard,
    Je dirais que la démarche qui nous est proposée par le P. I. est de mettre les boeufs devant la charrue.
    Guy Le Sieur
    Vive la République de l'Amérique française

  • Frédéric Picard Répondre

    3 août 2007

    Le sujet de la reconnaissance internationale est un sujet délicat, car il confond plusieurs notions totalement indépendantes les unes des autres. La reconnaissance internationale repose sur la reconnaissance des autres états du Québec. Point.
    L'aspect diplomatique est le plus important dans cette danse. Quelles seraient les conditions de la France ? De L'Allemagne, de la Chine, de l'Italie, de la Russie, du Brésil, du Mexique, du Japon, du Venezuela, de l'Iran ? Quelles sont les conditions de l'Australie, des É-U, du R-U (axe anglo-saxon) ?
    Pour le Canada, il n'y aura JAMAIS de bonnes conditions. La question sera toujours trop floue, la réponse toujours insuffisante. La tricherie et la couardise sera toujours un moyen pour nous asservir. Nous ne pouvons plus faire confiance au gouvernement Canadian. Il faut nous sortir de cette maison de fous.
    Si l'on se fie uniquement au droit international, nous aurions aujourd'hui un pays nommé Australie Occidentale. Or, il n'en est rien. Le droit international est très souvent une vague notion, rarement appliquée à la nature trop concrète des États.
    Il faut donc voir ce que les autres attendent de nous. Ils ne peuvent, cependant, faire des offres à ce stade, sans causer un esclandre diplomatique comme celui de Charles De Gaulle. Il faut donc leur donner l'opportunité de se prononcer.
    Le PI propose une approche nouvelle. Soit celle de gouverner la nation, avec les pouvoirs de nation. Le Québec ayant atteint un état national, les nations pourront faire des offres, en vue de l'accueillir dans leurs rang.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 août 2007

    Totalement d'accord sur ce sujet avec M. Louis Bernard et vous, M. Poulin.
    Une majorité claire vaut mieux qu'une bonne ruse qui finit toujours par éclater en multiples problèmes.
    M. Louis Bernard a aussi raison d'être contre le désir du PQ de gouverner la Province de Québec dans le Canada, en poussant au loin son option de souveraineté, jusqu'à ce que vienne des temps plus favorables "qui ne viendront pas de cette façon là".