Martin Ouellet - Après une procédure laborieuse et les hauts cris de l'opposition péquiste, le gouvernement Charest a finalement pu déposer mercredi le controversé projet de loi 103 sur les écoles passerelles.
Au grand dam du Parti québécois, le gouvernement se limitera à des mesures contraignantes et permettra aux francophones et allophones d'accéder au réseau scolaire anglophone après un séjour de quelques années dans une institution privée non subventionnée.
Ainsi, même s'il leur en coûtera plus cher, les parents non anglophones pourront continuer «d'acheter» pour leurs enfants l'accès à l'école anglaise.
Au lieu d'un an, comme c'était le cas dans les écoles passerelles, les écoliers devront séjourner au moins trois ans dans une institution privée non subventionnée - la moitié du primaire - avant de pouvoir intégrer le réseau régulier de langue anglaise.
En matinée, l'opposition péquiste avait forcé la suspension des travaux parlementaires et tenté de court-circuiter le dépôt du projet de loi présenté par la ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre.
Le PQ accusait la ministre St-Pierre d'avoir commis un outrage au Parlement, alléguant que son projet de loi contrevient une motion unanime de l'Assemblée nationale adoptée le 19 mai.
Cette motion exigeait du gouvernement libéral qu'il rejette «toute solution qui aurait pour effet de permettre à des parents d'enfants actuellement non admissibles à l'école anglaise d'acheter pour leurs enfants un droit d'accès à l'école anglaise par le biais d'un passage dans une école privée non subventionnée.»
Pour le leader parlementaire péquiste, Stéphane Bédard, le gouvernement va à l'encontre de la motion unanime qui le contraignait à écarter ce type de solution.
Après avoir délibéré pendant de longues minutes, le président de l'Assemblée, Yvon Vallières, sur la base de la jurisprudence, a statué qu'il n'y avait pas eu outrage.
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