Du sang neuf à la tête du PQ

Tribune libre

L’engouement suscité par Véronique Hivon comme candidate à la chefferie du PQ auprès des jeunes péquistes suscite à mon sens un indice fort révélateur d’un besoin de renouveau de la part de l’aile jeunesse du Parti québécois.

Un renouveau qu’il ne faut pas sous-estimer mais qu’il convient au contraire de prendre sérieusement en considération, compte tenu particulièrement de la cuisante dégelée du gouvernement Marois le 7 avril.

Aux yeux du président du Comité national des jeunes du PQ, Frédéric Saint-Jean, « une femme de cette trempe-là devrait participer au débat », tout en saluant au passage l’« intelligence » et le « beau travail parlementaire » effectué, souvent à l’abri des caméras de télévision, par l’auteure du projet de loi sur les soins de fin de vie.

À mon sens, sans pour autant renier la valeur des candidatures des Lisée, Drainville, Péladeau et autres, les jeunes du PQ lancent un signal clair aux partisans du parti, à savoir que ce parti se doit d’entamer une sérieuse réflexion sur sa stratégie souverainiste…et, à ce sujet, je ne peux qu’abonder dans les bienfaits de la présence de Véronique Hivon au sein de ce débat fondamental.

Par ailleurs, à n’en pas douter, le poing de PKP a eu l’heur de soulever la poussière des stratégies de piétinement auxquelles nous a habitués le PQ au cours des dernières décennies, un effet de regain indépendantiste à mon sens somme toute bénéfique.

Toutefois, il n’en demeure pas moins que PKP est un novice sur la scène politique québécoise et que, malgré ses qualités d’hommes d’affaires reconnues, il devra faire ses preuves dans un monde qui lui est complètement inconnu avant d’aspirer à la chefferie d’un parti qui peine à se remettre sur les rails de son option fondamentale.

Par contre, puisqu’il faut parler d’une éventuelle course à la chefferie du PQ qui, soit dit en passant, est prématurée compte tenu de l’examen de conscience que doit entreprendre d’abord la base du parti, je crois qu’on ne peut pas exclure un candidat de la trempe de Jean-Martin Aussant, dont les expertises politique et économique en font de facto un leader de première ligne.

Je ne sais pas ce que nous révéleront les prochains mois concernant l’avenir du PQ. Toutefois, il m’apparaît que le climat est favorable à un redressement majeur de son option indépendantiste s’il désire se maintenir sur l’échiquier électoral québécois. Quant à savoir quel candidat saura porter le flambeau avec le plus de crédibilité, je serais porté pour l’instant à privilégier l’expertise politique et les convictions indépendantistes clairement affirmées de Jean-Martin Aussant.

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2014

    @RenéP
    Bien sur, 200 millions.
    Quand vous voyez les difficultés de Vigile a obtenir 70.000 $ par année, pour survivre, j'espère que vous imaginez l'organisation pour soutenir ceci. A titre d'exemple la FTQ collecte 1 milliard de $ par année en cotisations syndicales.
    Pour vous donner une idée le budget de TeleQuebec est de 85 millions de $.
    Ce que vous proposez, plus je cotise, plus j'ai de votes, s'appelle le suffrage censitaire ou y ressemble.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Suffrage_censitaire
    Je ne connais pas suffisament la loi au Québec à ce sujet, mais est-ce que ceci pourrait-être considéré comme une dépense électorale (comme le machin de Pratt, L'Idée Fédérale ?), je ne sais pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2014

    Ce qu'il faut avant tout pour s'assurer un mouvement nationaliste-indépendantiste québécois, c'est de se créer un pouvoir financier qui va permettre de poser des gestes d'indépendance en dehors de tout parti politique. Il faut donc créer un fonds pour recueillir les contributions des indépendantistes convaincus. Si chaque indépendantiste, qui sont au minimum un million, contribuait à la hauteur de $200.00 par année, cela permettrait d'accumuler 200 millions/année. Difficile à faire? Pas vraiment. Il s'agit simplement d'aider les gens à voir où on peut aller chercher $200.00 dans son budget sans se priver du nécessaire. Avec l'argent accumulé, le fonds pourrait se payer des émissions radiophoniques et télévisuelles, utiliser les journaux et l'internet pour propager l'idée de l'indépendance du Québec, etc...Ni le fédéral ni le Gouvernement du Québec ne pourrait empêcher l'évolution de la pensée indépendantiste. Pour inciter les indépendantistes convaincus à participer, il suffirait de vendre des parts (non rachetables évidemment) donnant droit de vote quant aux programmes à développer. Par exemple, chaque part de $10.00 donnerait droit à un vote. Cette façon de faire permettrait à chaque participant de détenir un pouvoir sur la gestion du fonds. Ce ne seraient pas les gestionnaires du fonds qui décideraient mais les actionnaires tout comme cela se passe dans une société financière quelconque.
    Cela fait longtemps qu'on parle d'indépendance pour le Québec? OK! On a assez parlé, il faut passer à l'action. Allez, quand on veut quelque chose et qu'on travaille avec détermination pour l'obtenir, on arrive à l'obtenir. Une chose est certaine, si on ne fait rien, on aura rien.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2014

    Dans les prochains mois, les aspirants valables au poste de chef du PQ devront continuellement parler de l'indépendance du Québec comme le faisait M. Jacques Parizeau. Ceux-ci devront expliquer pourquoi, comment et quand ils feront l'indépendance du Québec et cela sans tergiversation.
    Ce sera là un bon indice de qui devrait être élu à la tête du parti.

  • Pierre Cloutier Répondre

    24 avril 2014

    Quels jeunes? Un jeune ambitieux, président du comité des Jeunes, dans des structures désuètes. avec quelques uns de ses chums? Misère de misère. Il y en a qui ont la tête dure et qui n'ont encore rien compris.
    D'autre part, et avec respect, Jean-Martin Aussant a le charisme d'un....broker de Londres et il a quitté le navire 2 fois, une fois au PQ et une fois comme chef d'ON en plus de s'être fait battre dans son propre comté. Trouvez mieux comme idée.
    Quant à Mme Hivon, c'est quatre trente sous pour une piastre. Ce n'est pas un changement cosmétique dont le PQ a besoin s'il veut survivre, c'est un changement radical, non seulement de chef, mais de doctrine et aussi de structures. Peut-elle rallier les gens d'affaires? Aura-t-elle l'appui de l'empire Québécor? J'en doute.
    Seul un entrepreneur venant de l'entreprise privée peut réaliser cela, comme PKP l'a fait chez Québécor en prenant le virage technologique.
    1 - Un chef indépendantiste charismatique et déterminé ;
    2 - Cap sur l'indépendance ;
    3 - Modernisation des structures du PQ.
    Un vrai ménage de fond.
    Pierre Cloutier

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 avril 2014

    Chez "Les indépendantes.org", Nicole Hébert écrit:
    On n’a aucun mérite à avoir 20 ans comme à en avoir 40 ou 90. On a l’âge que l’on a et le prochain s’amène plus vite que l’on pense. Alors… Un peuple est fait de tous ses éléments. Et tâcher de rassembler les « jeunes » dans un parti, de s’en attribuer du mérite ou de s’en valoriser et en tirer un profit d’image est en soi une erreur. Personne ne fera la souveraineté avec une tranche de la population. Pas davantage ON que QS que le PQ. La force d’un peuple est dans la coalition de ses éléments.
    Précisons qu'une "aile jeunesse" de parti politique, c'est souvent le parti... dans le prochain âge qui s'amène bien vite. Et les sondages sont là pour démontrer que les jeunes sont aussi nombreux que les moins jeunes à tomber dans les mensonges libéraux.
    Ainsi, l'examen de conscience du P.Q. ne portera pas fruit tant qu'il ne s'affichera pas dans un logo renouvelé, une parcelle au nom ajoutée. Seul moyen d'en informer toutes les couches de la population.
    Et s'il faut regarder du côté des têtes plus jeunes pour penser à un chef, lisons et écoutons Simon-Pierre Savard-Tremblay, formé chez les "jeunes bloquistes", de la trempe de ceux qui parlent d'indépendance avant, pendant et après l'élection: " Si l'élection doit être référendaire, aussi bien qu'elle le soit à l'initiative des indépendantistes et non à leur insu." http://quebec.huffingtonpost.ca/simon-pierre-savard-tremblay/quebec-souverainete-peur-referendum_b_5129587.html
    Quant à JMA, c'est un jeune à tête grise, un bon compromis, qui semble être à parfaire ses classes à l'étranger. La Grande-Bretagne, n'est-ce pas le modèle du Canada, en matière de nations sécessionnistes?