Du front tout le tour du turban!

Accommodements - la Commission BT à Montréal

Il y en a qui ne manquent pas de culot: Manjit Singh, grand gourou de la communauté sikhe de Montréal, est un de ceux là. Alors que tout le monde - sauf les sikhes et quelques extrémistes d’autres religions - admettent que la décision de la Cour suprême d’accorder à un enfant le droit de porter un kirpan à la ceinture, dans une cour d’école - mais pas dans un avion quand même! - fut l’élément déclencheur de la crise actuelle sur les soi-disant «accommodements raisonnables», le gourou prétend que c’est la Commission scolaire qui n’a rien compris.
Qui plus est - et c’est un comble! - voilà que ce casse-pieds intolérant proteste contre la tradition du sapin de Noël. Oui, vous avez bien lu! Et contrairement à son habitude avec les intervenants pure laine, Gérard Bouchard ne l’a même pas rabroué.
«Je n’ai rien contre le sapin de Noël», a dit M. Singh en anglais. «Mais si on accepte des symboles religieux catholiques dans les institutions publiques, il faudra accepter les signes des autres religions. On accepte tous les signes ou aucun signe…» Vilain jaloux va!
Heureusement que le Rassemblement des chrétiens du Moyen-Orient a pris la défense des Québécois. «Les accommodements ne peuvent pas se retourner contre la majorité qui accueille», ont-ils dit.
Dans le fond, ce témoignage complètement farfelu devant la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement, a quelque chose de rassurant: c’est tellement grossier que personne - sauf certains journalistes de Toronto - ne prendra cela au sérieux. Cela prouve qu’il n’y a pas que des Québécois pure laine qui tiennent des propos extrêmes et inacceptables. Les provocateurs sont de toutes les religions: catholique certes, mais également juive, musulmane, sikhe. Quant à la majorité, la seule qui compte, celle d’ici, porteuse de la citoyenneté québécoise héritée ou acquise librement, c’est d’elle qu’il faut se soucier maintenant.
Nous n’attendons pas de Gérard Bouchard et de Charles Taylor qu’ils nous servent une autre leçon de rectitude politique mais qu’ils trouvent, pour le gouvernement, des moyens de mettre fin à ces abus. Sinon, c’est dans l’urne, et le plus rapidement possible, qu’il faudra régler cela…
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