Droits et Démocratie doit suivre la politique du Canada, estime son président

Droits et Démocratie - KAIROS - Développement et Paix

Le nouveau président de Droits et Démocratie, Gérard Latulippe
Photo: PC
La Presse Canadienne - Même si le gouvernement conservateur martèle aux Communes depuis des semaines que Droits et Démocratie est un organisme indépendant, le président de l'institution, nommé par les troupes conservatrices, a soutenu jeudi que cette dernière devait suivre la politique étrangère du Canada.
Citant la loi constitutive de l'organisme, le nouveau président, Gérard Latulippe, a fait valoir, de passage en comité parlementaire jeudi midi, que les activités du centre «doivent se conformer aux principes essentiels de la politique étrangères canadienne». Et les activités et le financement du centre ne doivent pas contredire la politique du pays, a-t-il poursuivi.
Le conflit qui s'envenime à Droits et Démocratie porte notamment sur le financement d'organismes qui ont critiqué Israël.
Le débat a fait son chemin jusqu'à la Chambre des communes, où l'opposition dénonce le changement de mandat de cette institution, qui se voulait à l'origine indépendante, et attribue ce virage à un ordre venu du fédéral.
Le gouvernement de Stephen Harper argue cependant que l'institution demeure indépendante.
M. Latulippe a d'autre part énuméré quelques factures de frais légaux, de firmes de communications ou d'enquêteurs privés, qui se sont accumulées depuis l'arrivée de son prédécesseur, le président par intérim Jacques Gauthier. Celles-ci s'élèveraient à près de 400 000 $, selon les estimations du nouveau président.
Loin d'être satisfaits des réponses qui leurs ont été offertes, les députés d'opposition qui siègent au comité ont dû faire preuve de patience, puisque M. Latulippe ne leur a affirmé ce qu'il voulait bien dire.
D'anciennes déclarations sont venues le hanter, lui qui s'était prononcé contre le mariage entre conjoints de même sexe, pour la peine de mort et qui avait affirmé que l'immigration en provenance de pays musulmans nuisait au bon fonctionnement de la société québécoise.
Questionné à cinq reprises à savoir si ses opinions sur le sujet avaient changé, M. Latulippe n'a jamais répondu. À sa sortie du comité, il n'a pas non plus cru bon de préciser sa position.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé