Chères Québécoises, Chers Québécois,
Certains se demandent s’il y aura ou non des élections cet automne. Pour nous Québécois la question n’est pas de savoir quand auront lieu les élections fédérales mais quand elles n’auront plus lieu. Quand en finirons-nous de cette comédie, de cette farce électorale fédérale ?
Depuis le temps que je siège à Ottawa, je ne vous cacherai pas mon désir ardent, impétueux de revenir travailler chez moi au Québec. La place des députés québécois n’est pas au Parlement canadien mais à l’Assemblée nationale du Québec. C’est à l’épanouissement du Québec que mes collègues et moi souhaitons œuvrer. Nous ne voulons plus avoir à débattre de projets de lois canadiens. Nous ne voulons plus nous battre pour obtenir des miettes pour le Québec. Nous ne voulons plus être traités de haut par les parlementaires canadiens. Nous ne voulons plus constituer un gouvernement en exil dans un pays qui n’est pas le nôtre.
Nous voulons être présents au Québec, dans le Québec, entourés de Québécoises et de Québécois soucieux d’élever le Québec au rang des pays où il fait bon vivre, de ceux qui inspirent et qui participent au mieux-être des populations moins favorisées, un pays de langue française, un pays de la francophonie, qui soutiendra, dans sa lutte pour leur survie, les francophones d’Amérique.
Je m’adresse à vous aujourd’hui à cœur ouvert, avec franchise, avec loyauté. Nous ne pouvons continuer à mettre nos efforts à faire fonctionner un autre pays que le nôtre, à faire fonctionner un pays au détriment du nôtre, un pays anglo-saxon, un pays du Commonwealth, un pays dont les priorités sont le pétrole, l’industrie automobile, la guerre en Afghanistan, le pillage des ressources naturelles du Québec et l’exploitation de l’Arctique. Le Bloc à lui seul ne peut protéger le territoire québécois de la cupidité canadienne. Le Québec doit pour cela devenir un État indépendant.
Je vous propose, dans un premier temps, d’aider à faire élire le plus de députés bloquistes possible aux prochaines élections de manière à préparer le terrain de la transition québécoise. Par la suite, nous travaillerons ensemble à donner au Parti québécois un gouvernement majoritaire qui, à la suite de sa victoire électorale, déclarera l’indépendance. Nous doterons aussitôt le Québec d’une Constitution d’État libre et indépendant.
Nous avons trop de défis importants à relever pour continuer à perdre notre temps dans un pays réfractaire aux changements inhérents à notre siècle et hostile à la différence québécoise. Nous n’avons plus à être à la traîne d’un pays à l’arrière-garde des enjeux de la planète et qui se permet d’être arrogant à notre égard parce qu’il bénéficie de l’argent de nos impôts. Mais cela ne durera pas. L’argent des travailleurs servira, au Québec, à profiter aux Québécois. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Et soyons nous-mêmes! Soyons pleinement Québécois! Depuis 400 ans que nous existons en terre d’Amérique, nous n’avons pas à recevoir de leçons canadiennes.
Nous voulons et nous serons les seuls maîtres à bord!
Vive le Québec français libre et indépendant!
Merci.
Discours que Gilles Duceppe ne prononcera pas
Discours de Gilles Duceppe
La transition québécoise
Tribune libre
Caroline Moreno476 articles
Château de banlieue
Mieux vaut en rire que d'en pleurer !
Chapitre 1
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Chapitre 2
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
4 septembre 2009Très bon article! Je ne comprends pas pourquoi personne n'ait pas encore décidé de commenter. Il est vrai qu'au Québec, on craint les débats; apparemment que
nous n'aimons pas les chicanes! J'ai décidé de casser la glace et de donner mon
opinion sur ce sujet qui semble tabou. Moi, il y a longtemps que je n'y crois plus à
ce système bicéphale. Pensez-y: 2 parlements (Québec et Ottawa), députation en
double, ministères en double, 2 lieutenants- gouverneurs, 2 langues officielles (l'anglais),
2 drapeaux, élections en double, impôts payés en double etc... Ça nous coûte 5
milliards par année pour demeurer dans ce système de fous, chiffres sortis lors de la
commission Bélanger-Campeau après l'échec de Meech. Si les députés du Bloc
s'accrochent mordicus à ce système c'est parce que ce sont des carriéristes qui font
passer leurs intérêts personnels avant ceux de la nation québécoise. Je n'élaborerai
pas davantage, les gens savent lire entre les lignes. La confusion identitaire du
peuple québécois est la cause de ce cul de sac politique qui nous rend incapable de
nous brancher et de nous prendre en main en adultes responsables. Moi, je suis
persuadé que l'indépendance du Québec se réaliserait plus vite si le Bloc n'existait
pas à Ottawa. Les politiques négatives du Canada anglais (Ottawa) envers le Québec ( "Quebec bashing") pousseraient davantage les Québécois à se donner un
pays. Le Bloc est devenu une police d'assurance pour plusieurs souverainistes et
fédéralistes mous. Il faut souffrir vraiment d'insécurité et manquer de confiance en
soi
pour tenir à rester dans ce système qui nie notre identité, notre langue et notre
culture. Dans la vie, à un moment donné, il faut casser la coquille et
se prendre en main pour devenir des adultes responsables. Qu'attendons-nous
Québécois pour devenir un peuple mature et responsable?
André Gignac 4-9-09