«Où s’en va le Mouvement Desjardins?» C’était la question que posa le journaliste économique du journal Le Nouvelliste, Yvon Laprade le 3 mars dernier. Dans les faits, cette question conceptuelle est vivante auprès des sociétaires des Caisses depuis le trop long règne de Claude Béland qui a transformé l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins en un triste colonialisme à l’encontre du coopératisme des premiers fondateurs des Caisses populaires.
Aujourd’hui, Desjardins est devenu une colonie où les sociétaires d’antan sont maintenant traités en colonisés, soumis à la dictature du colonisateur par ses règlements qui ordonnent une «Saine conduite» sous la menace d’une exclusion arbitraire et radicale.
Le 6 mars 2024, j’ai reçu par courriel ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins, la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD), sise au 155 boulevard Charest-Est à Québec, G1K 3G6 (1-877-647-1527), info@caissesolidaire.coop .
Le 2 janvier dernier, j’avais demandé au président, M. Garry Lavoie, de présenter 3 propositions aux sociétaires lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 18 avril prochain. Après que le président m’eût informé qu’il faisait cheminer ma demande au responsable de l’AGA, c’est plutôt la direction de «La Voie» de sortie que le président Lavoie m’indiqua! Celui-ci jugea que je n’avais pas une «Saine conduite» selon les règlements de régie interne (RRI) de la Caisse et prononça solennellement mon exclusion pour cette faute grave!
Desjardins est-il toujours une coopérative ou a-t-il versé insidieusement (mais consciemment) depuis Claude Béland dans cette forme de colonialisme où les sociétaires d’antan sont maintenant traités en pur colonisé, exploitables à plein et au service à rabais du Mouvement?
«L’exclusion est une violence», nous a enseigné le philosophe Paul Ricoeur. Ainsi, depuis Monique F. Leroux en 2010, Desjardins est devenu un colonisateur officiellement violent qui n’entend plus et n’écoute plus ses serfs, autrefois considérés à juste titre, des sociétaires partenaires de la coopérative. Dehors les serfs qui n’ont pas la médaille de la soumission inconditionnelle au seigneur. À la ferme des colonisés Desjardins, les animaux sont tous égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. Cette analogie nous vient évidemment de George Orwell et son célèbre roman «La ferme des animaux». Curieux aussi de constater que le mot «coloniser» vient du latin «colonia» qui signifie «ferme», ou «colonisé» pour «colonus» qui signifie «fermier»!
Cette situation hors du coopératisme m’a été particulièrement dévoilée à la CÉSD où seulement 300 «membres-entreprises» (sur 22 000 membres colonisés) bénéficient de toutes les ristournes annuellement! Et le directeur général de la Caisse de dire (à l’AGA du 20 avril 2023) qu’il ne pouvait pas répondre à toutes les demandes tellement les besoins étaient immenses!
Depuis Claude Béland, Desjardins souffre du «Syndrome du Sauveur» et ce sont les membres colonisés qui en payent les frais de guérison. Et les gouvernements successifs du Québec ainsi que l’AMF se « ferment » les yeux et se bouchent les oreilles.
Êtes-vous assimilés à la colonie Desjardins, ex-coopérative? Vous êtes maintenant une personne colonisée à la nouvelle constitution «solidaire» imposée par Claude Béland le 4 décembre 1999, et de même pour toutes les Coopératives de solidarité du Québec.
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