La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse possède sur l’intolérance religieuse au Québec un document si inquiétant qu’elle n’a pas osé le rendre public lors de l’examen du projet de loi 59 (sur le discours haineux et sur l’incitation à la violence). Ni non plus pendant l’élection fédérale (où l’affaire du niqab a défrayé la chronique des semaines durant). Qu’avait donc trouvé cette enquête pour que le président de la CDPDJ, Me Jacques Frémont, ait été réticent à en publier alors les résultats ?
Le juriste s’en est expliqué, vendredi, à l’ouverture d’un symposium international de trois jours tenu à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) sur l’islamophobie. L’enquête avait interrogé 1500 personnes de tous âges, hommes et femmes à travers la province, et nées au Québec ou à l’étranger. On ne leur demandait pas si le niqab les dérangeait, a dit Me Frémont, mais le portrait de la situation est très clair. « Au Québec, il y a des gens qui haïssent la religion religieusement. »
Les résultats complets seront diffusés prochainement. Déjà, les extraits rapportés samedi par la Gazette de Montréal sont qualifiés de « troublants » quant à la « tolérance religieuse ». Ainsi, pas moins de 43 % des gens interrogés trouveraient « suspect » quiconque exprime ouvertement sa religion. Et 45 % disaient avoir une perception négative de la religion. Cela nous dérangerait-il d’être servi par une femme portant un hidjab (à ne pas confondre avec un niqab) ? Pour près de la moitié (48,9 %), oui.
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