J’ajoute ma voix à celles qui s’élèvent ici, sur Vigile, pour vous appuyer, monsieur Beaulieu, dans vos démarches juridiques tout en ressentant l’impuissance de nos institutions à s’immuniser contre les ingérences destructrices d’individus, de maire, de corporatistes/affairistes et de politicien, qui font honte à une société supposément démocratique et respectueuse des droits et libertés.
Des pistoles-matraques aux pistoles-d’argent, c’est le même bâillon du pouvoir politique néolibéral appliqué en région : aucun argumentaire à valeur sociale, humaine, profonde et grandissante.
L’argent impose le vide discursif et autorise toute censure sans justification articulée. L’argent s’autosuffit comme un autofondement à toute action, aussi illégitime qu’elle soit, ne serait-ce que moralement. L’argent est une arme comme une arme représente le pouvoir de l’argent et l’argent du pouvoir.
Dans le contexte des crises sociales actuelles, grâce à votre résistance et à votre détermination, monsieur Beaulieu, Trois-Pistoles représente désormais pour le Québec à-venir un lieu emblématique pour la défense de nos droits et libertés.
Cette légitime bataille forcée pour sauvegarder la souveraineté de l’Échofête et ses scabreuses conséquences monétaro-contractuelles, rend évident que nos institutions doivent être démocratisées par une constitution et des règles juridiques fortifiées, afin de criminaliser leur asservissement à des fins personnelles, politiques et corporativo-affairistes, a fortiori strictement électoralistes!
Les maires, les corporations/affairistes et les députés doivent servir les populations et leurs organismes, et non se servir d’eux : l’argent d’en haut ne tombe pas du ciel oligarchique, ne l’oublions pas, mais provient d’en bas : ce sont les mêmes deniers publics. L’activité économique réelle que représentent l’Échofête et le Caveau-Théâtre est mise en faillite par la création volontaire d’un déficit financier.
Il y a là de quoi incriminer, dans un contexte anti-mafia, hélas, inopérant actuellement, les responsables de la décroissance socio-économique effective que subissent actuellement Trois-Pistoles et ses citoyens par ces manipulations comptables électoralistes.
Toujours dans la poursuite de la mission néolibérale de l’appauvrissement par la gouvernance Charest et Compagnies, les régions et les villes appliquent, de 78 à 12, les lois spéciales de la régression du développement socio-économique du Québec.
Le comble du cynisme, c’est d’utiliser les fonds publics pour contrecarrer des activités publiques. Il y a là illégitimité par définition et abus de pouvoir de la part de simples privilégiés gestionnaires.
Mais, ni avocats, ni juristes, ni économistes ne se lèvent, ne se bousculent au portillon éthique de la dénonciation pour former des groupes d’activistes à la défense des citoyens et d’un devenir plus démocratique afin de mieux judiciariser, pas « plus » nécessairement. Pourquoi cette indifférence, cette passivité de ces milieux professionnels face à la déchéance des droits et d’une saine économie?
Les lois spéciales vers le bas, le peuple et la rue, révèlent des manques de lois corsées pour judiciariser vers le haut, dirigeants, corporatistes et financiers abuseurs d’argent, de lois, de règles contractuelles tordues ou détournées, tout cela au désavantage de l’ensemble des citoyens.
Le paradoxe est le suivant : juristes et avocats sont au service (voire à la solde, ne serait-ce que pécuniairement) du gouvernement en place plutôt que des citoyens directement – même si l’argent réel vient de là, de la population.
C’est le gouvernement qui se sert du juridique, non l’inverse face à l’injustice. Pourtant, la désobéissance et l’abus (qui ne sont pas que civils, mais aussi politico-économiques) ne font pas que courir les rues, mais les tours à bourse aussi !
Les corporatistes et les affairistes, allergiques à la transparence et à la démocratie directe, associés à des projets et à des organismes publics, doivent être nettement disciplinés par des contrats aux règles de non-ingérences explicites.
Bref, Trois-Pistoles nous rappelle des complicités douteuses sur le plan des institutions, prétendument au service des citoyens et non l’inverse, c’est-à-dire sous contrôle d’intérêts strictement privés. Une structure de complicité tripartite, des instances non autonomes et étanches, manipule les citoyens et leurs services : le maire, les corporatistes/affairistes, le député provincial, tous de connivence.
***
Et depuis hier, 1er août 2012, date enfin officielle de déclenchement d’élections (Charest et Compagnies ayant fini de jouer au chat et à la souris avec les citoyens… et avec notre argent dilapidé pré-électoralement, en voyages, dépenses et cadeaux), ce trio de « BigMecs », maires-affairistes-députés, manipulateurs spécialistes du « fast food » politique, se mettra en action sur le mode matraco-séduction : une moralisation culpabilisante/terrifiante vers le peuple d’un côté, et une autoglorification éthique séductrice de l’autre.
Avec une indignité qui en fait tout ce que l’on veut sauf un premier ministre, Jean Charest s’est permis hier, lors de son premier discours autoritariste électoral, de diviser non plus étudiants et citoyens, mais « la rue et les citoyens québécois », la « rue » dans ce délire étant composée d’électeurs (même plus de citoyens ou/et de québécois) de seconde zone, négligeables, un record de mépris de la part d’une dégoûtvernance (sic) notoire.
Espérons que les historiens, petits et grands, sauront rapporter ces déviances asociales du parti libéral, dont Duplessis n’avait pas l’intelligence perverse aussi poussée pour les vomir directement à la face du peuple avec une telle suffisance.
Comment le peuple, à 50 % hélas, peut-il avaler ces méprisantes divisions sans broncher? 50 % de la population du Québec approuve ainsi par peur interposée la corruption de gouvernance!?! Une autre manière pour ses enfants d’être noyés, mais en le voulant consciemment cette fois ! Un été long de 4 ans de noyade sous l’abus et l’endettement encore !
Le plan Nord consiste à le perdre totalement et définitivement ! Les trous d’Asbestos-Amiante sont-ils le reflet maladif de nos trous de mémoire et d’esprit autodestructifs? La répétition d’une même automutilation ethnique jusqu’à l’extinction?
Il y a de ces mystères du comportement humain, un torsion obscure de matière grise, vaseuse… réélire son bourreau pour éviter une terreur fictive (la « violence de la rue »), c’est bien une vision judéo-chrétienne où le colonialisme retrouve sa source religieuse, n’est-ce pas ? Voter se réduit ainsi à un réflexe involontaire déclenché par une pub électorale SRC/TVA trafiquée en haut lieu affairiste et enfoncée au clou pendant un mois, au lieu d’être un acte de pensée réfléchi.
***
Revenant à Victor-Lévy Beaulieu, rappelons-nous la profondeur de cet écrivain et l’ampleur de son œuvre, ce dont un minimaire libéral n’a aucune conscience, pour le réduire à un « outsider » dans son propre milieu d’enfance. Monsieur Beaulieu fait de Trois-Pistoles un lieu non pas que du Québec mais du monde. Et sa pensée a grandi la nôtre comme québécois. Sans oublier que toute cette production artistique fut jusqu’à présent « rentable » sur bien des plans, localement, provincialement, y compris pour l’Union des artistes.
Dans sa réplique à monsieur Beaulieu, publiée par Le Devoir du 24 juillet 2012, le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, disait avoir réagi suite aux plaintes des citoyens qui « affluaient », sans plus de précision. À une émission de radio montréalaise par après, il révèlera qu’en tout il y eut 20 plaintes (sur 3 500 citoyens). Grosse affaire.
La conférence de Gabriel Nadeau-Dubois aura rassemblé 200 personnes. Entre 20 et 200, pas difficile de faire le choix démocratique entre la censure et la liberté d’audition et d’expression, sinon, quand on est libéral, de calculer où se trouve le profit financièrement.
Comme quoi les libéraux pour défendre leurs « intérêts » choisissent toujours l’endettement de la population et l’appauvrissement socio-économico-culturel, et s’avèrent pour les Villes et l’État de très mauvais gestionnaires, ayant le nombril collé sur leurs placements et toute ouïe tendue qu’à leurs amis affairistes.
Je vous rends hommage en terminant, monsieur Beaulieu, à titre de patriote hic et nunc, dans le concret, entier et authentique : vous avez su marquer, « des bottines aux babines », le pas de la gigue du vrai dans la praxis politique et sociale.
Que la vie, la santé et la loi rendent justice à vos efforts et à votre dévouement à la cause du peuple, dont l’indépendance, la démocratisation et la liberté d’expression (et dans sa langue!) sont les piliers, les Trois-Pistoles d’or du cœur québécois, que savez faire résonner en clochers communiquants.
Cristal de Paix
Pour un patriote émérite : Victor-Lévy Beaulieu
Des Pistole(t)s de Victoriaville aux Trois Pistoles d'argent
Maire, corporatistes/affairistes et député libéral provincial
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 août 2012Vous dites bien et juste. Que se lève un patriote de la valeur de Victor-Lévy Beaulieu devrait faire réfléchir nos esprits indécis et inconscients du destin que nous sommes sur le point de choisir pour nous-mêmes.
Choisirons-nous d'être responsables comme peuple ?
Nous étouffons du choix de ceux qui mènent le bal.
J'observe mon chien et je trouve les humains bien petits et sans dignité. J'espère que l'écoeurement sinon notre fierté aura raison du parti des traîtres à la patrie.
Archives de Vigile Répondre
2 août 2012Essayez de sauver le Québec du chacun pour soi affairiste, de l'idéologie du mérite etc... afin d'avoir un projet de société, un projet de pays etc... ce n'est pas facile.
Pendant que le Québécois bien intentionné se voue à son idéal de projet de pays ou de projet de société, les élites affairistes et financières avec l'aide des politiciens à la solde font entrer des immigrants motivés par l'idéologie du mérite qui veulent jouer selon les règles de l'élite.
Et quand le Québécois bien intentionné qui veut le bien commun s'est enfin rendu compte de quelque chose, le nouvel arrivant, qui lui a accepté de jouer selon les règles de l'élite, est parti avec la blonde et la job du dit Québécois.