J’ai lu et relu deux fois plutôt qu’une la section internationale du Devoir des derniers jours pour y trouver un ou des articles sur la tenue des élections parlementaires au Venezuela qui se réaliseront le 26 septembre prochain. L’importance de cette élection vient du fait que l’information qui nous est habituellement transmise sur le Venezuela et tout particulièrement sur son Président, Hugo Chavez, est à l’effet que la démocratie n’y existe pas et que son Président est un dictateur. D’où l’importance de mettre en évidence la tenue de ces élections sous haute surveillance internationale.
Dans deux jours, 17 575 975 d’électeurs et d’électrices seront appelés aux urnes pour élire les 165 députés (es) de l’Assemblée Nationale et les 12 législateurs pour le Parlement latino-américain. Les divers sondages pronostiquent un taux de participation d’environ 65%. Pour pouvoir disposer de la majorité absolue les partis en présence devront faire élire 110 députés de leur formation, soit les 2/3 des 165 députés de l’A.N. .
Pour l’occasion 150 observateurs d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Europe, suivront le déroulement de ces élections avec l’aide et le support du Conseil électoral national (CEN). Ils sont arrivés, pour la plupart, il y plus d’une semaine pour se familiariser avec les dispositions mises en place pour ces élections : la loi électorale, le rôle du CEN, les équipements utilisés pour la votation, la compilation des résultats et leur diffusion. Ils pourront se rendre, à leur choix, aux tables de votation dans l’ensemble du pays qui sont au nombre 36 000. Plus de 200 journalistes ont été accrédités pour couvrir ce moment de grande démocratie.
Le Gouvernement vénézuélien et son Président ont déjà fait savoir qu’ils respecteront les résultats émis par le CEN le soir du scrutin. Ils ont demandé aux partis d’opposition d’en faire tout autant. À ce jour, ces derniers n’ont encore rien dit de leurs intentions par rapport aux résultats qui en résulteront.
Les moyens de communications, toujours largement entre les mains d’intérêts privés et alliés indéfectibles des forces de l’opposition, n’ont pas manqué d’y mettre le paquet pour dénigrer et disqualifier l’actuel gouvernement.
Des actions terroristes et de déstabilisation ont été menées, particulièrement dans les secteurs de l’électricité et de l’alimentation. Le terroriste Chavez Abarca, collaborateur de Luis Posada Carrilles, auteur de l’écrasement, en 1976, d’un avion cubain entrainant la mort de 73 personnes, a été arrêté au moment où il entrait au Venezuela pour y réaliser des actions terroristes de déstabilisation et d’assassinat du Président.
Même les hiérarchies ecclésiales ont été mises à contribution avec l’Archevêque de Merida, Baltasar Porras, allié indéfectible des golpistes d’avril 2002, et le cardinal Urosa Savino qui ne manque aucune occasion pour décrier l’actuel Président et les orientations socialistes du gouvernement.
Dimanche, ce seront les Vénézuéliens et Vénézuéliennes qui prendront la parole et qui décideront sur ceux et celles qui les représenteront à l’Assemblée Nationale pour les prochaines années. Un exercice hautement démocratique, réalisé dans le cadre d’un système de droit sous haute surveillance internationale.
Quels qu’en soient les résultats, Chavez et son gouvernement accepteront le verdict du peuple.
L’opposition n’ose se commettre avec un tel engagement. Pourtant, le mot démocratie est ce qu’elle a le plus sur les lèvres. Il faut croire que la bonne démocratie est celle qu’elle contrôle.
Oscar Fortin
Québec, le 24 septembre 2010
http://humanisme.blogspot.com
Le 26 septembre
Des élections au Venezuela
Une discrétion étonnante de nos médias
Tribune libre
Oscar Fortin292 articles
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Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
26 septembre 2010Merci Monsieur fortin !
Auriez-vous la gentillesse, lorsque les résultats de l’élection seront connus, de nous les communiquer.
Je ne me fie pas sur la médiasserie... j’allais dire pour ce genre d’information, mais je dirai plutôt, pour... toute information.
Merci d’avance,
Michel Rolland
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
25 septembre 2010Pour comprendre ce qu’est le communisme on n’a pas besoin de talent, sinon de tenir compte de la misère collective et de la ruine nationale des pays qui les ont vécues dans ce système totalitaire.
JLP