Dernières nouvelles provenant du front…

Tribune libre

«Bonjour au Québec assiégé! Les vautours tournent autour du pot, je répète : les vautours tournent autour du pot!»
C’est ainsi que nous nous devons, maintenant, de communiquer entre nous et les troupes qui s’affairent à nous délivrer des envahisseurs qui veulent notre bien – ceux que l’éditeur Lévy-Beaulieu a qualifié d’«aliens» dans un article récent de Vigile.
Un bref résumé de presse nous donnera l’état des lieux concernant le champ de bataille où se livre un combat sanglant pour désinformer et tromper l’opinion publique.

Le démantèlement de notre État
Les libéraux n’ont pas tardé à publiciser le scénario catastrophique concocté dans leurs officines, depuis belle lurette : ou on augmente les taxes et les impôts et on sabre dans les services publics en les faisant passer dans la sphère privée ou on privatise, en partie, Hydro-Québec et la Société des Alcools du Québec. Nous avions eu droit à l’intimidation de Couillard en campagne électorale; maintenant, nous avons droit à la menace de démanteler plus avant notre État si nous n’obtempérons pas à leur conception économique et néolibérale du bien commun.
D’abord, créer un état de crise, puis avancer la recette-miracle. Jamais, au grand jamais, il n’est venu à l’esprit aux grands génies Montmarquette et Godbout d’élaborer une stratégie de sortie de crise en augmentant les revenus par des moyens qui ressortissent du gros bon sens.
Ce que la lecture de l’ouvrage de Nicolas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, nous a appris, c’est que l’argumentation de ces deux prétendus experts du néolibéralisme ne tient pas la route et peut être invalidée point par point. Et nous espérons que notre camarade Léo-Paul Lauzon et sa chaire socio-économique ainsi que les chercheurs de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques sauront en faire la démonstration de façon rigoureuse. À l’école des économistes de Chicago, nous allons substituer l’école de Montréal.
Les nouveaux habits de la francophobie

Dans les rangs des libéraux, nous retrouvons, en grand nombre, ceux que nous appelons les rhodésiens du West Island. Tant en ce qui concerne la sphère municipale que la sphère provinciale de notre vie politique – ne pensons pas en termes de silos –, ceux-ci s’affairent à démoniser notre projet d’émancipation nationale. La dernière sortie de ce groupe compact est venue du plus pur «white anglo-saxon protestant» de service. Il faudrait, selon le conseiller municipal en cause, éradiquer les Québécois et les Québécoises ayant voté pour le Parti Québécois comme des insectes nuisibles. À ce titre, nous ne sommes pas loin de la solution finale!
Notons, en passant, que ce conseiller municipal ne se faisait que l’écho des propos du premier ministre actuel qui, en campagne électorale, avait mis la table en lançant l’anathème contre les péquistes et exprimant haut et fort son exécration pour ce parti politique et le million et quelques d’électeurs-trices qui ont voté pour cette formation.

Les journalistes de l’organe officiel du Parti libéral, La Presse, se sont empressés-es de limiter les dégâts en jouant l’agence de relations publiques et en propageant la thèse de l’alcoolisme du mauvais plaisant. Nous tenons là un argument en or pour qualifier ces adversaires de «trous de cul» : vous excuserez donc notre alcoolisme!
Les écoles de la discorde
Le ministre de l’Éducation a repris l’antienne, la main sur le cœur, que ceux et celles qui ne se conforment pas à la Loi de l’instruction publique se verront sanctionner. Dans la ligne de mire, nous retrouvons des sectes juives qui se croient au-dessus de la loi et qui se permettent de profiter du laxisme entretenu par la famille libérale, avide de votes, pour persévérer dans leur ligne de conduite.
Qui a oublié le petit feuillet distribué aux portes des synagogues enjoignant ce groupe particulier de notre société à voter libéral puisqu’ils pouvaient compter sur les subventions aux garderies accordées par les bonzes du clientélisme électoral. Qui n’a pas en mémoire les images de ce maire haranguant les hassidims de ce monde et leur promettant qu’il allait les protéger de l’immonde projet machiavélique du Parti québécois d’instaurer une charte de la laïcité.
Bref! Ces libéraux n’auront pas le courage de mettre à exécution leurs menaces de sévir à l’encontre des contrevenants. Nous sommes assurés que ce ne sont que des effets de manche qui n’auront aucune répercussion dans la réalité, sinon rassurer le payeur de taxes qu’on a pris conscience du problème.
L’incorruptible Mario Laprise
Jusqu’à maintenant, le directeur de la Sureté du Québec, Mario Laprise, nous avait paru être l’homme de la situation. Ses équipes d’enquêteurs effectuaient du bon boulot, ne se gênant pas pour fournir au Directeur des poursuites criminelles et pénales les preuves de fraude et de corruption de certains individus qui ont trop longtemps joui de l’immunité grâce à leur allégeance libérale.

Le ministre de la Sécurité publique et vice-première-ministre se charge de mettre au pas notre police nationale en préparant l’opinion publique à un changement de garde. Nous avions eu droit à une justice politique avec les juges post-it, nous aurons maintenant droit à une police hautement asservie aux desiderata de l’équipe libérale.
Il faudra bien s’y faire! Nous voulions un corps d’élites pour sauvegarder notre État de droit et nous aurons droit à des béni-oui-oui qui devront piler sur leur honneur et leur serment d’office pour complaire aux députés-es et aux ministériels qui veulent protéger leurs arrière-gardes, leurs bailleurs de fonds, leurs supporteurs.
Conclusion péremptoire
Il y a quelque chose de pourri au royaume du Québec! La lutte doit se transporter dans les entrailles de la société civile. Des hommes et des femmes de bonne volonté doivent s’ingénier à contrer les stratagèmes de cette bande de malfaiteurs, rien de moins.
Écartelé entre le Refus Global d’un Borduas, le Prochain Épisode d’un Hubert Aquin et La Charge de l’orignal épormyable de Claude Gauvreau, nous choisissons ce dernier pour nous servir de point de repère quant à nos avancées futures et pour donner un titre à notre opération coup-de-poing visant à nettoyer les écuries d’Augias.
Notre nation est en péril avec les Couillard, Coderre, Weil, St-Pierre, Birnbaum de ce monde.

Inspirons-nous donc des paroles proférées par un des personnages de la pièce de Gauvreau : «Il faut poser des actes d’une si complète audace, que même ceux qui les réprimeront devront admettre qu’un pouce de délivrance a été conquis pour tous. »


Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Stéphane Sauvé Répondre

    2 mai 2014

    ....
    .......
    Pendant que le mouvement est tourmenté par le post mortem de l’élection, il néglige le défi immédiat à assumer, celui d’organiser la défense de l’intégrité des institutions, au nom de l’intérêt supérieur de l’État du Québec
    Jean-Claude Pomerleau
    On assassine des gens, et la police ne se montre que quand tout est fini. Si c'est cela la civilisation, je vous demande un peu ce qu'est la barbarie .
    Alice Pariseau

  • Marcel Bernier Répondre

    1 mai 2014

    @ Jean-Claude Pomerleau
    Et on se demande toujours ce qu'il adviendra de l'enquête sur la brutalité policière lors du Printemps 2012, initiée par le Parti Québécois.

  • Marcel Bernier Répondre

    1 mai 2014

    @ Jean-Louis Pérez-Martel
    Oui! J'ai vu. C'est terrible là-bas. Ça joue dur. Ottawa, c'est bien la ville, capitale du lieu qu'on appelait le Haut-Canada, si je ne m'abuse. Ils ont renommé la région du nom de l'Ontario, tout simplement. J'ai entendu dire qu'à l'inverse de ce que nous vivons, ici, au Québec, la population est majoritairement anglo-saxonne. Ceci expliquant cela.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    1 mai 2014

    De plus, voyez ce que font les antinationalistes, traîtres et spoliateurs quand ils parviennent à contrôler l’appareil de l’État au nom de leurs maîtres étrangers. Avec la plausible privatisation d’Hydro-Québec, SAQ…, nous verrons aussi au Québec un processus frauduleux de saccage institutionnalisé :
    Le président déchu aurait détourné 100 milliards
    http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Le-president-dechu-aurait-detourne-100-milliards-29404044
    JLPM

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    1 mai 2014

    Le contrôle des libéraux sur la Sûreté du Québec. Pour comprendre l'importance de l'enjeu, retour sur mon texte :
    En 2011, des information coulées dans les médias, provenant de l'interne de la SQ, dénoncent l'ingérence politique sur les enquêtes policières, l'ex haut gradé Éric Martin s'en plaint ouvertement. En 2012, le PQ prends le pouvoir et nomme Mario Laprise à la direction de la SQ. Le ménage commence à l'intérieur même de ce corps de police : 3 haut gradé mis en accusation pour utilisations illégale d'un fond spéciale dédié aux enquêtes.
    http://www.vigile.net/La-fin-du-controle-Liberal-sur-la
    Depuis
    Depuis la publication de ce texte, Mario Laprise a fait l'objet d'une poursuite au civil de la part des haut gradés mis en accusation au criminel. Et a aussi été victime d’un acte criminel (l’incendie de l’auberge dans laquelle il est partenaire).
    Et, le corps de M Éric Martin cet ex haut gradé de la SQ qui avait dénoncé l’ingérence politique des libéraux en 2011, a été retrouvé. Une enquête du Coroner est prévu pour connaitre les raisons de son suicide.
    Conclusion. Il y a 3 haut gradés de la SQ qui font face à des accusations de corruptions ; un autre qui a été victime d’acte criminel ; et, un autre qui s’est suicidé après avoir dénoncé l’ingérence politique des libéraux pour empêcher que les enquêtes ne montent vers eux (2011).
    Et pas un SEUL journaliste, chroniqueur, éditorialiste pour nous faire un papier sur le sujet. Alors que tout cela se déroule à l'intérieur même de l’état major du corps de police ayant la juridiction exclusive de la défense de l’intégrité des institutions. Et cela dans le contexte du retour des libéraux au pouvoir, lesquels avaient érigé la corruption en système !
    J’espère y revenir...
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2014

    Le retour de la police politique des libéraux.
    La Sûreté du Québec est le seul corps de police à avoir la juridiction exclusive sur la défense de l'intégrité des institutions (Loi sur la police niveau 6).
    Le retour de la police politique des libéraux.
    http://dossiercouillard.com/police_politique_plq.html
    Pendant que le mouvement est tourmenté par le post mortem de l'élection, il néglige le défi immédiat à assumer, celui d'organiser la défense de l'intégrité des institutions, au nom de l'intérêt supérieur de l'État du Québec.
    JCPomerleau

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    1 mai 2014

    Bonjour Monsieur Bernier,
    Le Front commun fédéraliste (PCC-NPD/QS-PLC/PLQ) a une fois de plus prouvé l’importance que joue la politique du multiculturalisme auprès des communautés ethno-politiques anti-indépendantistes, destinées à empêcher la réalisation de l’indépendance du Québec :
    Vote à visage couvert: un amendement du Bloc battu (à l’anti-Chambre des communes)
    http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201405/01/01-4762679-vote-a-visage-couvert-un-amendement-du-bloc-battu.php
    JLPM