L’affaire «agrile du frêne»

Un «Je me souviens» lancinant et pénible

Tribune libre

Qui se rappelle de la députée St-Pierre, exprimant le fond de sa pensée, vis-à-vis de l’ex-première ministre Marois, en l’envoyant chier littéralement, en pleine Assemblée nationale du Québec. On sait comment ça marche dans cette enceinte : on ose dire tout ce qu’on pense – ça fait tellement du bien de se servir d’expressions scatologiques –, puis on s’excuse. L’important, c’est de l’avoir dit, afin que la population qui suit les périodes de questions et réponses à la télévision sache bien que nous maîtrisons ce médium et que nous savons l’utiliser à bon escient. Les électeurs et les électrices de son comté ont beaucoup apprécié, compte tenu des récriminations que nous n’avons pas entendues.
Qui se rappelle de ce forcené, se présentant un soir d’élection au Métropolis, et ayant comme visée d’abattre l’ex-première ministre Marois. On sait qu’il est derrière les barreaux et qu’il n’est pas prêt de sortir, mais le discours de la haine était bel et bien au rendez-vous.
Qui se rappelle notre actuel premier ministre qui, lors de la dernière campagne électorale, a utilisé une expression d’intimidation vis-à-vis de notre ex-première ministre pour la faire taire, pour qu’elle cesse de lui mettre le nez dans ses déjections. Nous y avons entendu un «elle va y goûter!» digne des meilleurs films de série B.
Mais la cerise sur le sundae fut la sortie de ce conseiller municipal associant des citoyens et des citoyennes prônant une voie démocratique d’accession à l’indépendance à des insectes nuisibles dignes d’être éradiqués de la surface de la terre. Notre première réaction fut une pensée pour ces malheureux qui ont subi la solution finale, en d’autres temps, et de nous indigner. Une autre de nos pensées est allée au citoyen Michaud qui, pour moins que cela, a été fustigé par l’ensemble des députés et des députées de l’Assemblée nationale du Québec. «Deux poids, deux mesures» me direz-vous et vous aurez raison.
En fait, dans ce dernier cas, le maire Coderre nous a servi un théâtre loufoque, en pleine séance de délibération à l’Hôtel de ville, pour amener notre conseiller à s’excuser. Il faut bien sauver les apparences! Mais cela ne suffit pas. Les propos de ce citoyen recèlent une telle charge de haine qu’ils ne peuvent être tolérés dans une société dite civilisée. Et la seule et unique sortie de secours, c’est la mise au ban du récalcitrant et l’éjection pure et simple de cet illuminé du conseil municipal. Rien de moins!
Nous vivons une période assez pénible concernant les droits de la personne. Nous voyons des nôtres être menacés de la fournaise infernale, la même qui a fait des victimes innombrables en Ukraine tout récemment, parce qu’ils tiennent un meeting politique au Medley. Nous voyons des nôtres poursuivis en justice pour leurs convictions concernant la charte de la laïcité. Et je pourrais allonger la sauce jusqu’à demain matin.
Comme nous n’avons pas de prédisposition pour le masochisme moral, il faudrait carrément commencer à évaluer l’état des lieux, mettre nos culottes et signifier qu’«assez, c’est assez!».


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2014

    C'est la définition même du colonisateur de mépriser le colonisè.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2014

    M.Bernier.
    Les injures ,ce n'est rien,quant à ce qui nous attend au québec;
    Que ferons-nous ,Québécois,vis-à-vis Poutine qui revendique l'Arctique?
    Que ferons-nous contre les dangers du multiculturalisme et la montée de l'Islam au québec?
    Que ferons-nous,si nous arrivons à l'Indépendance devant les troupes fédérales et les fédéralistes qui veulent sécessionner Montréal du reste du Québec?
    Ce sera la guerre civile et vous le savez très bien! Qui nous protègera,nous québécois? Les Etat-Unis
    ne nous reconnaîtraient pas,ni la France sous Sarkosi;nous allons ëtre seuls dans notre combat,vous le savez très bien! Nous allons à l'abattoir,les fédéralistes le savent et nous que faisons-nous? Nous ne leur opposons que de belles parlottes et le jeu de la politique; ces gens ne ressentent aucune peur de nous,
    parce qu'ils savent fort pertinemment que nous n'avons rien à leur opposer et qu'ils vont nous écraser et nous faire disparaitre comme des insectes nuisibles; allez dans la rue et manifestez contre le ce pouvoir pourri des fédéralistes québécois et vous allez être massacrés par la police; c'est pour ça que les gens ont peur et avec raison;il faut se donner du temps et bien se préparer pour contrer tous ces dangers imminents qui nous guettent; tant que nous ne serons pas aussi forts qu'Israël,il nous faut se préparer et attendre;n'allons surtout pas à l'abattoir,il s'agit de notre survie comme peuple québécois!
    Ici,Romuald,la vie est belle!
    Mon pays,le québec,oui !

  • Marcel Haché Répondre

    14 mai 2014

    'Eh oui, sous prétexte de détester seulement les séparatistes, lorsqu'on les décode froidement, ce sont bel et bien les Tremblay d'Amérique qui sont le plus détestés par les plus pourris du West Island. Des anti-Nous...Faut-il s'en surprendre? Des anti-Nous, il y en a même parmi nous, les indépendantistes.
    L'indépendance n'est pas dans une impasse. Elle est en danger.