Québec — L’homme politique québécois Jean-Paul L’Allier est décédé à l’âge de 77 ans. Il est mort dans la nuit de lundi à mardi à l’Hôtel-Dieu de Québec après une courte maladie.
M. L’Allier, qui a établi un record de longévité à la mairie de Québec avec ses 16 ans passés, était également connu pour sa carrière politique menée au Parlement de Québec, où il a dirigé quelques ministères sous le règne du premier ministre libéral Robert Bourassa, dans les années 1970.
Avant de devenir politicien et diplomate, Jean-Paul L’Allier a d’abord fait carrière comme avocat dans la région d’Ottawa, tout en enseignant à la fois aux facultés de droit et de commerce de l’Université d’Ottawa, au début des années 1960.
Élu pour la première fois dans la circonscription de Deux-Montagnes, en 1970, M. L’Allier s’est lancé en politique sous les couleurs du Parti libéral, alors dirigé par Robert Bourassa.
Au cours de son séjour à l’Assemblée nationale, M. L’Allier a été nommé ministre des Communications, de mai 1970 à août 1975, responsabilité qu’il a cumulé momentanément avec celle du ministère de la Fonction publique, d’octobre 1970 à mai 1972. Il a également dirigé le ministère des Affaires culturelles, d’août 1975 à novembre 1976.
M. L’Allier s’est par ailleurs vu confier des postes de diplomatie internationale, notamment à l’Office franco-québécois pour la jeunesse, de 1970 à 1976. Il a également œuvré comme délégué général du Québec à Bruxelles de 1981 à 1984. Il fut aussi consul honoraire de Belgique à Québec de 1985 à 1988.
À la suite de sa défaite aux élections provinciales de 1976, lorsqu’il a mordu la poussière devant le candidat péquiste alors qu’il briguait un troisième mandat, Jean-Paul L’Allier a repris sa carrière d’avocat et de conseiller en affaires publiques au cabinet Langlois, Trudeau, Tourigny, jusqu’en 1981. Il a par la suite lancé sa propre entreprise de conseiller en affaires publiques, « Jean-Paul L’Allier et Associés », qu’il a dirigée de 1984 à 1989.
Outre sa passion pour le droit, M. L’Allier s’est également fait connaître à l’époque comme chroniqueur au Devoir, de 1984 à 1987, collaboration au terme de laquelle il a publié un recueil de ses articles intitulé Les Années qui viennent.
Malgré ses nombreuses années passées au gouvernement Bourassa, c’est surtout comme maire de Québec que M. L’Allier aura laissé sa marque dans la vie politique québécoise.
D’abord élu à la mairie de la Vieille-Capitale en 1989, lorsqu’il succède à Jean Pelletier, il est réélu en 1993, en 1997 ainsi qu’en 2001, pour diriger la nouvelle Ville de Québec, à la suite des fusions municipales.
Après 16 années passées aux commandes de la mairie, M. L’Allier annonce, à l’été 2004, qu’il ne se représentera pas à l’occasion des élections municipales de 2005. À peine quelques mois avant la fin de son dernier mandat, il avait été victime d’un accident cérébro-vasculaire (ACV).
Son passage à la tête de la mairie de Québec a été marqué de plusieurs réalisations, notamment la revitalisation de plusieurs quartiers de la ville.
Retraité de la vie politique, Jean-Paul L’Allier a travaillé comme avocat conseiller stratégique au cabinet d’avocats Langlois Kronström Desjardins. Il était également devenu professeur invité à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional de l’Université Laval, ainsi qu’aux départements de science politique, de géographie, d’information et de communications.
Jean-Paul L’Allier aura par ailleurs aussi laissé sa marque en tant que grand défenseur des arts et de la culture. Il a été élu président du conseil d’administration du Théâtre du Nouveau Monde, en décembre 1978, ainsi que président de la fondation du TNM et du Grand Théâtre de Québec par la suite.
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