Déboires au PQ: L'OJC vs les Républicains

50 ans plus tard le combat se poursuit

Tribune libre

Le passé explique le présent
Les tribulations au PQ-Marois qui ont donné lieu ces jours derniers aux fracassantes démissions de quatre progressistes ne sont que le reflet d’un combat qui dure depuis plus de 50 ans et qui, à l’époque du RIN, avait donné lieu à un spectaculaire affrontement entre les tenants de l’OJC (Ordre de Jacques-Cartier, dit La Patente) et les Républicains.
Dès 61-62, telles que le rapportent des notes compilées par l’archiviste Robert Aubin dans un document inédit dont j’ai pu prendre connaissance, l’OJC contrôlait le mouvement souverainiste via Marcel Chaput, le Dr René Jutras, etc, ainsi que les étudiants Serge Ménard, Bernard Landry et plusieurs autres de tendance catho. C’est d’ailleurs ce qui a poussé Trudeau à considérer tous les nationalistes admirateurs de Lionel Groulx comme des réactionnaires soumis aux idées de la droite catholique.
Mais au sein même du RIN, section universitaire, il y eut un affrontement mémorable entre deux groupes : Celui de Serge Ménard (OJC) et celui de Jean Lasalle (Républicains). Nous, les républicains, avons alors été défaits et Ménard, le représentant de l’OJC a pris le contrôle de cette section du RIN qui était fort active.
Les révoltés se tournèrent donc vers la formation du FLQ.
La suite était donc prévisible : Dès la formation du MSA, qui allait devenir le PQ, dans lequel allait se fondre le RIN, les éléments de droite, issus de l’OJC se sont assurés une mainmise des exécutifs.
Voilà qui explique en peu de mots pourquoi le PQ a toujours eu une sainte peur d’employer le mot République…
Les démissions de cette semaine nous ramènent donc 50 ans en arrière et on se surprend à constater que le combat entre les factions catho-monarchistes et républicaines n’est pas terminé.
Heureusement, Curzi parle maintenant de Constituante populaire, un premier pas vers une constitution québécoise républicaine, française et laïque, de type présidentiel.
Puisse-t-il être largement entendu car les progressistes d’il y a 50 ans poursuivent eux aussi le combat pour la République.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2011

    Bonjour,
    Article intéressant. Je prendrais garde à ne pas trop insister sur la forme que peuvent prendre les institutions, surtout à notre époque. La France est une république et les États-Unis le sont aussi, ce qui n'en fait pas automatiquement des modèles. La monarchie française a donné, à une autre époque, plein de beaux fleurons, dont Samuel de Champlain. Ce qui ne fait pas de la monarchie le système de prédilection en soi. Il ne faut pas oublier que les systèmes politiques sont animés par des hommes. La démocratie en Occident ne souffre pas tant des formes que prennent les institutions mais d'un déficit de vertu, de l'érosion du sens du bien commun qui est remplacé par le culte de Mammon, le Dieu de l'argent.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2011

    Il ne reste plus qu'une issue possible au PQ, c'est de laisser la droite à Legault et de se faire résolument un pati progressiste-syndicaliste-indépendantiste (psi).
    Marois ira rejoindre son mari chez Legault.
    Le mariage Legault-ADQ sera très difficile à tenir. Mais un mariage PQ (psi) et QS fait tout son sens.
    Car le Québec est déjà lié au NPD de par les syndicats québécois (liés au PQ) tous affiliés au Canadian Labour Congress (lié au NPD).
    Si nos syndicats tombent, il n'y a plus d'espoir pour l'indépendance, car nous ne posséderons plus rien à libérer.