Débattre d’immigration...

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Dépolitiser l'immigration est un fantasme : c'est le débat qui clive toutes les sociétés occidentales


Il est sain et nécessaire de débattre d’immigration. 


Fixer les seuils d’immigration procède d’une analyse plus fondamentale ; de quel Québec voulons-nous ? Un Québec francophone ? Dont la langue de travail et d’usage est, résolument, le français ? 


Des mesures musclées 


Auquel cas, afin d’assurer la survivance d’une nation francophone hyper minoritaire sur le continent nord-américain, il nous faudra assumer la mise en place de mesures musclées pour nous assurer que le français soit la langue principale de travail, d’étude et d’enseignement de la majorité de la population. 


Oui, au collégial aussi. Et à Montréal.  


Refranciser la métropole. Lui redonner le goût du français. À ceux que nous accueillons, surtout. 


Le démographe Guillaume Marois s’est interrogé récemment sur ses réseaux sociaux à propos d’un autre élément essentiel dont on ne parle pas assez souvent : quelle devrait être la taille du Québec ? Neuf millions d’habitants ? Quinze millions ? Six millions ? 


Natalité, immigration 


Ce type de prévision doit être considéré en fonction de facteurs d’importance comme le taux de natalité, par exemple.  


Le Québec ne fait pas beaucoup d’enfants. Le taux de natalité oscillant autour de 1,6 enfant par famille, environ. 


Guillaume Marois explique : « La littérature académique montre que deux facteurs clés permettent aux pays avancés d’avoir une plus forte fécondité : une économie prospère et une diminution des inégalités hommes-femmes sur le marché du travail. » 


Voilà des déterminants utiles pour aider à fixer les seuils d’immigration. Lancer des chiffres en fonction de l’humeur politique d’un segment précis de la population ne saurait suffire. 


Le Québec jouit d’une situation économique somme toute robuste.  


Aussi, notre nation s’est dotée d’un outil efficace, qui a fait ses preuves en matière d’accession au milieu du travail pour les mères, les CPE. Un pas vers la diminution des inégalités hommes-femmes sur le marché du travail. 


Un Québec francophone, mais pas déclinant, démographiquement. On s’entend là-dessus ? Fixons les seuils d’immigration en dehors des arcanes politiques partisans. 





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