De l'idéalisme au réalisme.

Tribune libre

Le vote par conviction subséquent à l'idéalisme politique est la chose la plus noble qui puisse exister en démocratie. Et il devrait toujours en être ainsi en toutes circonstances normales, dans un système démocratique où la représentativité est véritablement subséquente aux souhaits de l'électorat.
Cependant au Québec, puisque nous avons hérité d'un système démocratique ne favorisant que le bipartisme, l'arrivé de formations politiques en plus des deux principaux s'alternant le pouvoir d'une élection à l'autre, ne favorise qu'une chose: la division du vote.
Plus nous approchons du terme de la campagne électorale présente, plus la probabilité de l'élection d'un gouvernement minoritaire se cristallise. Et si le sondage publié aujourd'hui par Léger Marketing est authentique de la réelle volonté de l'ensemble de l'électorat, ce gouvernement minoritaire sera formé par le PQ.
Un gouvernement minoritaire formé par le PQ, même avec la meilleure volonté au monde de Pauline Marois, sera tenu par les "couilles" par François Legault de la CAQ, et ne sera jamais en mesure ni d'abolir la loi 12 (projet de loi 78), ni d'être en mesure d'annuler l'augmentation injuste des frais de scolarité de Jean Charest, ni d'appeler un forum sur le financement de l'enseignement supérieur au Québec, ni même d'élaborer le projet d'indépendance du Québec. En d'autres termes Pauline Marois va avoir les deux mains attachés dans le dos par la CAQ.
Aux électeurs qui pensent le plus sérieusement du monde accorder leur vote à QS et ON partout au Québec (sauf dans les circonscriptions de Nicolet-Bécancours, Gouin et Mercier), dans toutes les autres circonscriptions donc, il va falloir sérieusement réfléchir deux fois à votre geste avant d'apposer votre X sur QS ou ON. Demandez-vous si votre vote va véritablement apporter les changements que vous souhaitez alors qu'à terme nous nous retrouveront avec un gouvernement minoritaire du PQ, ou si en apposant votre X à côté du PQ les chances de voir certaines réformes que vous souhaitez véritablement se matérialiser avec un PQ majoritaire à l'Assemblée nationale du Québec? Faites preuve de sincérité face à votre seule conscience alors que vous serez seul avec votre solitude dans l’isoloir le 4 septembre.
Il ne s'agit pas tant d'en appeler à un vote utile ou stratégique que d'en appeler à un vote réaliste.

Squared

Normand Perry126 articles

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    25 août 2012

    Monsieur Perry,
    C'est déprimant de vivre dans une société où l'on ne peut pas être idéaliste et dans laquelle on est obligé d'être toujours sur la défensive vis-à-vis ceux qui veulent nous "pleumer" davantage.
    Par exemple, je m'aperçois qu'il n'y a jamais plus grande levée de bouclier dans la population que lorsque quelqu'un parle d'améliorer le sort des plus démunis de la société.
    À croire qu'il y a un défaut de fabrication chez l'être humain.
    Ceci dit, je médite sur votre texte, sauf que le résultat que vous prédisez me semble le plus plausible peu importe un vote stratégique ou "réaliste" de dernière minute.
    L'idéal serait peut-être de s'abstenir comme monsieur Michel Rolland a fait valoir au début de la campagne électorale:
    http://www.vigile.net/Liberons-nous-des-neoliberaux