Le passé, garant de l'avenir!

Dans le sillon de nos bâtisseurs...

...avec confiance et détermination!

Tribune libre


1760, la Nouvelle-France devient une colonie britannique…Depuis lors, la marche vers la décolonisation, même si elle s’est faite à pas de tortue, a progressé grâce, entre autres , au courage et à la détermination des patriotes de 1837. Plus près de nous, Jean Lesage a fait campagne sur des thèmes aussi avant-gardistes que « Maîtres chez nous » en 1962 et « C’est le temps que ça change! » en 1964. Daniel Johnson a franchi un pas important en 1965 en publiant « Égalité ou indépendance », un ouvrage dans lequel il explique, en ces termes, les positions constitutionnelles que son parti entend défendre au cours des années à venir. L’auteur y revendique
« l’égalité des minorités francophones du Canada comme pour la minorité anglophone du Québec, leur droit à s’épanouir normalement selon leur entité ethnique et culturelle distincte, la reconnaissance des Canadiens-français comme l’un des peuples fondateurs du Canada et du statut particulier qui en découle pour le Québec et la reconnaissance élargie du français comme une des deux langues officielles. »
Source : http//bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/20871.html

Puis, le temps a passé…Et, malgré tous ces efforts de décolonisation, entre autres, l’adoption de la loi 101 qui confirme le français comme la langue officielle de notre « société distincte », nous sommes encore en train de discuter d’accommodements raisonnables (ce qui, en soi, est démocratiquement « raisonnable »), mais qui nous conduisent malheureusement, encore aujourd’hui, à des paradoxes, tels que l’utilisation de la langue du touriste anglophone sur le territoire du Québec! Des relents de colonisés? Et pourtant, de l’autre côté de la frontière québécoise, qu’en est-il de ces accommodements raisonnables en matière linguistique? Vous connaissez déjà la réponse!
Pour conclure, je vous reporte au 14 octobre 1968, aux termes des assises de la fondation du Parti Québécois au cours desquelles René Lévesque conclut ainsi son discours :

« Le Parti Québécois, un beau nom mais chargé d’une écrasante responsabilité qu’il faudra porter avec dignité et travailler à mériter. »

Quarante-trois ans plus tard, je crois que nous avons « porté avec dignité » la fierté du peuple québécois et « travaillé à mériter » le statut de nation!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2021 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2011

    L'auteur conclut: "Quarante-trois ans plus tard, je crois que nous avons « porté avec dignité » la fierté du peuple québécois et « travaillé à mériter » le statut de nation !"
    C'est comme capituler devant Harper! Il rit de nous en nous appelant nation distincte dans Canada uni... Et nous cesserions de revendiquer!
    Un rappel historique des "bâtisseurs" qui ont tous reçu des crocs-en-jambe fatals ne devrait-il pas ouvrir en finale sur une proposition optimiste de rechange?