Dans l’état d’éparpillement actuel...

Avec les turbulences économiques et sociales qui se profilent à l’horizon, c’est la construction d’une force indépendantiste enracinée et bien structurée dans la population qui devrait mobiliser nos énergies

Chronique de Gilles Verrier

La chute de Jean Charest ou la chute de Pauline Marois ?
Dans l’état d’éparpillement actuel, il est vrai que seul le PQ peut constituer à court terme une force capable de remplacer le Parti libéral à Québec. L’élection de Pauline Marois vaut certes mieux que la ré-élection de Jean Charest. Cette rare victoire pourrait enfin amorcer le retour de la confiance chez les Québécois et relancer le mouvement pour l’indépendance. Par contre, je ne partage pas trop l’avis de ceux pour qui « on verra ensuite... » et « font confiance ». Il y a plus à faire.
J’insisterais absolument sur l’importance pour les indépendantistes de ne pas répéter les erreurs du passé. Par conséquent, ne pas sacrifier leur propre responsabilité politique à l’autel de l’électoralisme souverainiste. Le faire conduirait encore une fois à d’amères déceptions.
Dans la mesure où les indépendantistes ne renoncent pas à s’assumer comme une force distincte du Parti québécois et qu’ils prennent graduellement à leur charge les tâches multiples de la préparation pratique de l’indépendance, tâches toujours refusées par le Parti québécois, faire élire le PQ à la prochaine élection pourrait être la première étape de leur plan stratégique pour la réalisation de l’indépendance.
Le manque de vision et la décevante pauvreté du discours politique des quatre démissionnaires du PQ, qui s’ajoutent au manque de préparation des indépendantistes hors PQ a fini de me convaincre qu’il fallait pour avancer adopter une approche pragmatique, inclusive du PQ.
Dans le contexte que je viens de décrire, ceux qui planchent depuis un certain temps sur une coalition des forces devraient peut-être revoir leurs ambitions. Il m’apparaît maintenant clair que la coalition, la seule possible, doit laisser le leadership électoral au PQ et seulement à lui. Quant au leadership de l’indépendance, l’avenir dira qui pourra s’en saisir et lui donner vraiment forme. Bien entendu, c’est cette deuxième partie de la « game » qui devrait retenir l’intérêt et les efforts des indépendantistes.
***
« Taux de popularité de Pauline Marois : 10% Intentions de vote du PQMarois : entre 18% et 28% »
Très juste. Et cette faiblesse de Marois dans l’opinion publique n’est pas une donnée à écarter de l’équation. Ceci dit, on ne peut établir sa stratégie sur les seuls sondages d’opinion. Or, nous ne sommes pas en élection et en politique les mois sont parfois des éternités. La formule est d’autant plus pertinente maintenant qu’il est devenu impossible de pronostiquer l’humeur des électeurs. Dans ce contexte, par contraste au scénario tout aussi plausible de la disparition pure et simple du PQ, il n’est pas impossible que l’électorat choisisse Marois en bout de ligne.
Considérons. Il est trop tard pour que Pauline Marois soit remplacée. QS n’a pas de chance de l’emporter. Legault est soit une étoile filante soit une étoile montante, chose certaine, il est lui aussi soumis à des cycles de popularité qui sont de plus en plus courts. Les coalitions ne sont pas dans nos traditions et les principaux intéressés n’y accordent aucun intérêt. Finalement, il est apparemment impossible à ce stade de regrouper les indépendantistes dans un parti qui aurait quelque pertinence sur le plan électoral.
Que reste-t-il ?
Si nous pouvions présenter un front relativement uni derrière le PQ gagnant, cela serait vu comme un renversement de situation aussi dramatique que surprenant partout au Canada. Même si vous et moi faisions une lecture beaucoup plus nuancée de la situation, les Canadians seraient aux abois et renverraient aux Québécois une image d’eux-mêmes qu’ils avaient presque oubliée. Cet évènement sonnerait hors Québec comme un échec des politiques de canadianisation poursuivies par Charest et comme son échec personnel à titre de mandataire du Canada au Québec.
Comprenez bien que ce n’est pas tant l’élection de Mme Marois qui m’importe ici que de dégager les conditions qui pourraient le mieux favoriser les progrès de l’indépendance. J’estime maintenant que l’élection de Pauline Marois nous donnerait les meilleures conditions pour la suite des choses que tout autre scénario envisageable. Voilà.
Ceci dit, je m’empresse d’ajouter que, si vous m’avez bien lu, vous avez compris que la question de l’élection de Marois est certes souhaitable dans ma vision des choses, mais n’est pas forcément nécessaire pour s’engager dans la construction d’une véritable alternative indépendantiste. Ceux qui n’ont que les élections comme perspective d’action manquent le principal de mon propos. Les élections ont certes leur place, mais leur accorder une importance démesurée, voire en faire une fixation, a restreint l’action des indépendantistes et a desservi leur cause. Avec les turbulences économiques et sociales qui se profilent à l’horizon, c’est la construction d’une force indépendantiste enracinée et bien structurée dans la population qui devrait mobiliser nos énergies.
GV

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Gilles Verrier139 articles

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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





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11 commentaires

  • Gilles Verrier Répondre

    3 octobre 2011

    Monsieur Bouchard,
    Au plaisir de reprendre le dialogue. Je pense que vous me comprenez mal. Sinon pas du tout. Mais je me suis peut-être mal exprimé. Je vais reprendre un peu différemment.
    1- Vous et moi savons que le Parti québécois n'a pas l'échine pour conduire le Québec à son indépendance. Les milliers de Québécois qui ont perdu confiance au PQ, dont une partie d’entre eux militent dans des groupements indépendantistes, le savent aussi.
    2- Je ne vous parle donc pas de soutenir le PQ en renonçant à vos idées, mais de simplement prendre acte de sa posture souverainiste pour faire avancer notre propre agenda indépendantiste.
    3- Les indépendantistes sont éparpillés et aucune voix au sein de cette mouvance ne semble pouvoir les rassembler dans l'immédiat. Par conséquent, on peut raisonnablement prévoir qu'aucun parti indépendantiste ne pourra être un acteur significatif aux prochaines élections.
    4- Le Canada anglais savoure. Il pense que l'indépendance du Québec est chose du passé. Selon moi, la victoire du PQ le réveillera et lui servira d'avertissement que l'indépendance n’est pas morte mais qu'il doit au contraire s'y préparer.
    5- Faute de victoire du PQ dans le contexte que je viens d'esquisser, le mouvement indépendantiste risque gros, soit une marginalisation plus grave. Il pourrait lui être encore plus difficile ensuite de sortir des limbes politiques.
    6- Pauline Marois a écarté le Club SPQ libre des instances du PQ. Mais personne n'a de permission à demander au PQ pour construire, parallèlement à son vote au PQ,
    l’organisation qu’il croit la plus apte à servir la cause, la cause avant le parti.
    7- Par conséquent, la maturité politique et le sens stratégique que je souhaite chez les indépendantistes pourraient les amener à jouer la carte péquiste comme moyen d’accélérer l’histoire, un tremplin permettant d’accéder à l'étape qui suivra l'élection du Parti québécois.
    8- Se ranger derrière le PQ en lui accordant son vote, sans illusion, sans faux espoirs et en toute lucidité, pourrait être la seule façon de réunir de nouveau les Québécois dans la préparation d'un grand chantier. L'élection du PQ représente aussi tactiquement la seule façon de se débarrasser de Jean Charest.
    9- Voter PQ aux prochaines élections pourrait donc être une victoire pour les Québécois. Marois réalisera son rêve, les indépendantistes seront en meilleure position, les Québécois seront plus unis, le Canada anglais sera aux abois.
    10- La mondialisation ennemie des nations et l’effondrement possible de notre système économique devraient nous pousser à nous unir, sans nous fondre, afin de survivre d’abord par la manifestation de notre unité nationale. Sans un minimum de cohésion, qui ne peut se faire sans compromis, l’avenir plein de dangers qui se profile devant nous pourrait nous être fatal.
    GV

  • Marcel Haché Répondre

    3 octobre 2011

    @ Pierre Bouchard.
    J’ai peut-être tort, M. Bouchard, et cela n’est pas bien grave. Je cherche la vérité. Et peut-être avez-vous raison. Mais alors, un P.Q. élu mais se défilant encore, M. Verrier se joindrait sans doute à vous pour le dénoncer. Et soyez certain que je me joindrais à vous deux aussi. Nous sommes quelques chercheurs de vérités sur Vigile, joignez-vous donc à nous.
    Quant à Pauline Marois, sa méthode de la gouvernance souverainiste est une approche nouvelle—vous pouvez contester la méthode et la madame—mais cette approche n’a jamais été utilisée. « Autrement », quand vous y regardez de plus près, cela relève bien souvent du « more of the same », ce qui n’a pas été souvent utile au P.Q. dans l’opposition, et jamais au gouvernement, hélas.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2011

    Bonjour M. Verrier,
    Non, si le PQ, avec Mme Marois, est au pouvoir pendant 10 ans, nous ne serons pas sur la voie de l'indépendance au contraire, le mouvement indépendantiste achèvera sa lente agonie. Ce sera pire, je vous le dis, pire que si le PQ ne gagnait pas le pouvoir aux prochaines élections. Ce sera pire parce que, tout en continuant de ne rien faire pour notre émancipation, toute l'action du PQ sera magnifiée par les adversaires comme relevant de vélléités souverainistes. Souvenez-vous des années Bouchard et Landry. Pour pouvoir gouverner, le PQ devra prouver qu'il n'est pas indépendantiste, ce qu'il fera toujours avec célérité, l'histoire récente le confirme. Tout le monde semble ignorer cette mécanique fatidique : le PQ au pouvoir ne peut plus rien faire avancer, tout commence à reculer dès la prise du pouvoir, surtout si rien n'a été fait avant.
    M. Haché, vous vous trompez en croyant que le référendisme est mort au contraire, avec Mme Marois (et peut-être bientôt M. Duceppe), il est plus vivant que jamais. La stratégie n'a pas changé, à terme il y aura un 3e référendum identique aux deux premiers. Avec la gouvernance souverainiste, on ne fait que dire qu'on cherchera à provoquer les conditions gagnantes, ce qui est impossible à croire de la part du PQ actuel étant donné son action depuis plusieurs années. Et au surplus, en gagnant le pouvoir par la peau des dents, le PQ sera menotté. Il ne pourra pas tenir ce référendum, il aura besoin de tout son petit change pour que cette éventualité ne soit pas morte et enterrée définitivement. Le combat pour que survive cette stratégie occupera le PQ durant tout son ou ses mandats. Pendant 10 ans on ne parlera pas d'indépendance, on parlera pendant 10 ans de référendum, de quand et de comment. On nous propose de continuer à niaiser comme on le fait depuis 1995.
    Ce que beaucoup de commentateurs négligent, et c'est assez surprenant, c'est l'action néfaste de Marois. Elle n'est pas seulement impopulaire, elle nuit au mouvement indépendantiste en le combattant. Cessez de vous faire des accroires : au pouvoir avec Marois, le PQ poursuivra le travail de sape identitaire qu'il a lui-même encouragé depuis 1995. Le PQ est anti-nationaliste, son programme de souveraineté ne s'adresse pas aux enracinés, à Nous, il n'est pas une solution pour l'émancipation du peuple. L'idée de souveraineté du PQ n'a plus de fondement. La "souveraineté" est devenue la seule chose qui distingue le PQ du PLQ.
    L'alternative : l'idéal serait le départ de Marois. Comme ça n'arrivera pas avant les prochaines élections, le moins pire ce n'est pas de mettre le PQ au pouvoir, je le répète, ça serait nier l'urgence de la situation et donner un autre 15 ans à nos ennemis. Je ne sais pas encore comment je voterai mais je vous assure, je ne peux pas voter pour quelqu'un, Pauline Marois, qui travaille contre notre peuple.

  • Gilles Verrier Répondre

    2 octobre 2011

    Réponse à Pierre Cloutier
    M. Cloutier
    Je ne comprends pas trop votre commentaire, quelle est votre alternative? Pour qui allez-vous voter aux prochaines élections si vous voulez donner une chance aux indépendantistes de ne pas sombrer dans les limbes ? Sûrement pas pour le parti de Legault, ou tout autre parti qui n'a pas encore un statut. Tout ce que je veux dire, c'est que dans l'immédiat, le choix est assez restreint. Moi-même n'étant pas une pro-Marois, je viens de me rendre à l'évidence que je devrai pour faire avancer la cause à laquelle je tiens tellement à coeur tout comme vous de voter pour le PQ qui, dans l'immédiat, est la seule option. Si vous en avez une autre, j'aimerais bien la connaître et la considérer.
    Johanne Lanthier

  • Marcel Haché Répondre

    2 octobre 2011

    La politique qui exaspère tant les indépendantistes, celle du P.Q., nommons-là, celle qui leur fait tant serrer les dents, depuis si longtemps, cette posture ambiguë et si désespérante, cette désespérance s’achève.
    Le référendisme n’était plus possible. Ce n’est plus maintenant qu’un reliquat d’une époque révolue, mais qui perdure dans la spirale la plus dangereuse que le mouvement souverainiste et indépendantiste ait vécue. Cette mauvaise spirale a débuté à la suite du référendum de 95, qui a tout saccagé depuis. La gouvernance souverainiste se présente comme une méthode de contournement plutôt que celle d’une collision frontale. Je crois que c’est la méthode « historique » à appliquer : celle de la tête, qui n’est pas (encore…) celle du cœur…
    Mais si le P.Q. était une fois encore rabroué par l’électorat, sur sa méthode soft cette fois, tous ceux-là qui serrent les dents et qui sont restés fidèles seraient libérés d’un devoir devenu absurde.
    S’il était élu au gouvernement—ce que j’espère—le P.Q. serait condamné tôt ou tard à l’indépendantisme. Et s’il advenait alors qu’il se mette à croire qu’il puisse se défiler, ses ennemis les plus acharnés trouveraient avantage à le confronter, d’autant que les indépendantistes seraient capables de lui faire tomber ses masques et de retrouver leur liberté, eux qui n’auraient jamais trahi.
    Quoi qu’il arrive, une désespérance s’achève. Mais, non, M. Verrier,non, ce n’est pas encore la grande espérance. Pour le moment,Pauline Marois n’en est pas moins admirable,rien de moins.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2011

    Oui, monsieur Verrier, il y a plus à faire que donner un appui aussi nécessaire que ponctuel au PQ.
    Il y a faire renaître la conscience nationale, mise sous le boisseau depuis plus d'une décennie.
    L'atteinte de cet objectif relève à mes yeux, aujourd'hui comme hier, du travail idéologique et organisationnel des mouvements indépendantistes, libres de toute visée de prise du pouvoir, autre que celle d'être l'éperon du Parti apte à le réaliser.
    Aussi critique que soit ET DOIT ÊTRE cette instance de la lutte, elle ne peut, PRÉCISÉMENT, agir efficacement que comme une alliée.
    Autrement, elle n'est qu'une source néfaste de division.
    Nous avons un ennemi commun -et ce n'est pas le Parti québécois- combattons-le en mettant en commun nos forces, sans les amalgamer, puisque les unes et les autres sont également nécessaires au façonnement de notre avenir.
    Andrée Ferretti.

  • Gilles Verrier Répondre

    2 octobre 2011

    @ fleur de lys
    C'est plus complémentaire que contradictoire, une succession d'étapes en route vers l'indépendance. Il n'est en effet aucunement nécessaire de croire que le PQ fera l'indépendance. La grande question est de savoir si nous pouvons être prêts. Serons-nous prêts ?
    GV

  • Raymond Poulin Répondre

    1 octobre 2011

    Compte tenu du degré d’impréparation de la mouvance indépendantiste dans son ensemble et de la situation apparente des autres partis présentement, votre proposition me paraît la plus sensée dans l’éventualité d’élections d’ici le printemps 2012, toutes choses égales par ailleurs. Ce qui n'empêche nullement de préparer l'après, mais sans précipitation. Il faudra en effet faire avec la réalité, pas avec ce qu'on voudrait qu'elle soit.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 octobre 2011

    Comment peut-on concilier le fait de construire une force indépendantiste enracinée dans son milieu et celui de faire élire le PQ? Cela m'apparaît pour le moins contradictoire. À moins de croire que le PQ va réaliser l'indépendance.
    Ce qui n'est pas mon cas.

  • Gilles Verrier Répondre

    1 octobre 2011

    @ PC
    « Taux de popularité de Pauline Marois : 10%
    Intentions de vote du PQMarois : entre 18% et 28% »
    Très juste. Et cette faiblesse de Marois dans l’opinion publique n’est pas une donnée à écarter de l’équation. Ceci dit, on ne peut établir sa stratégie sur les seuls sondages d’opinion. Or, nous ne sommes pas en élection et en politique les mois sont parfois des éternités. La formule est d’autant plus pertinente maintenant qu'il est devenu impossible de pronostiquer l’humeur des électeurs. Dans ce contexte, par contraste au scénario tout aussi plausible de la disparition pure et simple du PQ, il n’est pas impossible que l’électorat choisisse Marois en bout de ligne.
    Considérons. Il est trop tard pour que Pauline Marois soit remplacée. QS n’a pas de chance de l’emporter. Legault est soit une étoile filante soit une étoile montante, chose certaine il est lui aussi soumis à des cycles de popularité qui sont de plus en plus courts. Les coalitions ne sont pas dans nos traditions et les principaux intéressés n’y accordent aucun intérêt. Finalement, il est apparemment impossible à ce stade de regrouper les indépendantistes dans un parti qui aurait quelque pertinence sur le plan électoral.
    Que reste-t-il ?
    Si nous pouvions présenter un front relativement uni derrière le PQ gagnant, cela serait vu comme un renversement de situation aussi dramatique que surprenant partout au Canada. Même si vous et moi ferions une lecture beaucoup plus nuancée de la situation, les Canadians seraient aux abois et renverraient aux Québécois une image d'eux-mêmes qu'ils avaient presque oubliée. Cet évènement sonnerait hors Québec comme un échec des politiques de canadianisation poursuivies par Charest et comme son échec personnel à titre de mandataire du Canada au Québec.
    Comprenez bien que ce n’est pas tant l’élection de Mme Marois qui m’importe ici que de dégager les conditions qui pourraient le mieux favoriser les progrès de l'indépendance. J'estime maintenant que l'élection de Pauline Marois nous donnerait les meilleures conditions pour la suite des choses que tout autre scénario envisageable. Voilà.
    Ceci dit, je m'empresse d'ajouter que, si vous m'avez bien lu, vous avez compris que la question de l’élection de Marois est certes souhaitable dans ma vision des choses, mais n’est pas forcément nécessaire pour s’engager dans la construction d’une véritable alternative indépendantiste. Ceux qui n’ont que les élections comme perspective d’action manquent le principal de mon propos. Les élections ont certes leur place, mais leur accorder une importance démesurée, voire en faire une fixation, a restreint l’action des indépendantistes et a desservi leur cause. Avec les turbulences économiques et sociales qui se profilent à l’horizon, c’est la construction d’une force indépendantiste enracinée et bien structurée dans la population qui devrait mobiliser nos énergies.
    GV

  • Pierre Cloutier Répondre

    1 octobre 2011

    Je répondrai tout simplement par des chiffres et ce sera suffisant :
    Taux de popularité de Pauline Marois : 10%
    Intentions de vote du PQMarois : entre 18% et 28%
    Le reste c'est du bla-bla
    Pierre Cloutier