Damas accuse la coalition internationale d’une frappe meurtrière sur un entrepôt d'armes chimiques

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Une frappe dont les Américains préfèrent ne pas parler


L’état-major syrien a affirmé que la coalition internationale menée par les Etats-Unis avait bombardé un entrepôt d’armes chimiques aux mains des terroristes, causant la mort de centaines de personnes. Les chancelleries occidentales démentent.

«Le 12 avril, entre 17h30 et 17h50 [heure locale], des avions de la coalition internationale ont mené une frappe aérienne sur un entrepôt d’armes chimiques [appartenant aux] terroristes dans la province de Deir ez-Zor. Au-dessus du lieu de l’attaque, un nuage blanc puis un [nuage] jaune se sont élevés, ce qui témoigne de la présence d’une grande quantité de gaz toxiques», lit-on dans un communiqué publié par le ministère de la Défense syrienne le 13 avril. Selon Damas, des centaines de civils ont été empoisonnés par les gaz toxiques.

La mort à grande échelle de civils, poursuit le communiqué, prouve que les terroristes disposent d'armes chimiques pouvant servir d'armes de destruction massive. Le ministère de la Défense russe, en outre, souligne une nouvelle fois que Damas ne dispose pas de substances de ce type dans son arsenal. En juin 2014, le gouvernement syrien s'est engagé à détruire la totalité de son stock d'armes chimiques.

Lire aussi : Moscou présente de nouvelles preuves de l’utilisation de gaz moutarde contre les civils à Alep

L’Occident dément

Quelques heures après les déclarations de l’armée syrienne, la coalition internationale menée par les Etats-Unis a rejeté ces accusations, en précisant qu’elle n’avait réalisé aucune frappe.

La Russie, pour sa part, a envoyé des drones dans la province de Deir ez-Zor pour évaluer la situation, dans la mesure où Damas n'a pas encore été en mesure d'apporter d'éléments étayant ses affirmations.

Le gouvernement syrien accusé sans preuves d'avoir perpétré une attaque chimique le 4 avril

Le 4 avril, c'est l'opposition syrienne soutenue par les Etats-Unis qui avait accusé les forces du gouvernement syrien d'avoir perpétré une attaque chimique meurtrière à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb. La plupart des chancelleries occidentales ont relayées ces accusations portées contre Damas, sans toutefois apporter de preuves.

Damas avait démenti avoir employé des armes chimiques, tandis que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait fait savoir que selon le Kremlin, la contamination avait pour origine un dépôt d'armes chimiques rebelle. Le 13 avril, encore, le président syrien Bachar el-Assad déclarait que l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun était «une fabrication à 100%».

Damas et Moscou ont appelé à l'organisation d'une enquête internationale pleinement indépendante pour déterminer les responsabilités dans l'incident chimique du 4 avril.


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