Crucifix retiré: Blais souhaite que l'Hôpital Saint-Sacrement recule

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Il s'agit d'une question de respect d'un objet du patrimoine historique national





Le ministre François Blais souhaite que l'Hôpital Saint-Sacrement revienne sur sa décision de retirer le crucifix qui ornait son hall d'entrée.


«J'espère qu'ils vont changer d'avis», a soutenu mardi le ministre responsable de la Capitale nationale. Selon lui, c'est une «erreur» de l'établissement, surtout que les hauts dirigeants du centre hospitalier se sont réfugiés derrière la Charte des droits et libertés pour expliquer leur choix.

«On sait bien qu'il n'y a aucun rapport avec ça, c'est une décision administrative, invoquer la Charte pour ça, je pense que c'est une erreur, on ne peut pas faire ça», a-t-il insisté.

À l'instar de sa collègue de la Justice, François Blais a rappelé que le projet de loi de son gouvernement sur la neutralité de l'État protège le patrimoine religieux du Québec. «Et je pense qu'il y a un large consensus ici en Chambre là-dessus, alors j'espère qu'ils vont changer d'avis», a-t-il renchéri.

Barrette refuse de s'en mêler


Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a refusé pour sa part d'intervenir dans le débat. «Il n'y a pas de loi, règle, directive qui oblige, dans un sens ou dans l'autre, aux administrations (de santé) locales de faire ce genre de choix-là», a-t-il affirmé mardi à l'entrée de la réunion hebdomadaire du cabinet Couillard.

«Pas une question de religion»


Le député caquiste François Paradis estime que l'Hôpital Saint-Sacrement doit prendre acte de la volonté populaire et raccrocher le Christ en croix. «Dans ma tête à moi, c'est une décision qui n'aurait pas eu lieu d'être. Il faut comprendre que le crucifix dans les hôpitaux, ce n'est pas une question de religion, c'est une question de patrimoine, de tradition, de respect de notre histoire», plaide-t-il.

La direction de l'établissement hospitalier de Québec a retiré il y a quelques jours le crucifix qui était accroché au mur depuis la fondation de l'hôpital, en 1927. Le CHU de Québec dit avoir basé sa réflexion sur la charte des droits et sur la décision de la Cour suprême du Canada, qui a mis fin aux prières du maire Jean Tremblay durant les séances du Conseil municipal de Saguenay.




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