Couillard: «Il faut voir l’immigration comme un outil économique»

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L'excuse de la démission, de la soumission et de la disparition

« Il faut voir l’immigration comme un outil économique. Tout discours anti-immigration au Québec est un discours qui nuit à l’économie du Québec, qui nuit à la prospérité, notamment de nos régions. »




Le premier ministre Philippe Couillard a livré un plaidoyer sans équivoque en faveur de l’immigration vendredi, alors qu’il était de passage chez SherWeb, l’une des entreprises de la région qui croît rapidement et qui peine à recruter de la main-d’œuvre. « Quand je rencontre des chefs d’entreprise, ce qu’ils me disent, c’est : "J’ai besoin de travailleurs. Amenez-les-moi de n’importe où. N’importe quelle couleur, n’importe quelle religion, n’importe quel continent; je veux des travailleurs." Et nous, on est là pour offrir une solution à ces employeurs-là. L’avenir économique des régions passe notamment par cela. »


Selon M. Couillard, le plus grand défi économique du Québec, « c’est la démographie et la pénurie de main-d’oeuvre », avant les enjeux de commerce international ou de fiscalité. Ce pourquoi il importe que les leaders politiques cessent de parler négativement de l’immigration, a-t-il ajouté, décochant au passage une flèche à son adversaire François Legault.


Le premier ministre a assuré que des mesures concrètes seraient proposées sous peu par son gouvernement pour aider les entreprises dans une situation similaire à celle de SherWeb. Pour ce faire, le nouveau ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, David Heurtel, amorcera une tournée des régions pour dialoguer avec les entrepreneurs. Son mandat n’est « pas de faire un rapport sur la pénurie de main-d’œuvre, mais d’avoir des solutions concrètes », rapporte le premier ministre.


Si ces nouvelles mesures se traduisent par des embauches, le salaire médian à Sherbrooke, qui est particulièrement bas, pourrait augmenter. «[Chez SherWeb], au cours de la prochaine année, ils engageraient 300 personnes. La question que je pose, c’est : d’où vont venir ces 300 personnes? Des universités, des collèges et des gens qu’on va aller chercher en région, mais ça ne suffira pas. Il faut qu’ils proviennent de l’étranger. Ce sont des emplois très payants, les emplois ici, de haut niveau, à valeur ajoutée. C’est ça qui va augmenter le revenu médian de la région.»


SherWeb toujours en croissance


Véronique Bibeau, directrice des ressources humaines chez SherWeb, a dit être satisfaite de la rencontre avec M. Couillard. « J’ai vraiment senti que le gouvernement comprend notre réalité, qu’il a le goût de supporter les entreprises dans ces besoins-là. Maintenant, nous, à l’interne, justement on est créatifs. Je pense qu’on peut s’assoir avec le gouvernement et voir comment on peut être créatifs tout le monde ensemble pour avoir la main-d’œuvre nécessaire pour combler les besoins dans une industrie qui se tourne vers le savoir et les technologies », a-t-elle mentionné.


« C’est sûr qu’on a un attachement particulier à Sherbrooke. C’est là que SherWeb a été fondée, le siège social est ici, mais on va chercher les talents là où ils sont. Montréal, c’est un très beau bassin de talents, qui est plus grand que celui de Sherbrooke, mais en fait notre terrain de jeu c’est le monde. »


SherWeb emploie 500 personnes et compte bien poursuivre sa croissance au cours des prochaines années.


Véronique Bibeau, directrice des ressources humaines chez SherWeb, a dit être satisfaite de la rencontre avec M. Couillard. 


« J’ai vraiment senti que le gouvernement comprend notre réalité, qu’il a le goût de supporter les entreprises dans ces besoins-là. Maintenant, nous, à l’interne, justement on est créatifs. Je pense qu’on peut s’asseoir avec le gouvernement et voir comment on peut être créatifs tout le monde ensemble pour avoir la main-d’œuvre nécessaire pour combler les besoins dans une industrie qui se tourne vers le savoir et les technologies », a-t-elle mentionné.

« C’est sûr qu’on a un attachement particulier à Sherbrooke, c’est là que SherWeb a été fondée, le siège social est ici, mais on va chercher les talents là où ils sont. Montréal, c’est un très beau bassin de talents, qui est plus grand que celui de Sherbrooke, mais en fait notre terrain de jeu c’est le monde. »

SherWeb compte 500 employés et aimerait en recruter 300 de plus dans l’année à venir.