Corruption: la fin des équivalences

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Le rôle du fédéralisme dans la corruption québécoise





Le coup de tonnerre de jeudi a secoué la classe politique. Ce sont des figures majeures que l’UPAC a arrêtées.


On ne parle pas seulement d’anciens organisateurs politiques habitués aux combines financières. On parle de l’ancienne vice-première ministre du Québec.


Osons pourtant la question: qui a été absolument surpris? Qui s’est dit: «C’est inimaginable»? Personne.


La justice doit maintenant faire son travail, mais ils sont nombreux à s’être dit, au fond d’eux-mêmes, que ces arrestations n’étaient pas étonnantes.


PLQ


Un mythe semble aussi se dissiper: celui qui veut que la corruption soit également distribuée entre les partis politiques.


Évidemment, il y a des individus louches, corrompus ou malhonnêtes dans chaque formation politique.


Mais ces arrestations nous laissent croire que le PLQ, en la matière, a joué dans les ligues majeures.


L’histoire nous éclairera un peu. Le PLQ est le parti naturel du pouvoir depuis la Confédération.


Le PLQ est moins le parti de l’économie que de la grande bourgeoisie satisfaite. C’est moins celui des idéalistes que des ambitieux de tout acabit.


Il attire moins ceux qui le servent par l’honneur que par les honneurs.


Fédéralisme


On l’oublie souvent, mais depuis ses origines les plus lointaines, le Canada ne s’est pas imposé naturellement aux Québécois. Il a dû, dès le départ, soudoyer nos élites pour les rallier à sa cause.


Il leur a proposé un terrible pacte: elles verront leurs privilèges confirmés en échange de quoi elles devront faire accepter aux Québécois un Canada où ils sont minorisés.


Au fil du temps, cette politique est entrée dans les mœurs. On ne s’en rend même plus compte. Mais le fédéralisme souille la démocratie québécoise.


Je ne veux pas dire que si le Québec était souverain, la corruption disparaîtrait. Ce serait idiot.


Mais un type de corruption s’effacerait: celle, encrassée dans nos institutions, qui remonte à notre vieux passé colonial.




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