Le chef libéral Pierre Arcand «s’excuse» d'avoir blâmé la CAQ pour le dérapage du maire d’Hampstead sur le «nettoyage ethnique».
«Si mes propos ont donné une impression d’extrémisme, je me suis clairement mal exprimé, je ne pense pas qu’il y ait un parallèle à faire entre le projet de loi (sur les signes religieux) et ces propos, a-t-il confié jeudi. Je le regrette, je m’excuse si ces propos ont été mal interprétés (...). On a toujours, depuis le début, condamné les propos du maire d’Hampstead».
Pierre Arcand a soulevé l’ire du premier ministre mercredi en affirmant que la CAQ «incite à ce genre d’excès» avec ses «projets de loi divisifs (sic)».
L’escalade verbale s’est poursuivie jeudi à l’Assemblée nationale. Selon François Legault, le chef libéral «cautionne» par le fait même les déclarations controversées du maire William Steinberg. «Je ne tolérerai pas que le chef du Parti libéral accuse les Québécois d’être racistes!», a-t-il pesté, en Chambre.
Le chef intérimaire libéral reconnaît que ses propos ont peut-être dépassé sa pensée. Pierre Arcand affirme maintenant qu’il n’y a pas de lien à faire avec le projet de loi caquiste sur la laïcité.
Il ajoute qu’il faut faire preuve de calme dans le cadre du débat sur les signes religieux, un sujet hautement délicat. «Je pense qu’on a une responsabilité de s’assurer qu’on a un débat qui est le plus posé possible, je pense qu’il faut éviter de polariser le débat».
Pierre Arcand ne cache pas que certains propos du premier ministre l’ont passablement heurté dernièrement. Ce fut le cas notamment lorsque François Legault a prévenu les étudiants en enseignement qu’ils devront retirer leur signe religieux ou changer de profession. «Ça m’a choqué», admet le chef libéral.