Conseil général du PLQ: laisser derrière corruption et austérité

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Donner, c'est d'abord ce faire plaisir à soi-même, et pourquoi pas ?

D’ici aux prochaines élections générales, Philippe Couillard misera sur la « vérité » pour arracher les étiquettes de « corruption » et d’« austérité » qui collent à la peau du Parti libéral du Québec.

Il met au défi ses adversaires politiques de dénicher « un exemple d’une pratique qui est autre qu’irréprochable et droite autant dans la direction du parti que dans la direction du gouvernement du Québec » depuis qu’il est du pouvoir. L’affaire Sam Hamad-Premier Tech ? L’affaire Laurent Lessard-Yvon Nadeau ? « Les dates sont importantes », a-t-il souligné en point de presse, prenant soin de rappeler celles de son arrivée à la direction du PLQ (mars 2013) et aux commandes de l’État québécois (avril 2014).

La « plus grande rectitude » fait partie des valeurs libérales de son gouvernement, a répété M. Couillard au terme d’un conseil général durant lequel une nouvelle édition de l’ouvrage Les valeurs libérales et le Québec moderne a été lancée.

Pourtant, le PLQ peine à se détacher de ses vieux démons à l’approche du 150e anniversaire de fondation, selon un sondage Léger. À peine 12 % des Québécois ont l’impression que les problèmes de corruption sont « moins importants » depuis le retour de M. Couillard dans l’arène politique, indique un coup de sonde commandé par la Coalition avenir Québec. En revanche, 60 % des répondants sont d’avis que les problèmes de corruption sont « aussi importants » et 16 % sont « plus importants » aujourd’hui.

Près d’un an après le dépôt du rapport de la commission Charbonneau, le « cartel de la corruption » a toujours ses entrées au PLQ, a indiqué le militant Martin Drapeau samedi. « Plus un parti politique est près du pouvoir, plus ils sont présents. Il faut sortir ces gens-là ! », a ajouté le militant libéral, qui a été le premier à réclamer publiquement dans les instances du PLQ une commission d’enquête sur les contrats publics dans l’industrie de la construction.

M. Couillard s’est aussi engagé au cours du week-end à « continuer à moderniser » le PLQ, notamment en y favorisant le militantisme. Il a cité en exemple le Code d’éthique et de déontologie adopté il y a un an. « Ce n’est pas fini », a-t-il soutenu.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s’est désolé de voir les partis d’opposition noircir à souhait la réputation du gouvernement libéral en matière de lutte contre la corruption. « On aura toujours cette perception-là qui est alimentée, alimentée, alimentée par des discours politiques », a-t-il déploré dans une mêlée de presse.

Lavé de toute corruption


L’élu a lui aussi appelé les détracteurs du PLQ à déterrer « une seule chose qui ressemble à [du] favoritisme ou ce genre de chose là ». « Corruption, c’est un gros mot, c’est un mot épouvantable. Je ne pense pas que le Parti libéral d’avant ait été dans ces eaux-là. Je peux vous dire une chose : le parti d’aujourd’hui n’est pas là d’aucune façon […] », a-t-il martelé devant la presse.

Rectifier le tir


D’autre part, M. Barrette a insisté sur le fait que le gouvernement Couillard confie exclusivement à des personnes dont la « compétence […] n’est pas contestée » des postes-clés au sein de l’État québécois. Le Conseil des ministres ne procède pas à la nomination de « gang de pas bons » — expression utilisée par l’ex-ministre Monique Jérôme-Forget pour désigner les anciens membres du conseil d’administration de la Société immobilière du Québec à qui le gouvernement Charest avait donné sa bénédiction — à la tête de sociétés publiques, a soutenu le ministre.

De son côté, la présidente du caucus libéral, Nicole Ménard, a regretté de voir l’action gouvernementale troublée par la mise au jour d’allégations ou d’accusations graves au fil de la dernière année. « Je trouve ça aberrant, tout ce qui sort. Puis, c’est drôle parce que c’est toujours dans des moments cruciaux, là où on fait des annonces, il y a toujours quelque chose qui sort, c’est drôle », a-t-elle fait valoir. Mme Ménard a notamment fait allusion à l’arrestation de l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau pour complot, corruption, fraude et abus de confiance par l’Unité permanente anticorruption le jour même du dévoilement du 3e budget Leitão. « Je ne sais pas s’il y a des hasards. »

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