L’auteure est écrivaine.
Bientôt débutera le procès des Québécois. Fait rarissime, ce dernier se tiendra à huis clos, derrière des portes closes. Le public n’y sera pas convié. La presse non plus d’ailleurs. Bref, le gouvernement libéral nous convie à un procès sans témoins. Imaginez un seul instant si l’un de ces témoins gênant venait à péter la bulle de la Commission sur le racisme «systémique». Tenez, supposons qu’un témoin rapporte ce qui se dit dans cette salle d’audience fermée à double tour et qu’un autre nous raconte ce qui s’y passe. Misère! Pourtant je devine que le déversement des accusations sera abondant.
Il y a tant de griefs à retenir contre les Québécois. Au goût de certains, ils ne sont pas suffisamment ceci. Ils sont trop cela. Puis, ils exagèrent trop la menace islamiste. Vous ne saisissez pas? Pas grave. J’en conviens, ce verbiage est vague. Certes, le débat est mal engagé. L'argumentation est boiteuse. Pour autant les objectifs de la Commission sont clairs. Déclarer la culpabilité des Québécois face aux minorités. Ne courez pas chercher l’acte d’accusation. Il est vide. L’essentiel est ailleurs. Le procès se joue dans les corridors et les salons rouges. C’est un peu comme dans la diplomatie. Tout se fait derrière des rideaux opaques. Les conclusions de cette Commission sont connues de tous avant même le déclenchement de ses travaux.
Racisme «systémique»: convergence des libéraux avec les solidaires
Retenez bien une chose. Les Québécois sont coupables. Point. Redorer le blason des minorités, quelle farce! Au fond, les libéraux s’en fichent comme ils s’en fichent de tout ce qui ne concerne pas leurs seuls intérêts. S’ils avaient voulu agir pour résorber le chômage des néo-Québécois, ils l’auraient fait depuis belle lurette, étant au pouvoir depuis tellement longtemps. Malgré ce climat délétère, Couillard affiche toujours un engouement inégalé à aller de l’avant avec cette Commission. Alors, on va répéter ce qu’on ne cesse de dire depuis le début de cette mascarade: ça sent le souffre!
Cette commission qui doit être présidée par la responsable en chef de la Commission des droits de la personne va s’ouvrir alors que la crédibilité de cette dernière est lourdement entachée par des scandales impliquant des employés qui dénoncent un climat de travail malsain et violent. J’avoue, ça tombe un peu de mal. Puis, vient de s’ouvrir le procès de deux jeunes Montréalais dans la vingtaine accusés de terrorisme. Il est question de Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali, deux jeunes visiblement bien intégrés. Encore une fois, ça tombe vraiment mal.
Cette Commission nous révèle trois choses importantes. D’abord, la convergence des libéraux avec les solidaires sur cette question du soi-disant racisme «systémique», puis le dynamisme des lobbies islamistes et, finalement, l’instrumentalisation de la Commission des droits de la personne.
S’il fallait que les Québécois soient coupables de quelque chose; ils le seraient d’avoir porté les libéraux au pouvoir. Car un gouvernement qui ne respecte plus les siens n’est pas digne de les gouverner. Il faut en finir avec cette impuissance rageuse. D’ici là, regardons l’avenir avec lucidité. Un procès est un procès. Il faut s’y préparer.
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