Coïncidence ? Le patron de l'Hyper Cacher avait cédé son entreprise un jour avant la prise d’otages

C'est quand même bizarre!

Un quotidien américain rapporte incidemment un fait troublant : Michel Emsalem, président-fondateur et actionnaire unique du groupe Hyper Cacher, avait cédé sa participation la veille de l'attentat. Huit mois plus tôt, il avait également installé sa famille à New York pour la «sécuriser».
Étrange désinvolture de la presse traditionnelle de l'Hexagone : son magasin était au coeur de l'actualité nationale du 9 janvier mais aucun journaliste issu des grandes rédactions n'est allé s'enquérir de sa réaction face aux évènements du jour.
Son nom est Michel Emsalem.

Depuis trois semaines, un seul article de presse fait -brièvement- référence à lui : le 20 janvier, le site du Figaro a consacré un papier à la naturalisation de Lassana Bathily, "héros de l'Hyper Cacher". Extrait :
Dans le public, un homme, discret, se dit «très fier d'être là».
Il s'agit de Michel Emsalem, le président du groupe Hyper Cacher qui confie au Figaro: «J'ai recruté Lassana. Un de ses cousins me l'avait recommandé. J'emploie beaucoup de Maliens dans mes magasins. Lassana est un garçon gentil, très disponible, avec un bon esprit».
Avant de conclure, solennel: «Chez nous, on dit: ‘Celui qui a la chance de sauver une vie, il sauve l'humanité'.»

Ce mardi 20 janvier, l'homme était également apparu dans un reportage réalisé par le site de la mairie de Paris. On l'aperçoit (à la 5ème seconde de la vidéo ci-dessous) en train de saluer le maire de New York venu se recueillir devant son magasin de Vincennes où s'est déroulé la prise d'otages, onze jours plus tôt.

Créé en 1992, le groupe Hyper Cacher dispose d'un magasin à Vincennes depuis 2010. Fondateur et président du groupe ainsi que de ses filiales: Michel Edmond Mimoun Emsalem, né le 18 janvier 1965. Notons que l'homme est également à la tête de la société financière Emsalem, créee en 1982 et disposant d'un capital de2,5 millions d'euros.
Le 21 janvier, au lendemain de la visite parisienne du maire de New York, un quotidien américain- le New York Post- a rapporté une information singulière :"Le PDG du magasin cacher a envoyé sa famille à New York en réaction à l'antisémitisme dans Paris".
Les journalistes du tabloïd ont été visiblement les seuls à vouloir recueillir le témoignage de Michel Emsalem et de son épouse. Le patron d'Hyper Cacher affirme ainsi que ses filles, installées -avec leur mère- à New York depuis avril 2014- sont "beaucoup plus en sécurité". L'homme -qui prétend songer à rejoindre bientôt sa famille- a déclaré également "avoir, par coïncidence, cédé sa participation dans Hyper Cacher un jour avant l'attaque". Détail supplémentaire rapporté par le New York Post : il demeure néanmoins le PDG de l'enseigne commerciale.
Double précision : Hyper Cacher est une société d'actions simplifiées unipersonnelle. Hyper Cacher Vincennes est également possédée par le même actionnaire unique: Michel Emsalem.
Autre élement d'information à souligner : bien que -moyennement- rentable, Hyper Cacher était de plus en plus endettée ces dernières années. Pour cause : l'essor fulgurant de l'émigration des Français juifs en Israël, notamment en 2014, suscite inévitablement – à moyen terme- une baisse du chiffre d'affaires pour les commerces à destination de la communauté juive.
La prise d'otages du 9 janvier, accompagnée par l'encouragement de Netanyahouà partir s'installer en Israël, devrait accentuer cette tendance dans l'année à venir.
Synchronicité
Qu'est-ce qui explique la cession d'Hyper Cacher -un jour avant- par sa figure emblématique? Mystère.
Une seule chose est certaine : au printemps 2014, Michel Emsalem avait déjà estimé nécessaire d'entamer un virage personnel avant de le prolonger aujourd'hui par une mutation professionnelle. Au regard des pertes financières que devraient provoquer les prochains départs des Français juifs pour l'étranger, il était temps, in extremis, de tourner la page de l'enseigne Hyper Cacher.
Céder son entreprise après les évènements du 9 janvier eût été mal interprété.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé