Christianophobie : la persécution des chrétiens en Palestine

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Un sujet passé sous silence par les médias de gauche

Ils représentaient 15 % de la population des territoires palestiniens en 1950. Aujourd'hui, le chiffre n'est plus que de 1,5 %. Dans la bande de Gaza, ils sont 3 000 parmi les 1,5 million de musulmans. Les chrétiens de la Palestine diminuent en nombre et en importance. Et la raison de ce déclin est évidente : de plus en plus de musulmans ne veulent pas d'eux, et ils le font savoir.


Des bâtiments religieux vandalisés et incendiés


Le 26 septembre 2015, le monastère Mar Charbel, à Bethléem, a été incendié, ce qui a entraîné la destruction d'une partie du bâtiment, lequel, deux jours plus tôt, avait été cambriolé par des musulmans palestiniens. Ce ne fut malheureusement pas le seul à être la cible de la haine contre les chrétiens.


Lors des émeutes de septembre 2006 qui faisaient suite à la publication de caricatures du prophète Mahomet dans un journal danois, sept églises de Cisjordanie et de Gaza avaient été saccagées. Mais ce qui a certainement frappé le plus l'imaginaire, c'est le siège, en avril et mai 2002, de l'église de la Nativité de Bethléem par 100 miliciens fidèles au président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Pendant 39 jours, les miliciens avaient tenu en otage des dizaines de prêtres et de religieuses, de même qu'ils avaient vidé les coffres de l'église et incendié des sections du bâtiment.


Même les écoles ne sont pas épargnées : en mai 2008, des assaillants ont fait exploser une bombe devant l'école chrétienne Zahwa Rosary, de Gaza, elle qui avait été saccagée en juin 2007 avec la prise du pouvoir par le Hamas. Les agresseurs avaient notamment brûlé des bibles. Une autre école de Gaza, la Sagrada Familia, avait aussi été incendiée.


Violence et intimidation


Les femmes sont les premières victimes de la violence islamiste à l'égard des chrétiens. Elles sont parfois violées, à l'occasion laissées pour mortes. Comme ces deux jeunes chrétiennes de Beit Jallah, en Cisjordanie, qui, en 2001, avaient essayé de repousser leur assaillant qui s'apprêtait à les violer. Frustré, l'homme les avait assassinées. En septembre 2005, parce qu'un homme d'origine chrétienne avait fréquenté une musulmane dans le village de Taibe, en Galilée, des musulmans armés avaient attaqué les chrétiens du village. Des maisons et des commerces avaient été incendiés. Une statue de la Vierge Marie avait aussi été détruite. Le chrétien a été incarcéré et la musulmane empoisonnée par sa propre famille dans un cas de « crime d'honneur ».


En juin 2001, des musulmans ont tenté d'entraîner une jeune chrétienne dans une voiture afin de la violer. Un groupe de chrétiens est rapidement intervenu pour sauver la jeune fille, sauf que l'un des assaillants musulmans a été blessé dans l'échauffourée. Résultat : les chrétiens ont été arrêtés. En novembre 2002, le neveu d'un converti au christianisme âgé de 14 ans a été poignardé à mort par un musulman palestinien. La police n'a jamais été contactée et la famille du jeune homme a été obligée de ramasser son corps.


Pendant sept ans, les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ont harcelé et arrêté un homme parce que lui aussi s'était converti au christianisme. Ahmed El-Achwal avait même été plus loin que la simple conversion en se livrant à du prosélytisme. Il avait notamment transformé son appartement en lieu de culte, où il distribuait des brochures sur le christianisme et prononçait des discours, malgré les risques qu'il encourait. Emprisonné de nombreuses fois, El-Achwal s'était porté acquéreur d'un stand de falafel à Naplouse, mais il s'était vite rendu à l'évidence qu'on ne le laisserait pas exploiter son gagne-pain du fait que la nouvelle sur sa conversion s'était répandue comme une traînée de poudre. Le 21 janvier 2004, il a été abattu devant son appartement par quatre hommes masqués.


Influence de l'État islamique


Menaces et intimidation contre les chrétiens en Palestine se sont accentuées depuis l'émergence de l'État islamique en Syrie. En février 2015, des islamistes ont installé un panneau d'affichage au centre-ville de Nazareth sur lequel ils ordonnaient aux chrétiens de ne pas répandre leur foi ou même de parler de Jésus d'une manière contredisant la version islamique de sa vie. Le panneau avait été placé tout juste à l'extérieur de l'église orthodoxe grecque de l'Annonciation construite sur le site où, selon la tradition, l'ange Gabriel a révélé à Marie qu'elle avait été choisie par Dieu pour donner naissance à Jésus.


Le 1er mai 2015, le cheikh Issam Ameera, de la mosquée Al-Aqsa, de Jérusalem, a mis en ligne une vidéo d'un sermon intitulé « L'État islamique est le gardien de la religion et de l'État ». Dans cette vidéo, l'imam invite les musulmans à se maintenir dans un état constant de guerre et de conquête contre les chrétiens et les Juifs. Trois jours plus tard, un désaccord entre un chrétien et un musulman à Jérusalem a dégénéré en une attaque de foule contre les chrétiens. Selon plusieurs témoins, 60 à 80 musulmans dans la vingtaine se sont déchaînés dans le quartier chrétien, lançant des pierres sur les maisons et les commerces. Les jeunes hommes ont également attaqué un monastère orthodoxe éthiopien, sur lequel ils ont peint des messages anti-chrétiens.


Au sein de la communauté internationale pourtant, c'est le silence total. Personne ou presque ne soulève la question de la persécution des chrétiens. Pour le moment, ces derniers ne peuvent compter que sur la police israélienne pour leur venir en aide. Heureusement, l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, a abordé la question après un séjour en Palestine au printemps 2017.