Les aspirants chefs péquistes ont croisé le fer mardi sur l’exploration pétrolière à Anticosti et sur l’échéancier référendaire, à l’occasion du premier débat de la course au leadership.
Pugnace, la seule femme de la course a ouvert les hostilités à l’endroit du meneur. Martine Ouellet reproche à Alexandre Cloutier d’avoir un double discours sur l’exploration des hydrocarbures.
Bien qu’il se dise contre le gaz et le pétrole de schiste, le député de Lac-Saint-Jean a voté pour une motion demandant au gouvernement de respecter ses engagements contractuels quant à l’exploration gazière et pétrolière sur l’île d’Anticosti, a rappelé Mme Ouellet. La députée de Vachon s’était, quant à elle, absentée lors du vote pour montrer son opposition au projet, en février dernier.
«T’es rendu où, sur Anticosti? a-t-elle lancé à son adversaire. Ce n’est pas de ce genre de projet là que le Québec veut!» a-t-elle pesté, sous les applaudissements de la salle bondée d’étudiants.
Les attaques du favori étaient plutôt dirigées vers Jean-François Lisée, deuxième dans les intentions de vote. Alexandre Cloutier a tenté à plusieurs reprises de mettre le député de Rosemont en contradiction avec des positions qu’il a prises par le passé.
Calendrier
Mais c’est la date du prochain référendum sur la souveraineté qui a donné lieu aux plus vifs échanges d’un débat qui, dans l’ensemble, fut plutôt bon enfant. Alexandre Cloutier a fait l’objet de tirs croisés de ses adversaires sur le flou de sa position.
Le meneur a répété que la décision de tenir ou non un référendum dans le premier mandat d’un gouvernement péquiste sera prise six mois avant les prochaines élections.
Selon Jean-François Lisée, qui s’est engagé à ne pas tenir de consultation sur la souveraineté du Québec avant 2022, les péquistes risquent fort de déchanter lorsqu’on leur dira à nouveau que la population n’est pas prête. «Moi, je propose des victoires, je ne veux pas d’échec sur le chemin», a-t-il dit.
Seule candidate à promettre un référendum dès l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement péquiste, Martine Ouellet accuse ses adversaires d’être des «provincialistes».
Néophyte en politique, Paul Saint-Pierre Plamondon estime pour sa part que les «conditions gagnantes» doivent être réunies pour proposer la souveraineté aux Québécois. «Le troisième référendum se doit d’être gagnant», a-t-il soutenu.
Indépendance et identité
«Six mois en politique, c’est une éternité, il reste quatre éternités avant la prochaine élection, il reste quatre éternités pour que le mouvement souverainiste se prenne en main»
— Alexandre Cloutier
«Je ne conseille à personne d’aller à la guerre avec des indécis. Moi je propose des victoires, je ne veux pas d’échec»
— Jean-François Lisée
«Le PQ sans l’indépendance, c’est comme le Parti vert qui dit : Ne vous inquiétez pas, on ne parlera pas d’environnement!»
— Martine Ouellet
«Avez vous déjà essayer de forcer des gens à avoir du fun dans un party? C’est impossible, l’identité ne se force pas, il faut tendre la main comme institution politique»
— Paul Saint-Pierre Plamondon
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