Charest nie tout trafic d'influence

Commission Bastarache




Jocelyne Richer - Une fois de plus, Jean Charest et Marc Bellemare se sont retrouvés dos à dos, mardi, les affirmations de l'un contredisant celles de l'autre.
Le premier ministre a nié catégoriquement, en fin de journée, les déclarations faites plus tôt, sous serment, par Marc Bellemare, devant la Commission Bastarache, relativement au supposé trafic d'influence qu'il aurait subi de collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec (PLQ) en vue de nommer des juges.
M. Charest a interrompu une séance du conseil des ministres spéciale pour convoquer les journalistes et démolir point par point le témoignage de son ancien ministre de la Justice et Procureur général, de 2003 à 2004.
Ainsi, selon la version des faits du premier ministre, ni lui ni son gouvernement n'ont jamais été l'objet d'influence indue de la part de qui que ce soit, dans le processus de nomination des juges.
De plus, contrairement à ce qu'a soutenu Me Bellemare, M. Charest affirme que le collecteur de fonds Franco Fava ne fait pas partie de ses proches et qu'il ne l'a jamais reçu dans son bureau.
Visiblement contrarié, le premier ministre a dit qu'il n'avait pas l'intention de venir commenter chaque jour chaque témoignage entendu durant les travaux de la commission, mais que dans ce cas-ci, il jugeait important de remettre les pendules à l'heure.
«Jamais je n'ai été, ni moi, ni le gouvernement, l'objet d'influence indue» dans le processus de nomination des juges, a-t-il soutenu.
Lui-même sera appelé à témoigner devant la commission qu'il a mise sur pied en avril à la suite des allégations de M. Bellemare, et il a dit qu'il irait «de bon coeur».
La date de sa comparution n'a pas encore été fixée.
M. Charest a réaffirmé que la question du trafic d'influence dans la nomination des juges n'avait jamais été abordée avec M. Bellemare quand il était ministre, contrairement à ce que prétend ce dernier.
«Je ne suis pas un proche de M. Fava», a-t-il ajouté, alors que M. Bellemare a prétendu qu'il exerçait une grande influence sur le premier ministre au moment de faire des nominations.
M. Charest dit connaître M. Fava vaguement et le croiser «deux ou trois fois par année», dans des activités partisanes.


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