Charest - "Le Petit Roi"

Tribune libre

Charest, Le Petit Roi
La chanson Le Petit Roi de Jean Pierre Ferland parle, comme seulement nos chansonniers peuvent le faire, de la maturité ; un thème important dans l’ histoire du Québécois. Le Québécois avait réalisé un incroyable accomplissement social soit la Révolution Tranquille. Il pouvait devenir adulte et quitter la maison mais il n’a pas su franchir la porte. Il a tourné le dos à cette révolution unique qui le mettait à la table des nations et à l’avant-garde de la démocratie.
Au lieu de cela, il s’est fait séduire par les promesses de l’individualisme enrobées par le libéralisme et vendues par la flamboyance de Trudeau. Le Québécois ne comprenait pas l’absurdité de ces promesses qui s’alimentait de la consommation. Comme si on pouvait se réaliser ou trouver une satisfaction personnelle dans les allées de Walmart.
Le Québécois est devenu un consommateur au lieu de devenir un citoyen. Pendant qu’on l’amusait avec des babioles, Chrétien, Charest, Bouchard… n’ayant d’allégeance que pour Powercorp mettaient en place une contre révolution. Cette contre révolution, plusieurs critiques et auteurs l’appelle la Dépossession Tranquille. C’est une dépossession de notre langue et de nos ressources. La dépossession de notre langue est accomplie. Maintenant c’est au tour des ressources.
La culmination de la Dépossession Tranquille se retrouve dans le Plan Nord de Charest. Nous allons hypothéquer la province avec un investissement incroyable dans l’infrastructure quand nous n’avons pas adressé la corruption rampante au Québec dans les firmes d’ingénieurs, l’industrie de la construction….
Nous allons nous hypothéquer quand nous n’avons pas adressé les redevances minières minimes et ridicules que le Québec reçoit en retour. Autrement dit nous allons encore pour une autre fois accepter la privatisation du profit alors que le public couvre les coûts.
Le pillage du Grand Nord sera comparé au pillage de l’Amazone par les générations futures. Mais ce n’est pas grave car il n’existera plus de Québécois francophones pour le dire…
Le Petit Roi de Jean Pierre Ferland
Dans mon âme et dedans ma tête il y avait autrefois un petit roi
_ Qui règnait comme en son royaume sur tous mes sujets beaux et laids
_ Puis il vint un vent de débauche qui faucha le roi sous mon toit
_ Et la fête fut dans ma tête comme un champ de blé, un ciel de mai
Je ne vois plus la vie de la même manière et
_ Je ne sens plus le temps me presser comme avant
_ Hé boule de gomme s’rais-tu d’venu un homme
_ Hé boule de gomme s’rais-tu d’venu un homme
Comme un loup qui viendrait au monde une 2e fois dans la peau d’un chat
_ Je me sens comme une fontaine après un long hiver et j’en ai l’air
_ J’ai laissé ma fenêtre ouverte à sa pleine grandeur et je n’ai pas eu peur
_ Dans mon âme et dedans ma tête il y avait autrefois un autre que moi
Je ne fais plus l’amour de la même manière et
_ Je ne sens plus ma peau me peser comme avant
_ Hé boule de gomme s’rais-tu d’venu un homme
_ Hé boule de gomme s’rais-tu d’venu un homme
Tu diras au copain du coin que je n’reviendrai plus mais n’en dis pas plus
_ Ne dis rien à Marie-Hélène; donne-lui mon chat, elle me comprendra
_ J’ai laissé mon jeu d’aquarelle sous le banc de bois c’est pour toi
_ Dans mon âme et dedans ma tête il y avait autrefois comme un petit roi
Mon adaptation du Petit Roi ou une pensée sur Charest
Dans un pays et dedans un parti il y avait autrefois un petit roi
_ Qui règnait comme en son royaume sur tous ses membres beaux et laids
_ Puis il vint un vent de droite qui faucha le roi sous notre toit
_ Et la fable fut dans la tête comme une histoire montée, un conte de fée
On ne vois plus la politique de la même manière et
_ On ne sens plus le vote nous presser comme avant
_ Hé boule de gomme que sont d’venu les francophones
_ Hé boule de gomme que sont d’venu les francophones
Pour un conservateur qui viendrait au monde une 2e fois dans la peau d’un libéral
_ On se sens comme un désespéré après un long hiver et on en a l’air
_ On a laissé ma langue détruite sans sa pleine grandeur et sans horreur
_ Dans ma langue et dedans ma langue il y avait autrefois un autre que moi
On ne parle plus ma langue de la même manière et
_ On ne l’enseigne plus comme avant
_ Hé boule de gomme que sont d’venu les francophones
_ Hé boule de gomme que sont d’venu les francophones
Tu diras au lobby du coin qu’on en peut plus mais n’en dis pas plus
_ Ne dis rien à Desmarais; donne-lui notre pétrole, il comprendra
_ On a laissé Hydro Québec sous le banc de bois c’est pour toi
_ Dans mon pays et dedans ma pays il y a maintenant comme un petit roi


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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    4 avril 2012

    "Dans mon pays et dedans mon pays il y a maintenant comme un petit roi"...dans sa bulle de gomme qu'il est temps de crever!