Candidature dans Rosemont: Vincent Marissal tentera de déloger Jean-François Lisée

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La créature libérale est en croisade contre le Parti québécois

L’ex-chroniqueur Vincent Marissal s’est défendu mardi matin de présenter sa candidature pour Québec solidaire dans la circonscription de Rosemont pour des raisons stratégiques.


«La présence de Jean-François Lisée, ça n’a pas été l’objet déclencheur de ma décision. Je connais bien le quartier et je crois que j’ai plus de chances de gagner ici parce que je connais les gens», a soulevé l’ancien chroniqueur, mardi matin, en marge d’un point de presse organisé par Québec solidaire sur la rue Masson, une artère commerciale du quartier Rosemont.


Si sa candidature est approuvée par les membres du parti, l’ex-chroniqueur tentera donc de déloger le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, aux prochaines élections générales d’octobre. Cette circonscription montréalaise, un château fort péquiste, est occupée par M. Lisée depuis 2012.


«Je sens dans Rosemont le désir de changement et de renouveau dont nous avons grandement besoin», a-t-il lancé, confiant, au sujet du quartier où il demeure avec ses quatre enfants.


Dans les derniers jours, le chef du PQ a soutenu que la candidature de Vincent Marissal pourrait diviser les votes au profit du Parti libéral du Québec aux prochaines élections provinciales.  


«Le calcul stratégique, je laisse ça pour Jean-François Lisée. Je ne vais pas m’empêcher de me présenter par peur de diviser les votes. [...] Je trouve qu’il y a quelque chose de méprisant de dire que la seule issue, c’est une circonscription péquiste dans Rosemont», a répliqué l’ancien journaliste et chroniqueur politique, entouré des co-porte-paroles de Québec solidaire Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois.


M. Marissal occupera d’ailleurs le poste de conseiller spécial en communications au sein du parti d’ici à l’investiture de Québec solidaire dans Rosemont, qui aura lieu le 31 mai.


Idées communes


Vincent Marissal, qui était jusqu’à récemment directeur principal pour la firme de lobbyisme et de relations publiques Tact Intelligence-Conseil, affirme avoir choisi Québec solidaire pour ses idées «progressistes».


En plus d’appuyer les revendications du parti concernant entre autres la gratuité scolaire et la lutte aux changements climatiques, M. Marissal a fait part de son opinion favorable à la souveraineté du Québec.


«En octobre 1995, j’ai voté ‘’Oui’’ comme tant d’autres [...] Il importe de redonner ce grand projet à la population», a-t-il dit.


«Un candidat d’envergure»


Alors que Manon Massé a qualifié Vincent Marissal de «candidat connu publiquement et d’envergure», Gabriel Nadeau-Dubois s’est montré confiant quant aux chances de succès de la recrue au scrutin d’octobre.


«Mon petit doigt me dit que Vincent va faire un député d’exception dans Rosemont», a-t-il déclaré. Il a toutefois rappelé que d’autres candidatures pourraient être présentées d’ici l’investiture du parti dans Rosemont.


Courtisé par Projet Montréal


En plus d’avoir été courtisé par des partis provinciaux ainsi que le Parti libéral du Canada, Vincent Marissal s’est aussi fait tendre la main par l’actuelle mairesse de Montréal l’été dernier.


«Un ami m’a mis en contact avec Valérie [Plante]. Elle aurait beaucoup aimé que je me présente pour elle, mais visiblement ça ne s’est pas fait [...] Ce n’était pas ça que je voulais faire», a-t-il souligné.