C Series: la vente à Airbus a été une «très bonne chose», selon Fitzgibbon

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La vente de la C Series de Bombardier au géant européen Airbus cette année a été « une très bonne chose », selon le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, qui contredit son chef.


Au prix symbolique d’un dollar, Airbus a pu acquérir 50,01 % du programme de l’avion commercial, qui a coûté 6 milliards $US à développer. Ce partenariat devait permettre de sécuriser l’accès au marché américain.


Le 17 octobre 2017, au lendemain de la signature de l’entente de principe, le chef caquiste, François Legault, avait pourtant dénoncé la mainmise d’Airbus sur la C Series en parlant d’un « jour triste pour le Québec ». Mercredi, M. Fitzgibbon a salué la transaction en la qualifiant de « très bonne chose ». En mêlée de presse, il a déclaré avoir récemment discuté avec le président d’Airbus, qui lui a dit être convaincu que l’avion rebaptisé A-220 allait bien performer.


« Je ne suis pas un expert de l’aviation, mais je suis drôlement content de voir Airbus aux commandes de l’avion », a-t-il déclaré à son arrivée à la réunion hebdomadaire du cabinet.


À titre de chef de la deuxième opposition officielle, François Legault avait durement critiqué la gestion du dossier par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Pour sa part, le ministre Fitzgibbon a semblé féliciter le précédent gouvernement d’être intervenu à temps pour « sauver » Bombardier, même si la méthode utilisée par Québec demeure discutable, selon lui. L’intervention de l’État dans le dossier Bombardier était « requise », et le partenariat avec Airbus n’aurait pas été possible sans cette intervention du gouvernement Couillard. Il s’agit là d’un « bon exemple où le ministère de l’Économie a directement fait une ponction dans l’entreprise pour permettre de la sauver » et de maintenir un siège social au Québec.


Pierre Fitzgibbon s’est même montré optimiste quant à la possibilité que le Québec récupère un jour sa mise. À un journaliste qui laissait entendre le contraire, il a répondu, agacé : « Pourquoi vous dites ça ? » La valeur du placement a beau avoir diminué de 200 ou 300 millions, il faut analyser la transaction à long terme, selon lui. « On parle d’un avion qui va durer, quoi, 40 ans, 30 ans, je n’ai pas la réponse. Je pense qu’il faut faire attention, il faut mettre un contexte à tout ça. Quand on fait une intervention dans une entreprise, il faut se donner le temps de pouvoir l’évaluer. »


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