Laviolette et Dubuc qui disent haut et fort ce que tout le monde désire. Drainville, en soldat loyal mais lucide, dit la même chose en tentant sans succès de ménager sa chef. Et Gilles Duceppe, en déclarant sa disponibilité, vient d’ouvrir le dernier chapitre de l’aventure péquiste avec Pauline Marois : elle va donc démissionner. Qu’elle le fasse ou qu’elle soit poussée dehors, les jeux sont faits. Il y aura un nouveau chef au PQ avant le printemps. Il serait étonnant qu’elle survive au Conseil national de la fin du mois.
Comme d’autres ici sur Vigile je crois que Gilles Duceppe ne sera pas capable, à lui seul, de changer la mentalité de ce parti. Il ne peut pas faire pire que Marois, sa perception de la réalité du Québec est plus rassurante pour les indépendantistes que celle de Pauline Marois, qui est sourde et aveugle, et subjuguée par la joute politique (Duceppe a dit par exemple que dans 15 ans il sera trop tard pour l’indépendance du Québec). Avec Duceppe comme chef je voterais probablement pour le PQ, on verra, mais avec Marois c’est certain, je voterais ON.
Maintenant il est impératif qu’il y ait une course à la direction du PQ, il ne faut pas que Duceppe, ou n’importe qui d’autre, soit couronné. Je crois que plusieurs personnalités devraient se présenter à cette course à la chefferie, juste pour alimenter le débat, pour ne pas que les échanges se restreignent seulement à ce qui est autorisé au PQ, c’est-à-dire par exemple le sacro saint culte du référendum. Duceppe est de cette mentalité. Je pourrais donner plusieurs noms de personnalités que j’aimerais voir à la tête de ce parti. Si une vedette adulée de la population posait sa candidature, un gars comme Patrick Huard par exemple, ça changerait radicalement le discours péquiste habituel et les débats seraient plus intéressants lors de cette course.
Une course à la chefferie est nécessaire pour nous informer, nous les militants, pour savoir à qui on a affaire, mais aussi pour avertir les dinosaures du parti. Pour avoir des chances réelles de changer fondamentalement ce parti. Un couronnement de Duceppe serait une autre erreur, un autre acte précipité et désespéré comme on l’a vu depuis le départ de Landry.
Les signes indiquent que Charest va déclencher des élections avant l’été. Le temps presse pour le PQ. Pauline va partir c’est décidé, et elle n’y peut plus rien. Je souhaite qu’elle ne soit pas un autre naufrageur, qu’elle ait l’élégance de permettre à son parti de se réorganiser avant les élections.