Pauline Marois : « Crise de «légitimité» sans précédent »

C’est parti mon kiki !

Le reste est à portée de la main

Chronique de Richard Le Hir

QUÉBEC - Même si l’opposition évoque une crise de «légitimité» sans précédent et un lien de confiance à deux doigts d’être «irrémédiablement rompu», la démission de Jean Charest n’est pas réclamée. Pour l’instant.... Agence QMI, Taïeb Moalla, 15/04/2010 21h02
Ça y est, la table est mise. Pauline Marois a fait son lit et s’apprête à demander la démission du gouvernement Charest. C’est désormais une question de jours, sinon d’heures. Officiellement, c’est Amir Khadir qui « a mis de la pression ». Ce brave Amir, heureusement qu’il est là pour permettre à tout le monde de sauver la face.
Mais nous n’allons quand même pas laisser de puériles questions d’ego gâcher notre satisfaction. L’important, c’est qu’on passe enfin aux actes et que prenne fin ce supplice quotidien de médiocrité, de lâcheté, d’esquive, de faux-fuyants, de mensonge, de complaisance intéressée, d’affairisme, d’escroquerie, et de corruption que nous renvoie l’image du gouvernement Charest depuis son élection. Les Québécois valent mieux que cela, et ils viennent de s’en rendre compte.
Ce réveil prend des proportions historiques, et il augure bien de la suite des choses. Certains commentaires reçus ici au cours des derniers jours témoignent de la persistance d’un certain scepticisme, quand ce n’est pas d’un défaitisme certain. Ni l’un ni l’autre ne sont de mise.
Je ne connais pas un seul général dans l’histoire qui ait remporté une bataille en étant convaincu de la perdre. Les événements qui se déroulent sous nos yeux nous montrent que c’est justement lorsque la situation semble la plus désespérée que les chances de la renverser sont les meilleures. Il suffit de se montrer moralement à la hauteur du défi, et de faire confiance aux forces du bien et de la justice, au risque de passer pour naïf.
Aucun argument ne pèse plus lourd que celui de la légitimité. Aucun argument n’est plus difficile à réfuter que celui de l’illégitimité. La légitimité, c’est la lumière, le bon droit et la justice. L’illégitimité, c’est l’ombre, la tricherie et le viol. Tous les viols. Des corps, des âmes, des consciences, de la confiance... Il n’y a qu’à regarder autour de nous.
Le moment venu, il faudra s’en souvenir. La construction d’un pays exige des fondations solides, avant tout sur le plan moral. Le défi de la légitimité, c'est là qu'il se trouve.


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 avril 2010

    Oui, c'est le temps ou jamais de renverser le gouvernement. Je suggère qu'on montre l'exemple en allant manifester pour des élections anticipées.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2010

    Monsieur Le Hir
    Madame Marois avait la chance, ces derniers jours, de mettre K.O Charest qui était dans les câbles, avec l'aide de QS et de l'ADQ et elle a préféré partir pour Haïti pour les trois prochains jours. Elle n'a jamais eu de sens politique, de synchronisme ("timing") dans ses idées et ses actions politiques. Une autre preuve vient de nous être donné que ce parti fédéraliste n'est pas intéressé à l'indépendance (quelle ambivalence!) du Québec mais à perpétuer notre dépendance dans la fédération canadienne en espérant que le Canada anglais nous accordera quelques bonbons malgré le fait qu'après 2 référendums, aucun changement n'ait été apporté à cette constitution que nous n'avons jamais signée. Comme le disait monsieur Noël, dans son commentaire plus haut, le Québec risque d'avoir une autre femme comme premier ministre, à la prochaine élection. Oubliez l'indépendance avec le PQ; je ne le répéterai jamais assez souvent. C'est au peuple de s'organiser autrement d'ici le prochain scrutin s'il veut vraiment se sortir de ce merdier fédéraliste qui mène à notre minorisation, à notre assimilation et à notre anglicisation définitive comme peuple. Le PQ est le parti parfait pour nourrir son masochisme mais moi, j'ai compris depuis belle lurette.
    André Gignac le 16 avril 2010

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    16 avril 2010

    J'aimerais beaucoup que notre système politique parlementaire à la britannique comporte une possibilité d'enquête publique sur les agissements du premier ministre, comme pour l'impeachment d'un président américain...
    Si la lumière est faite sur les agissements de Jean Charest et sa gang, Pauline Marois peut fort bien demander la démission de Charest; mais en une telle situation de gouvernement majoritaire, est-il obligé de la lui donner?
    Faudrait-il organiser une coalition de partis d'opposition, pour faire tomber ce gouvernement détesté?

  • Lionel Lemay Répondre

    16 avril 2010

    Quand Pauline Marois déclarera qu'elle veut être élue première ministre du Premier Québec Indépendant, je lui accorderai encore mon vote, sinon, elle aura perdu ma confiance. J'ai toujours voté pour le PQ depuis son existence mais si Madame ne fait rien pour réunir les forces d'opposition afin de déloger le parti de Jean Charest, tout en nous promettant d'adopter une constitution québécoise, je ne pourrai plus faire confiance en ce parti.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2010

    Le québec pourrait avoir bientot une femme première ministre. Mais, désolé, ce ne sera pas Pauline

  • Claude G. Thompson Répondre

    16 avril 2010

    Tout à fait d'accord monsieur Le Hir.
    Ja suis de l'avis de monsieur Parent et comme beaucoup d'autres, je crois que madama Marois devrait être la première à monter aux barricades. Qu'à-t-elle à faire à Haïti alors que le Québec travesre une crise de l'importance de celle que nous vivons actuellement?
    Nous attendons beaucoup plus que ses quelques affirmations polies de la part d'un chef de l'opposition; surtout lorsque le parti dont elle est la représentante a pour projet politique l'indépendance d'une nation.
    Claude G. Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2010

    Tout à fait d'accord M. Perry. C'est maintenant ou jamais, surtout que nous n'avons jusqu'à maintenant eu l'impression qu'elle dirigeait quoi que ce soit. C'est l'heur J ce n'est pas, à l'instar de Charest, le temps des ballades aussi importantes soient-elles. Le capitaine doit être en contrôle de son navire.
    J'ai beaucoup aimé le texte de M. Le Hir, cela en un de motivation et c'est essentiel. En fait, ça devrait être Mme. Marois qui dit ça ...attendons voir comment elle va réagir, va-t-elle enfin montrer du leadership? L'occasion serait trop belle, il ne faut pas la rater surtout qu'en cas d'élection, nous allons avoir une armada de financiers libéraux qui vont mettre le paquet pour nous endormir, aujourd'hui plus que jamais tenant compte du fait qu'ils vont perdre beaucoup si leur petit pion Charest n'est plus là pour leur ouvrir le trésor du royaume.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2010

    @ M. Perry
    En effet, la chef de l'Opposition ne doit pas quitter le champ de bataille. Sinon...elle fera la démonstration qu'elle n'est pas apte à devenir chef d'État.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2010

    Peut-être madame Pauline Marois devrait-elle reporter son voyage en Haïti alors que notre nation vit une crise politique sans précédent.
    Ce serait à mon sens un premier véritable signe de leadership de sa part, si elle entend prendre la direction du Québec par la suite, en toute bonne logique: qu'en pense-t-on ici sur Vigile ?
    Normand Perry.
    Soulanges au Québec.