Budget Leitao : «une catastrophe», estime Catherine Harel Bourdon

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Catastrophe? Le mot est faible

Pour la Commission scolaire de Montréal (CSDM), le budget 2015-2016 du ministre Carlos Leitao se traduira par une diminution de son enveloppe d’environ 35 M$. La présidente Catherine Harel Bourdon voit difficilement comment il sera possible de composer avec une telle réduction sans couper des postes et des services aux élèves.
«C’est une catastrophe», a-t-elle commenté en entrevue avec TC Media. «C’est du jamais vu.»
La compression pour le réseau scolaire public sera de 350 M$, la pire de son histoire, souligne la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).
«Nous [la CSDM] grosso modo, c’est autour de 10% du budget du Québec. C’est 30 M$ à 35 M$, ce qui est majeur», a expliqué Mme Harel Bourdon. On parle d’une coupe d’environ 3,5% sur un budget de 1 G$.
Une bien mauvaise nouvelle pour la plus grande commission scolaire du Québec, qui a pour objectif de revenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2016-2017. D’autant plus qu’elle enregistre une augmentation de clientèle. Elle prévoit accueillir 1000 élèves de plus par année au cours des dix prochaines années. Elle doit aussi composer avec un parc immobilier vieillissant.
Coupures de postes
Alors qu’elle appréhendait des coupes, la CSDM a déjà commencé à étudier différentes hypothèses. Catherine Harel Bourdon a toutefois indiqué qu’il était trop tôt pour annoncer les gestes qui seront posés.
Mais, a-t-elle déclaré, «on va se dire les vraies choses: il y a des postes qui vont être coupés».
«Impossible de dire que ce ne sera pas dans les services aux élèves qu’on va couper», a-t-elle ajouté. «Impossible de penser que ce sera juste dans l’administratif.»
Les salaires et les avantages sociaux représentent 80% du budget de la CSDM. Le reste est notamment consacré au transport des élèves et aux services alimentaires.
Le budget Leitao prévoit une augmentation de 0,2% du budget pour le réseau scolaire, ce qui ne couvre pas les coûts de système, qui s’élèvent à plus de 3%. « Nous aurions eu besoin de ces coûts de système pour maintenir les services à leur niveau actuel», a fait savoir la FCSQ.


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