Bourgault toujours pertinent, dit Parizeau

RIN 50e - le 10 septembre 1960-2010 - "Bourgault"

L'idée d'indépendance du Québec défendue par Pierre Bourgault garde encore aujourd'hui toute sa pertinence avec l'éclatement des frontières économiques des pays propulsés dans la mondialisation, croit l'ancien premier ministre Jacques Parizeau.
Ce dernier était invité hier soir à prendre la parole lors du lancement de la biographie consacrée à l'orateur, le polémiste et le militant qu'a été Pierre Bourgault et écrite par le directeur des pages culturelles du Devoir et historien, Jean-François Nadeau. Jacques Parizeau a volontiers replongé dans le passé soulignant l'importance considérable en politique de cet homme qui «avait le sens de soulever les foules et de persuader». Selon M. Parizeau, toute personne qui s'engage en politique devrait lire ce livre à cause de la clarté des idées émises par Pierre Bourgault.
«On discute de quelque chose de très lointain en terme de temps. Et pourtant, on discute aussi d'idées qui gardent toute leur fraîcheur, qui sont très contemporaines. Les idées avec lesquelles Bourgault entre en politique gardent aujourd'hui une pertinence extraordinaire», a affirmé M. Parizeau devant bien des compagnons d'arme du mouvement souverainiste.
Selon M. Parizeau, les démonstrations de la pertinence de l'indépendance à partir de l'actualité que Bourgault a faites alors qu'il dirigeait le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) et qu'il ferait encore aujourd'hui s'il n'était pas décédé en 2003, font réfléchir sur les débats «assez bizarres» qui animent le Parti québécois. Ainsi, M. Parizeau pointe le questionnement du PQ à l'effet de présenter un programme pour gouverner un pays ou une province lorsque des élections générales surviennent.
«Ça n'a jamais dérangé Bourgault. On parle des perspectives d'un pays indépendant et si on prend le pouvoir et que l'indépendance ne se fait pas tout de suite, on réalise de ce programme ce qu'on peut faire avec les pouvoirs qu'on a à ce moment-là. Pour moi, ça reste la position la plus évidente 45 ans plus tard. On ne peut pas entraîner les gens dans une direction importante, essentielle comme celle-là, sans dire où on les amène», a expliqué M. Parizeau.


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