Carole DAGHER (écrivain libanaise)

Benoît XVI et les « signes des temps »

Tribune libre

Une analyse du «renoncement» de Benoît XVI par une chrétienne d'Orient.
Un pape qui renonce à sa charge est un événement suffisamment grave pour mériter que l’on s’arrête longuement sur sa portée. Tout occupés à saluer le « courage » de Benoît XVI et sa « modernité », dirigeants politiques et médias occidentaux n’ont pas pris la pleine mesure de ce geste lourd, très lourd de signification pour le monde dans lequel nous vivons. L’ensemble des réactions s’est focalisé sur l’état de santé de Benoît XVI, le précédent qu’il vient de créer dans l’histoire du Saint-Siège, et la suite, c’est-à-dire l’élection de son successeur. Personne ne se demande quelle est la responsabilité du monde, de ses dirigeants et de ses élites (classe politique, médecins et chercheurs scientifiques, intellectuels et médias notamment, pour ne pas parler des intrigues de cour au sein du Vatican) dans la lassitude, très visible, du souverain pontife, et dans ce qui peut être perçu, par beaucoup de fidèles, comme un abandon de poste.
Dans une société pressée, qui consomme l’information pour l’oublier aussitôt, il serait bon, avant de passer à autre chose (autrement dit un nouveau pape), de prendre la mesure des événements et d’essayer de lire, dans la décision de Benoît XVI, les « signes des temps », en cette période de carême qu’il a choisie pour annoncer son retrait.
La surprenante annonce du souverain pontife, considéré comme le vicaire du Christ sur terre, est certes, dans la forme, un acte de liberté et de vérité, deux principes qui lui sont chers. Mais sur le fond ? Un pape ne démissionne pas, comme le ferait le PDG d’une entreprise ou un responsable politique (encore que rarement a-t-on vu partir de leur plein gré ceux-là mêmes qui devraient le faire). À qui remettrait-il sa démission ? Au Bon Dieu qui lui a confié son troupeau ? Le successeur de Pierre n’est-il pas le « Saint-Père », le pasteur ? Un père abandonne-t-il ses enfants, un pasteur ses brebis, uniquement parce que « la vigueur du corps et de l’esprit s’est amoindrie » en lui ? Or, Benoît XVI, en théologien précis, a pesé ses mots, étudié sa sortie et en a clairement formulé les termes, lui qui a si bien médité le mystère du Logos et prêché « la culture de la parole ». Le verbe « renoncer » est brutal, direct. C’est pourtant le seul verbe auquel peut recourir un pape qui abandonne sa charge pontificale. En langage moderne, cela équivaut à « jeter l’éponge ».
Mais à quoi donc a renoncé ce pape pourtant inébranlable dans ses convictions et ses orientations, qui a pris le risque de l’impopularité en choisissant d’être le gardien inflexible du dogme, contre tous les vents libertaires qui soufflent sur le monde ? À sa mission, tout simplement. Non pas celle, générale, liée à sa qualité de chef de l’Église catholique apostolique, mais celle, plus précise, centrée, ciblée, qu’il s’était fixée au moment où il avait choisi son nom, après son élection, celui de saint Benoît, patron de l’Europe, fondateur de l’ordre bénédictin et du monachisme occidental, qui a eu une influence majeure sur la civilisation européenne médiévale. En ce faisant, Benoît XVI annonçait son programme : la ré évangélisation d’une Europe en rupture avec sa culture chrétienne. Il n’a pas hésité à cet effet à créer un Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation dont il a renforcé les compétences récemment encore, en janvier 2013. Et ce n’est pas un hasard si le dernier synode à Rome, en octobre 2012, portait sur la « nouvelle évangélisation ».
Cette lourde tâche, à laquelle s’était astreint également Jean-Paul II avant lui, meurtri par le refus des rédacteurs de la Constitution européenne de reconnaître les « racines chrétiennes » du Vieux Continent, s’est donc, jusqu’à nouvel ordre, avérée une mission impossible. Le pape théologien s’est heurté à une sécularisation poussée des sociétés européennes, dont le corollaire est l’indifférence religieuse.
Mais est-ce bien de l’indifférence ou plutôt une résistance passive qu’opposent les sociétés occidentales à un message qui les dérange ? En voulant recentrer son ministère pétrinien sur l’essentiel, c’est-à-dire la foi, qui est le chemin vers la vérité, et une pratique religieuse conséquente, en rappelant que l’amour sans vérité « devient une coque vide susceptible d’être remplie arbitrairement » au gré du relativisme ambiant (Caritas in veritate), Benoît XVI a été porteur d’une exigence spirituelle et culturelle à laquelle le monde moderne semble réfractaire. En effet, l’homme « postchrétien » d’aujourd’hui voudrait une religion façonnée à son image, en conformité avec ses désirs et représentée par un pape « cool ». Ne plus faire d’efforts pour être en phase avec les exigences de la religion, mais modeler une religion en phase avec les exigences de l’individualisme, d’une sexualité libre à tout-va et d’un relativisme accommodant l’égoïsme de l’homme moderne.
Remise en cause de la conception traditionnelle de la famille, inscrite dans la nature humaine depuis l’aube des temps et commune à toutes les religions, vote du « mariage gay », apparition de la théorie du genre pour remplacer la différence des sexes, nouveaux défis de la bioéthique et procréation assistée : la société occidentale est en proie à une mutation radicale, qui touche aux réalités anthropologiques et non plus seulement aux croyances religieuses. Aux yeux de Benoît XVI, l’humanisme occidental qui exclut Dieu, qui se détourne de toute transcendance, et qui se concentre sur la seule notion des droits sexuels à tous crins, est un humanisme qui détruit l’homme. Or, la rupture du lien avec Dieu menace l’homme dans sa propre humanité. « C’est l’oubli de Dieu et non pas sa glorification qui engendre la violence », a-t-il répété en janvier, devant les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège.
Que l’on approuve ou pas son geste inédit et « démissionnaire », et quelle qu’en soit la cause directe, « l’humble ouvrier dans la vigne du Seigneur » a posé ses outils de travail et a choisi de se retirer dans la prière et la méditation, après s’être confronté douloureusement à l’arrogance de l’homme moderne, qui croit se substituer à Dieu. D’un côté, l’homme qui se veut « areligieux », imbus de science et des avancées de la technologie médicale et de la génétique, cède à la tentation de jouer au démiurge, créateur d’une nouvelle humanité, déshumanisée, où la vie et la mort seraient décrétées sur ordonnance. De l’autre, l’homme qui se dit « religieux » prétend parler et surtout châtier au nom de Dieu, d’Allah ou d’une révélation qui lui est propre. Véritable défi que représente, pour la génération actuelle, ces « deux pôles que sont, d’un côté, l’arbitraire subjectif, de l’autre, le fanatisme fondamentaliste », pour reprendre les termes de Benoît XVI.
Dans son combat culturel et spirituel contre le matérialisme, le relativisme moral, l’individualisme et la perte de sens, mais aussi contre l’extrémisme sous toutes ses formes, le pape théologien s’est fait l’avocat passionné de l’alliance entre la foi et la raison. La foi sans la raison serait de l’illuminisme, la raison sans la foi serait du positivisme, où la science est tout et le souci de l’éthique absent. Dans une conférence remarquable devant le monde de la culture, au Collège des Bernardins à Paris (12 septembre 2008), il rappelle les fondamentaux de la culture européenne (culture du travail et de la parole, ora et labora, les deux préceptes du monachisme) et il met en garde l’homme moderne contre la tentation de se prendre pour Dieu lui-même : « Le travail et la détermination de l’histoire par l’homme sont une collaboration avec le Créateur, qui ont en Lui leur mesure. Là où cette mesure vient à manquer et là où l’homme s’élève lui-même au rang de créateur déiforme, la transformation du monde peut facilement aboutir à sa destruction. »
Benoît XVI s’est exprimé et a poursuivi sa route. Le pape « conservateur » a eu des accents prophétiques dans ses écrits, or les prophètes ont toujours été perçus comme étrangers à leur temps. Le successeur de saint Pierre a-t-il pour autant le droit de renoncer à veiller sur les brebis qui lui ont été confiées ? S’agit-il purement d’un choix « moderne », celui de se retirer à temps, avant le déclin des forces physiques et mentales ? Ne faut-il pas lire aussi, dans le désistement de Benoît XVI, un signal d’alarme qui doit nous alerter sur les dérives de ce monde, les dangers qui guettent une humanité livrée à la violence, au sexe et à l’argent, et les « fautes contre l’unité de l’Église et les divisions du corps ecclésial », qu’il évoquait encore le mercredi des Cendres ?
Qui a dit que le pape devait seul porter le fardeau des âmes et le salut du monde ? Cette responsabilité n’est-elle pas aussi celle de tous les hommes, de chacun, chaque jour, à son propre échelon ? Plus que jamais, l’humanité a besoin de retrouver l’espérance, cette vertu théologale. Et pour cela, réapprendre, avec humilité, à s’incliner devant son Créateur.
20/02/2013


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 février 2013

    J'inviterais les lecteurs à aller écouter l'analyse de Benoît Perron, animateur de l'émission "Zone de résistance" à CISM (émission du 19 février, 2e partie). La nomination récente d'un allemand (pas nécessairement rapport avec son orignie, j'oublie seulement son nom) à la tête de la banque du Vatican, 1 semaine après l'annonce du pape, membre de l'Opus Dei, de l'Église de Malte, tout comme Porter (CUSM), met en lumière les liens étroits de cette banque avec la mafia italienne et le blanchiment d'argent le tout couvert d'une opacité douteuse.
    Les raisons du départ de Benoît XVI ne sont pas nécessairement reliées à son incapacité à s'adapter à la modernité...
    Comme dit Robert Perron: "Follow the money"

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2013

    @ Joseph Berbery
    Merci infiniment pour l'information !
    J'en profite pour vous faire part d'une impression toute personnelle concernant le prochain conclave et l'arrivée du nouveau pape.
    Durant le prochain pontificat, attendez-vous à assister à une accélération rapide du cheminement vers l'unité des chrétiens. Selon moi, ce pape sera celui de l'unité des chrétiens. J'en suis convaincu.
    C'est d'ailleurs le véritable sens caché de la fameuse devise 111 "De gloria olivae" ou " De la gloire de l'olivier" de la célèbre prophétie des papes de Malachie.
    En fait, la traduction exacte serait " De la gloire de l'unité". L'olivier est le symbole de la paix. Dans ce cas-ci, il est nettement question de la paix dans l'Église et de la fin de la longue période de divisions. Une nouvelle Église réunifiée va donc bientôt naître sous nos yeux durant le prochain pontificat.
    Contrairement à ce que certains peuvent penser, cette devise latine de Malachie demeure valide pour le prochain pape étant donné que le pape d'abord visé par l'oracle, Benoît XVI, n'est pas mort mais seulement "retiré". Les devises de cette prophétie ne se ferment complètement qu'à la mort des papes et pas avant. Le prochain pape ne sera donc pas le fameux "Pierre le Romain" dont tout le monde parle. Il ne sera pas le dernier. Il sera lui aussi relié à la devise 111: La "gloire de l'olivier".
    Nous assisterons donc probablement à un rajeunissement aussi rapide qu'imprévu de l'Église sous le règne de ce nouveau pape. L'Église respirera bientôt avec ses deux poumons : occidental et oriental. Les relations avec les autres religions monothéistes seront également beaucoup plus respectueuses.
    C'est ce que je pressens en tout cas. Ce n'est qu'un sentiment personnel sans plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2013

    @ Michel Riffon
    J'ai reçu l'article par courriel sans indication de la source. Seuls la date et le nom de l'auteur étaient indiqués. Je suis presque sûr qu'il s'agit du quotidien libanais de langue française L'Orient-Le Jour du 20 février dernier.
    Carole Dagher publie souvent des articles dans ce journal.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2013

    "La religion est une béquille, un fauteuil roulant de l’intelligence émotionnelle, point à la ligne."
    Les Canadiens-Français pure laine, un peu comme leurs cousins français, sont trop cartésiens.
    C'est une des raisons pourquoi la religion catholique a pris le bord au Québec.
    S'ils avaient pu retenir l'enseignement fondamental de la religion catholique qui est d'aimer son prochain comme soi-même, c'est à dire vouloir pour l'autre les mêmes avantages dans la vie que l'on souhaite pour soi-même, on ne vivrait pas dans un Québec où le 50% le plus riche accapare 90% de la richesse et où c'est dans les classes les plus défavorisées qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants.
    Préférer la sélection naturelle à la religion n'est pas une avancée par rapport à la foi catholique d'antan. Du moins, c'est mon opinion.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2013

    La religion est une béquille, un fauteuil roulant de l'intelligence émotionnelle, point à la ligne.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    M, Berbery
    J'ai beaucoup apprécié l'élévation de pensée et la hauteur de vue de Mme Dagher dans cet article.
    Elle a d'ailleurs tout à fait raison. Tout est dit.
    Pourriez-nous nous communiquer la provenance exacte de l'article en question ?
    Un gros merci, M. Berbery, pour nous avoir communiqué ce beau texte si lumineux sur le plan spirituel.
    Michel RIFFON

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013


    Merci pour ce texte de la part d'une Maronite, je pense.
    Nous devons maintenant recommencer à zéro, au temps de l'Exode, le temps de Moise et la Révélation qu'il a vécue et transmise d'une part, de l'autre, à la raison élaborée par Aristote.
    Car l'existence, qui est relation en Acte et en puissance, ne nous appartient pas. Elle nous est accordée à chaque fraction de seconde.
    Bientôt, les signes des temps nous apprennent que nous aurons des comptes à rendre et pitié pour celles et ceux qui auront persisté dans leur refus de croire. Il sera trop tard et pour l'éternité.
    Nous devons recommencer en neuf comme au temps de l'Exode et avertir fermement les posivitistes et les fondamentalises religieux qu'ils font fausse route et risquent leur salut éternel.
    Nous n'avons pas le droit d'avoir peur de leur dire.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    S'il vous plaît, notez que je n'ai fait que communiquer cet article à Vigile.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    "Aux yeux de Benoît XVI, l’humanisme occidental qui exclut Dieu, qui se détourne de toute transcendance, et qui se concentre sur la seule notion des droits sexuels à tous crins, est un humanisme qui détruit l’homme."
    Il est vrai que l'Occident se détourne de toute transcendance. Mais la notion de droits sexuels est, selon moi, une diversion.
    Le vrai scandale des trente dernières années en Occident est ce fossé qui n'a cessé de se creuser entre riches et pauvres. C'est le fait que, seulement au Québec, c'est dans les classes les plus défavorisées qu'il y a eu le plus de solitude et le moins d'enfants dans les 25 dernières années.
    Le vrai scandale, finalement, c'est ce culte de la sélection naturelle qui s'est développée dans les trente dernières années, cette sélection naturelle des plus aptes à répondre aux besoins du marché, défaisant ainsi les liens nationaux, sociaux et culturels.
    Un véritable gâchis que les deux derniers papes ont abordé bien timidement malheureusement.
    Heureusement, certains catholiques comme Guy Paiement en ont parlé abondamment:
    "En octobre 1988 et en avril 1990 paraissaient les deux premiers d’une série de quatre dossiers intitulés « Un Québec cassé en deux ». « Tout se passe, écrivait Guy Paiement, comme si nous avions pris notre parti de favoriser les régions en croissance économique et de fortifier les villes de banlieue, laissant à leur sort les villes et les régions qui se vident et qui tombent rapidement dans le sous-développement économique et social. »
    http://www.cjf.qc.ca/fr/relations/impr_article.php?ida=2746

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    Permettez-moi de vous paraphraser. Ne faut-il pas interpréter le démission de Benoît XVI, comme une cloche d’alarme qui doit nous alerter sur les dérives de l’Église catholique, livrée à la violence, au sexe, à l’argent, aux divisions internes et aux luttes intestines du pourvoir. Le pape ne porte pas seul le message évangélique! Cette responsabilité est celle de tous les chrétiens, de tous les prêtres, de tous les évêques et de tous les cardinaux, chacun, chaque jour, à son propre échelon ? Plus que jamais, l’humanité a besoin de sens, d’espérance, de justice, d’équité, de respect des droits humains et des plus pauvres, de paix et d’entraide pour s’épanouir. « Et pour cela, réapprendre, avec humilité, à s’incliner devant son Créateur. »

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    M. Barbery,
    J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre témoignage succinct sur la démission de Benoît XVI et la spirale incontrôlable des nombreux scandales qui déboulonnent les statues des mythes et des dogmes qui apparaissaient comme les fondations de l'Église catholique romaine. (vous ajoutez apostolique)
    Je ne veux pas tenter, comme beaucoup de personnes l'ont fait, d'expliquer la démission du souverain pontife, ne possédant pas tous les éléments à une bonne analyse. L'Église catholique, qui a été érigée par des humains sous des apparences de philosophie christique, paye actuellement pour ses péchés, utilisant un vocabulaire désuet. Cet enseignement de Jésus, rapporté de bouche à oreilles des centaines d'années plus tard était, pour ce que nous en savons, un code de vie intéressant, valable. Qu'en avons-nous fait? ....une business propre à contrôler les adeptes et à s'enrichir. L'Église catholique a un passé criminel notoire. Les trésors, œuvres d'art, richesses du Vatican feraient retourner le Christ dans sa tombe. (souvenons-nous des vendeurs du templs) La banque du Vatican, acoquinée avec la mafia, ferait verdir la commission Charbonneau, reléguant les pizzos de nos constructeurs et ingénieurs à des jeux d'enfants, alors relier tout ça à un dieu mythique qu'on aurait, dit-on, abandonné, prend plutôt la forme d'un mauvais rêve duquel une partie de l'humanité s'éveille. Les religions monothéistes n'ont apporté à l'humanité que désordre et guerres. C'est carrément un jeu de pouvoir et maintenant, nous assistons à la décadence de celle qui se disait éternelle et planétaire. Tous les pouvoirs humains ont abusé et se sont autodétruits, l'Église ne fera pas exception, étant, elle aussi, humaine sous prétention divine.
    Je ne veux pas refaire le procès de l'Église, beaucoup l'ont fait avant moi, mais sa disparition, prophétisée par saint Malachie et plusieurs autres, ne me fera pas pleurer. On parle du retour du Christ et, dans la tradition bouddhique, le retour du Bouddha. Ce sera sans doute le même personnage car les grandes vérités universelles sont semblables et nous parviennent à l'aide de personnages divers.
    Il est clair que le monde doit se préparer à de grands bouleversements. La démission de Benoît XVI n'est qu'un feu rouge parmi plusieurs.
    Ivan Parent