Gaétan Barrette a instrumentalisé l’Unité permanente anticorruption en laissant entendre que le corps policier pourrait enquêter sur Éric Caire, croit Sonia LeBel.
«À la face même du dossier, et encore une fois je vais laisser l’UPAC faire son travail, à ce que moi j’en connais, je ne vois pas de de matière à enquête de l’UPAC», estime la candidate caquiste dans Champlain et ancienne procureure-chef de la commission Charbonneau vendredi, en marge d’un rassemblement de militants dans sa circonscription.
Jeudi, le ministre Gaétan Barrette avait laissé entendre que l’UPAC pourrait enquêter sur le prêt consenti par un maire de la circonscription d’Éric Caire, ce qui plaçait le député caquiste en situation de conflit d’intérêts. «Je pose une question. Si M. Legault est incapable de nous dire les tenants et aboutissants, bien est-ce qu’on est rendu à demander à l’UPAC ?».
Est-ce une instrumentalisation du corps policier ? «Oui», répond avec assurance Mme LeBel. Elle ajoute que M. Caire «a fait sa propre admission» qu’il a commis une erreur, «d’où la recommandation de la commissaire à l’éthique de remédier à la situation». M. Caire a remboursé le prêt, et le dossier est clos, croit-elle.