Avant qu'elle nous crève, changeons les règles de la démocratie anglaise

Montréal - le choc


Les programmes n'étaient pas trop denses. Plusieurs nouveaux enjeux se sont imposés. Les candidats ne se ressemblaient pas. Ils avaient même du relief. Je le répète : la campagne fut excitante. Ce sont les résultats qui nous ont épuisés. Exactement comme il y a un an avec l'élection de Jean Charest. Puis celle de Stephan Harper quelques semaines auparavant. Il nous faut constater qu'à tous les ordres de gouvernement les résultats sont faussés. Personne n'exerce le pouvoir avec l'assentiment de la majorité de la population. Notre démocratie est malade.
Un héritage britannique. Le mode uninominal à un tour réduit l'exercice électoral à un jeu de machine. Sur chaque territoire, l'objectif est d'arriver en tête avec minimalement un vote de plus que les autres. Point à la ligne. Le reste n'est que mise en marché, clientélisme et huile de bras pour faire sortir le vote. À ce jeu, le fric compte. Et les gens qui en ont, aussi. Suivez mon regard.
Faisons l'hypothèse que pour être élu il faille obtenir 50% plus une des voix de son territoire et que seuls les deux candidats ou candidates qui ont obtenu le plus de voix au premier tour peuvent concourir au deuxième. Vous devinez un peu la vivacité des débats pour être du deuxième tour et surtout le jeu des alliances pour favoriser l'élection ou la non élection de telle ou telle tendance? Je n'hésite pas à conclure qu'à Montréal, à tout le moins, Gérald Tremblay aurait mordu à belles dents la poussière ainsi que plusieurs de ses conseillers et conseillères dans les arrondissements.
Et ce nouveau système pourrait être bonifié par l'ajout minimal et proportionnel d'élus représentants les divers courants politiques présents sur la scène municipale. Idem au niveau québécois. Alors nous aurions des élus véritablement mandatés pour assumer en notre nom la gouverne de la Cité et des assemblées représentatives des diverses sensibilités politiques pour les encadrer. La démocratie mériterait à nouveau son nom.


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