Aux militants de définir la position de Dominique Anglade

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Anglade a l'appui des apparatchiks libéraux


Première candidate officielle à la direction du PLQ, Dominique Anglade laisse le soin aux militants libéraux de définir sa position sur les signes religieux. 


L’ex-ministre de l’Économie, qui s’est récemment montrée ouverte au compromis Bouchard-Taylor, ne défendra pas d’emblée cette option. 


«Les valeurs de libertés individuelles vont rester fondamentales au sein du PLQ. Mais la manière de se gouverner, elle doit revenir à nos membres et (il doit y) avoir un débat d’idées au sein de notre formation politique», a-t-elle confié, en entrevue avec notre Bureau parlementaire. 





Amélie St-Yves / JdeM




C’est également les militants qui devront décider si le projet de laïcité interdisant les signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité passera à la trappe sous un éventuel gouvernement Anglade. 


«Le projet de loi 21 a été adopté. La suite des choses appartiendra aux militants du PLQ», a insisté la députée de Saint-Henri-Saint-Anne, qui arpentera les régions durant l’été pour prendre le pouls des sympathisants libéraux. 


Dominique Anglade s’est présentée jeudi devant les caméras, flanquée de plusieurs députés de son caucus, dont l’ex-ministre des Finances Carlos Leitao, farouchement opposé à toute restriction en matière de signes religieux. 


La prétendante au trône libéral assure qu’elle ne fléchit pas sur la question identitaire en raison de cet appui de taille à sa campagne. «On n’a jamais eu de conversation à ce sujet-là. Ce point-là n’est pas un élément d’achoppement (entre Carlos Leitao et moi) en aucun cas», dit-elle. 


Issue des minorités visibles 


Première femme à se porter candidate à la chefferie de l’histoire du PLQ, Mme Anglade promet d’être à l’écoute des citoyens et de renouer avec l’ADN de «bâtisseur» du PLQ. 








Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.





Née au Québec de parents haïtiens, elle croit que les Québécois sont mûrs pour une première ministre issue des minorités visibles. 


«Je crois qu’ils sont mûrs pour un leader qui écoute, qui rassemble, qui amène un projet de société qui nous amène ailleurs, qui nous amène plus loin commeQuébec et ça, peu importe d’où vient cette personne, qu’elle soit de Montréal, qu’elle soit des régions, que ce soit une femme, que ce soit un homme». 


Passé caquiste 


Il y a quelques semaines, sa potentielle rivale Marwah Rizqy s’en est prise à son passé caquiste. Dominique Anglade a été présidente du parti de François Legault avant de porter les couleurs libérales. 


Jamais elle n’a regretté d’avoir quitté la CAQ, réplique-t-elle. Son passé caquiste pourrait-il même être un atout pour battre les troupes de François Legault? 


«Dans la mesure où j’ai une connaissance de ce qu’ils ont fait et de quelle manière ils réfléchissent, peut-être, sans doute. Mais ce qui est important pour moi, c’est de retourner aux valeurs fondamentales libérales et redevenir ce parti de grands projets.»


Outre Carlos Leitao, Mme Anglade peut compter sur l’appui des députés Hélène David, Kathleen Weil, David Birnbaum, Saul Polo, Monique Sauvé et Frantz Benjamin dans la course.