Avec la défaite du Parti Québécois, nous venons de vivre une autre mise en question sérieuse de notre existence, il y en a qui diront même que nous nous activons à notre autodestruction, et encore d’autres parlent de l’aube d’une nouvelle époque.
Aussi longtemps que nous subirons, tel que stipulé par le gouverneur britannique James Craig en 1810, une assemblée «à qui il n’appartient pas de gouverner le pays», nous aurons une Assemblée nationale ligotée, dans un carcan, les yeux bandés, et nous ferons autant pitié que l’assemblée du Pays de Galles, petit frère malheureux du Royaume-Uni, dont la responsabilité parlementaire s’élève à disputer lequel bord de l’autoroute – qui est administré bien sûr par le gouvernement central - planter leur fleur nationale, la jonquille.
Afin de cimenter ce Disneyfication du Québec nous sommes invités à célébrer le 400me anniversaire de la fondation de la Ville de Québec avec les mêmes amis fédéraux qui nous ont rendu visite en convois d’autobus afin d’achever le vol du référendum de 1995 – honnêtement je ne vois pas grand-chose à célébrer, et encore moins à s’endetter d’un autre stade olympique.
Ce n’est pas pour rien que Louis-Joseph Papineau s’impatientait devant les mesquineries des conseils exécutifs et législatifs plantés par les colonisateurs afin de protéger leur pouvoir. Nos maîtres coloniaux d’aujourd’hui à Ottawa s’en servent d’armes très sophistiquées afin de contrôler et de semer la peur et l’instabilité.
Alphonse Desjardins a enduré longtemps d’autres mesquineries du gouvernement fédéral ainsi que leurs bailleurs de fonds, les banques à charte canadiennes, à propos des capacités des Québécois à gérer leur propre argent. Face à la menace à leur monopole par les caisses populaires naissantes au tournant du siècle dernier, et acculé au pied du mur par des preuves accablantes du vieux continent que des coopératives de crédit pouvaient fonctionner à l’avantage pas seulement des mieux nantis de la société, mais à beaucoup de monde ordinaire, nos dirigeants d’outre-Outaouais ont fini par dire ‘oui mais ...’
Entre ces têtages générés par un gouvernement fédéral dont nous n’avons absolument pas besoin, j’en suis venu à la conclusion personnelle que je préfèrerais me faire envoyer avec des vrais patriotes comme en 1839, plutôt que d’endurer de telles insultes.
M. Parizeau a bien raison, nous avons besoin d’un marteau, et n’importe lequel, afin de rentrer les derniers clous dans le cercueil de la fédération canadienne.
Est-ce que nous finirons par comprendre qu’en 2007 les militaires tels les lieutenants-gouverneurs et les gouverneurs-généraux ainsi que tout ce tra-la-la fédéral, ne sont que d’une pertinence historique relativement limitée, et que notre avenir n’est assujeti ni au ROC, ni aux Nations-unies, ni à la communauté européenne, ni à la France, ni à l’Angleterre, mais qu’il est entre nos propres mains?
Autodestruction ou lueur d'espoir ?
Est-ce que nous finirons par comprendre ...
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