On n'est plus

Au temps béni des colonies

Les Chinois remplacent l'idée

Tribune libre

Plusieurs souverainistes ont déclaré ici que l’Angleterre a été le pire pays colonisateur sur terre, probablement parce que c’est notre colonisateur. Peut-être bien mais, la France, l’Espagne et le Portugal n’étaient pas loin derrière. Les États-Unis, eux, se contentaient d’importer d’Afrique, leurs colonisés pour travailler dans leurs champs de coton et servir les maîtres à la maison.
Colonisé par la France, comme plusieurs autres pays sur la terre, devinez la langue officielle de ses ex-colonies comme le Sénégal ? Oui, c’est ça, le français.
Le Portugal, "actuellement avec de 10 millions d'habitants" a colonisé le Brésil en 1532 "actuellement avec 172 millions d'habitants". La langue officielle du Brésil ? C'est ça, le portuguais. Le eptit a avalé le gros.
Le temps béni des colonies n’était pas pour les colonisés mais pour les colonisateurs qui profitaient en masse de ses colonisés comme la chanson de Sardou sur la colonisation de la France au Sénégal qui va comme suit :
On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.
Y'a pas de café, pas de coton, pas d'essence
En France, mais des idées, ça on en a.
Nous on pense,
On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.
Pour moi monsieur, rien n'égalait
Les tirailleurs Sénégalais
Qui mouraient tous pour la patrie,
Au temps béni des colonies.
Autrefois à Colomb-Béchar,
J'avais plein de serviteurs noirs
Et quatre filles dans mon lit,
Au temps béni des colonies.
Moi monsieur j'ai tué des panthères,
A Tombouctou sur le Niger,
Et des Hypos dans l'Oubangui,
Au temps béni des colonies.
Entre le gin et le tennis,
Les réceptions et le pastis,
On se serait cru au paradis,
Au temps béni des colonies.
Maintenant, les pays occidentaux n’ont plus besoin de colonies pour faire travailler les gens pour eux à pas cher comme les Chinois qui sont très nombreux à le faire…chez-eux.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juillet 2009

    @ M. Jean-François le Québécois,
    Vous aurez constaté que M. Bousquet, dans plusieurs de ses interventions, est toujours en service pour nous dire que nous avons commis, en tant qu'héritiers de la méthode de colonisation française, des crimes aussi graves que ceux des Britanniques. Qu'en fin de compte, nous ne sommes pas mieux que les autres. M. Bousquet devrait lire L'Histoire de l'Amérique française de Vidal et Havard chez Flammarion. Il serait peut-être plus renseigné et ainsi confronter à ses préjugés pour le moins tenaces.
    Guy Le Sieur
    Vive La République de l'Amérique française

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    5 juillet 2009

    En ce qui concerne les Chinois, d'ici bien peu de temps (à l'échelle historique), ce seront possiblement eux qui emploieront des habitants d'autres pays, pour travailler pour les entreprises chinoises à petit salaire.
    Un monde laissera sa place à un autre, pour ainsi dire. Les choses évoluent.
    Mais monsieur Bousquet, quand vous nous parlez des «exploits» d'autres colonisateurs européens, pour les comparer avec la domination britannique que nous avons vécue, je me demande quel est le but de l'exercice...
    Vous vouliez nous dire que le joug anglais n'était pas si pire que ça? Que nos colonisateurs ont fait ce qu'ils ont fait pour notre propre bien? Que cela a enrichi notre culture, nous rendant biculturels (chose qu'adore Justin Trudeau, notamment)?
    Cela est le genre d'arguments, que nous servent et resservent ad nauseam certains fédéralistes irrécupérables, comme ce personnage nommé Pierre Roy, qui sévit à Québec...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 juillet 2009

    Si l’on admet que l’Empire britannique demeure le coq en ce qui concerne la colonisation sauvage, ses imitateurs ne servent pas à le disculper. Au contraire, cet Empire a légué tous ses talents aux É. U.
    Récemment, le Président Obama s’est fait glisser dans les mains devant les caméras du monde entier, par le Président Chavez du Vénézuela un volume qu’il aura intérêt à méditer, s’il ne le connaissait pas déjà : « Les veines ouvertes de l’Amérique latine » par Eduardo Galeano. Las venas abiertas de America latina. 1971 (trad frçse 1981)
    Une bible chargée de références, qui dénonce le talon d’Achille des États-Unis: l’Amérique centrale et du Sud.
    Rappel de la dégradante conception des esclaves. Rapt du sol et sous-sol par l’asservissement des populations indigènes pour les criminelles monocultures du coton, du café, du cacao, du caoutchouc et du sucre…
    Au Brésil, les capitaux pour exploiter le sucre dans la colonie portugaise étaient en grande partie fournis par la Hollande. Celle-ci, non seulement installa les raffineries sur place et importa les esclaves mais elle recevait le sucre brut à Lisbonne pour le raffiner et vendre en Europe. En 1630, la Dutch West India Company envahit et conquis la côte nord est du Brésil pour contrôler directement la production. Elle offrit aux Anglais de la Barbade toutes les facilités pour en commencer la culture aux Antilles. Lorsqu’ils furent chassés du Brésil, ils étaient prêts à une concurrence furieuse et fatale à partir de la Barbade. D’où le peuplement d’esclaves dans les Antilles. L’époque française bien sûr et la révolte des esclaves contre Napoléon.
    Puis les mines : l’argent de Bolivie, l’or du Brésil…
    L’Angleterre et la Hollande(fondateurs de N.-York), championnes de la contrebande de l’or et des esclaves, qui avaient amassé d’immenses fortunes dans le trafic illégal de la chair d’ébène, s’appropriaient par des moyens illicites plus de la moitié du métal qui correspondait à l’impôt que devait recevoir du Brésil la Couronne portugaise
    Pocket , 450pp
    On peut s'y rafraîchir la mémoire quant à l'usage qu'aux É.U. on faisait de ses "colonisés importés". Pas seulement le service domestique. Un esclave rebelle était, par exemple, attaché sur la gueule d'un canon, aux vues de sa famille qui la voyait exploser par le tir du boulet... oh bwana...

  • Michel Guay Répondre

    5 juillet 2009

    Sauf que les Québecois n'étaient pas des colonisés du tiers monde avec de nombreuses langues régionales mais étaient des colonisateurs qui ont participés à développer le monde .
    Et entre la colonisation angloraciste et la colonisation française il y a un monde à bien étudier .