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Assez de l'apologie de la guerre à Québec

L'armée « Canadian » sur nos terres

Tribune libre

Un festival de musique militaire présenté à Québec a des difficultés financières. Les organisateurs ont demandé du soutien de la Ville, mais le maire Labeaume ne semble pas vouloir que l’on presse le citron des revenus publics sans savoir ce que vaut vraiment ce festival en terme financier. Nous allons tenter de l’éclairer :
Il y a autre chose à perpétuer à Québec que l’association complaisante de la musique et du militarisme comme on veut le faire en mettant de nos taxes à la disposition du Festival de Musique Militaire. Les Québécois ont été confrontés dans leur histoire récente à une occupation militaire lors de la Crise d’Octobre. En 1918 un bataillon anglophone a tiré sur la foule tuant quatre ouvriers. Un monument en fait mémoire au coin des rues Saint-Vallier et Charest en Basse-Ville. Il nous reste donc un fond de méfiance par rapport à ces démonstrations qui présentent l’armée canadienne, ou celles du monde, comme des institutions culturelles alors qu’elles sont destinées au meurtre légalisé entre êtres humains.
Cette aventure est à ce point troublante qu’elle pousse au suicide des jeunes gens qui avaient le sentiment d’avoir trouvé un sport extrême d’où ils pourraient sortir grandis. Ils ont été détruits par une machine pour le moins questionnable où l’on croit encore aux « surhommes » qui ne sont en fait que des membres fragilisés et intoxiqués par la propagande militariste du pays de Harper.
Lors du 400 ième anniversaire de la Ville de Québec, nous étions 400 à manifester notre réprobation de la présence de l’armée du Canada dans l’environnement de la Cité. Elle n’a donc pas plus sa place maintenant qu’à cette époque.
On nous ventera les mérites des armées pour nous protéger des vilains dictateurs d’un Tiers-Monde, paupérisé par « nos » transnationales, et pour faire la promotion de la démocratie et des droits des femmes. Qu’on nous permette un certain scepticisme en constatant ce qui en est en Irak, en Afghanistan, en Lybie ou en Ukraine où le menace du pire pèse encore sous nos yeux.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2014

    "On nous ventera les mérites des armées pour nous protéger des vilains dictateurs d’un Tiers-Monde, paupérisé par « nos » transnationales, et pour faire la promotion de la démocratie et des droits des femmes."
    C'est juste. L'armée canadienne, tout comme toutes les armées des pays occidentaux de l'Otan, sont bons pour attaquer des pays du tiers-monde pauvres et sans défense.
    Il est remarquable cependant de constater combien ils sont plus tranquilles quand c'est la Russie, qui pourtant n'est pas si démocratique que ça, qui menace un autre pays, en l'occurence l'Ukraine.
    Ça va bien défendre la démocratie contre des pays sans défense et raide pauvres.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    1 mars 2014

    Oui, en Ukraine, l'invasion est désormais chose faite!
    Surtout, M. Roy, merci de nous parler de la ville de Québec, des parades militaires, juste en face du Parlement, quand le "p'tit couple royal" est passé...
    Et le maire Labeaume, qui commence à trouver Coderre un peu collant... semble savoir que la musique militaire, c'est un écran de fumée. Il semble avoir vu, avant Coderre, que les pipelines, ça mène à des ports pétroliers dans la région immédiate de Québec, qui vient tout juste d'échapper à Rabaska! Il se rappelle que le 400ième lui a apporté des dollars canadians, mais surtout, les drapeaux rouges partout, indélébiles!
    Coderre veut imiter la ville de Québec pour les dollars canadian en vue du 375ième... lui, il sait. Les drapeaux rouges indélébiles, c'est son propre ADN. Il fustige d'avance la loi sur la laïcité. Il appelle le multiculturalisme. Il veut une ville bilingue, ouverte comme un garage, "un gros GARAGE"... parce que "c'est les amarécains qui l'ont l'affaire!"
    Labeaume a déjà vu neiger. Mais un qui semble ignorer quelque chose, et qui se colle aux pesants, c'est Steven Guilbault, qui vient de noircir le dossier de "drilling" à Anticosti, mais qui ne voit pas les collisions de tankers dans le fleuve, dès 2017. On le voit déjà comme un canard Eider englué dans le pétrole bitumineux.