Après le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay reconnaissent la Palestine

OCCUPATION ISRAÉLIENNE - reconnaître l’Etat de Palestine




La présidente argentine, Cristina Kirchner, a écrit à son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, pour lui annoncer que son pays "reconnaît la Palestine comme un Etat libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967", a annoncé, lundi 6 décembre, le chef de la diplomatie argentine, Hector Timerman. Le Brésil a pris, vendredi, une décision identique et l'Uruguay a annoncé qu'il reconnaîtra la Palestine en tant qu'Etat en 2011.
"Malgré les efforts réalisés, les objectifs fixés par la conférence de paix de Madrid en 1991 et les accords d'Oslo en 1993 n'ont pas été atteints, ce qui a été source d'une profonde frustration", a expliqué le ministère des affaires étrangères argentin. L'Argentine montre "à travers cette décision son profond intérêt de voir se produire une avancée définitive dans le processus de négociation qui conduise à l'établissement d'une paix juste et durable au Proche-Orient", a encore dit M. Timerman.
"REGRETS" ISRAÉLIENS
L'ambassadeur palestinien en Argentine a immédiatement réagi en parlant de "jour de joie et d'enthousiasme". Le gouvernement palestinien "s'attend à ce que d'autres pays de la région se prononcent de manière similaire", a relevé l'ambassadeur.
Dans une lettre publiée vendredi par le ministère brésilien des affaires étrangères, le président Luiz Inacio Lula da Silva informait M. Abbas que le Brésil reconnaissait un Etat palestinien dans "les frontières de 1967", c'est-à-dire les lignes d'armistice de 1949. Selon la missive, publiée sur le site Internet du ministère, cette reconnaissance répondait à une demande personnelle formulée par Mahmoud Abbas à Lula le 24 novembre.
Le ministère des affaires étrangères israélien a exprimé ses regrets et "sa déception" devant l'initiative de Lula. "Toute tentative pour contourner" les négociations israélo-palestiniennes et "toute décision unilatérale" ne peuvent que "porter atteinte à la confiance et aux engagements pris de négocier dans un cadre convenu pour parvenir à la paix", explique le gouvernement. Lundi, un porte-parole du même ministère a critiqué une décision "regrettable" et "décevante", estimant que "si l'Argentine avait voulu faire une véritable contribution à la paix, il existe d'autres moyens que ce geste purement rhétorique".


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