Approuvé en commission, l’accord commercial UE/Canada soumis au Parlement européen le 15 février

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Un traité à la ratification de plus en plus incertaine avec la remise en question du globalisme dans le monde





La commission chargée du commerce international du Parlement européen s’est prononcée mardi en faveur de l’accord contesté de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA, qui doit maintenant être soumis au vote de l’ensemble des eurodéputés le 15 février à Strasbourg.


Les députés européens de cette commission se sont prononcés en faveur du texte, à 25 voix pour, 15 contre et une abstention.


«C’est un signal fort et important en faveur de la réglementation de la mondialisation», s’est félicité le social-démocrate allemand Bernd Lange, président de cette commission, après ce vote crucial.


Le passage du texte devant la commission était un préalable obligatoire avant le vote, en plénière, des 751 députés européens.


S’il passe ce nouveau vote le 15 février, l’accord entrera en application partielle et provisoire, le temps d’être ratifié par l’ensemble des parlements nationaux et régionaux d’Europe, une procédure qui peut prendre des années.


«C’est une défaite» et «un tapis rouge pour l’extrême droite et les nationalismes les plus moisis», a regretté le député écologiste Yannick Jadot, vice-président de cette commission.


«Le Parlement européen ne tire aucune leçon de la victoire (du président américain Donald) Trump et du vote du Brexit en augmentant le pouvoir des multinationales et en réduisant celui des citoyens», a-t-il dit à l’AFP.


«Je ne comprends pas ce raisonnement qui laisse entendre que les normes ne seraient pas respectés, qu’on va s’en prendre aux services publics », lui a répondu Franck Proust, député PPE (droite). «On est dans la caricature et dans le mensonge.»


Marielle de Sarnez, du groupe des libéraux et démocrates (Alde), qui s’est abstenue, juge pour sa part l’accord « pas très équilibré».


«Il y a des points d’interrogation », a-t-elle dit, soutenant « la nécessité pour l’Europe d’avoir une vraie politique, plus proactive que simplement faire des échanges commerciaux».


La Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, était venu lundi défendre le CETA devant les eurodéputés, le jugeant « plus important que jamais » face au protectionnisme prôné par Donald Trump.


Il s’agit selon elle de «l’accord commercial le plus progressiste jamais conclu dans l’histoire».


Négocié pendant 7 ans, le CETA avait été signé en octobre par l’UE et le Canada, après plusieurs jours d’incertitudes en raison de son blocage par la région belge de Wallonie.




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