Le guerrillero Mandela, vidé de sa substance

Apartheid : l'hypocrisie canadienne

Radio-Canada lave plus blanc que blanc

Tribune libre

L’orgie de propagande de Radio-Canada pour blanchir Mandela, le rendre acceptable, et pour effacer les traces des collaborateurs de l’apartheid au Canada, va bientôt se calmer. Leur hypocrisie a atteint une profondeur abyssale. Très bientôt, Nelson Mandela sera réduit à un produit de consommation de masse, comme l'icône de Che Guevara.

_http://archives.radio-canada.ca/politique/international/clips/3983/
En 1980, il y a eu la 32e élection générale au Canada. Le Parti libéral, dirigé par Pierre Trudeau entre au pouvoir avec un gouvernement majoritaire, défaisant le Parti progressiste-conservateur de Joe Clark. Ce quatrième mandat de Pierre Trudeau sera caractérisé par le rapatriement de la constitution et l'adoption de la Charte des droits et libertés de la personne.
Pendant ce temps là, l’apartheid régnait en maître en Afrique du Sud et Mandela était emprisonné depuis 17 ans. Et au Canada, est-ce que Trudeau et Chrétien combattait l’apartheid ? Pas du tout.
«Bernard Descôteaux, dans Le Devoir a bien raison de rappeler la timidité, voire le silence, de Pierre-Elliott Trudeau au sujet de l’apartheid en Afrique du Sud, lui qui se targuait d’être un grand internationaliste. Grâce à Frédéric Bastien et à son livre La bataille de Londres, nous avons maintenant la clé. Le gouvernement Trudeau avait tellement besoin de la Dame de fer pour effectuer son « coup d’État constitutionnel » de 1982 contre le Québec, qu’il n’allait surtout pas la bousculer pour une affaire si peu importante que l’apartheid. Pour lui, rappelons-le, le « crime contre l’humanité », pour reprendre ses paroles prononcées devant le Congrès des États-Unis, était l’éventualité de l’indépendance du Québec réalisée selon les plus hautes règles de l’art démocratiques.»
(Nelson Mandela - Le Canadien http://www.ledevoir.com/politique/canada/394616/le-canadien)
Donc, Trudeau et Chrétien n’agissaient pas pour contrer les racistes de l’Afrique du Sud au Canada ou ailleurs dans le monde ? Non seulement ils n’agissaient pas, mais ils les protégeaient et les défendaient. Les racistes d’Afrique du Sud opéraient leur ambassade à Ottawa et leur consulat à Montréal. Et ils faisaient du commerce.
À Montréal, en particulier, les employés de l'ambassade et du consulat d’Afrique du Sud ne se contentaient pas de seulement faire du commerce, en plus, ils faisaient de la propagande raciste en faveur de la discrimination raciale, en toute impunité et tout à fait légalement.
Les Afrikaners suprématistes blancs en faisaient à l’année, de la propagande, mais en novembre et décembre 1981, plus particulièrement, à Montréal, ils en faisaient en plein Salon du livre, à la Place Bonaventure. Justement, le même Salon qui se termine aujourd'hui.
Les organisateurs du Salon du livre, avec la bénédiction gouvernementale, depuis plusieurs années, autorisaient le Consulat de la République d’Afrique du Sud à tenir un kiosque, parmi tous les autres kiosques, pour diffuser sa propagande raciste. Ils y distribuaient gratuitement des pamphlets faisant l’apologie de l’apartheid, de la ségrégation et du racisme.
Les seuls au Canada et au Québec à combattre activement l’apartheid étaient les militants de gauche. Plus particulièrement : le Front du Peuple Contre la Violence Raciste et Fasciste et la Ligue Antifasciste Mondiale dont j'étais membre.


Nous avons donc résolu d’organiser une manifestation/ligne de piquetage à l’intérieur même du Salon du livre, devant le kiosque de l’Afrique du Sud.
Le vendredi, 27 novembre 1981, vers 17h de l’après-midi, après avoir dument payé notre prix d’entrée au Salon, 20 manifestants s’installent donc devant le kiosque de 8 pieds de large et se mettent à lancer des slogans en tournant en rond. Nous n’avons pas de pancarte comme tel, seulement de grands cartons avec des slogans, rentrés en cachette sous nos manteaux.
Nous scandons nos slogans à tue-tête, sans arrêt, jusqu’à l’arrivée de la Sécurité interne de la Place Bonaventure qui nous ordonne d’arrêter. Évidemment, nous n’en faisons rien. Notre action gâche complètement l’atmosphère de centre commercial de ce lieu supposément consacré aux idées, mais où il ne venait à personne l’idée que des criminels étaient parmi eux en train de commettre des crimes.
Vers 17:30, la police de Montréal, appelée en renfort, nous donne un ordre de dispersion à laquelle nous nous conformons. Après souper, vers 19h, nous revenons et reprenons notre manège de plus belle. Vers 21h, la police de Montréal revient et procède à l’arrestation de notre porte-parole, Pierre Chénier.
Le lendemain, samedi, 28 novembre, nous reprenons notre ligne de piquetage vers 14h. Nous sommes alors 25 manifestants. La personne responsable du kiosque est William De Villiers, attaché à l’ambassade d’Afrique du Sud à Ottawa qui possède le carnet rouge d’immunité diplomatique. Nous voyant revenir, il demande la protection policière et la GRC débarque, sous la forme de deux gorilles au crâne rasé.
Vers 16h, désespérée, la Sécurité demande à nouveau l’intervention de la Police. L’anti-émeute arrive, mais se tient à l’écart, cachée dans les escaliers de secours. Quelques policiers ordinaires tentent alors de nous disperser, mais nous les repoussons. Ils sont intimidés car la scène se passe sous les yeux attentifs de centaines de visiteurs du Salon.
L’anti-émeute arrive donc et encercle rudement le noyau dur des manifestants, dos au kiosque. C’est une erreur. Ils tentent de nous pousser vers l’escalier de secours qui mène à l’extérieur où les paniers à salade nous attendent. Comprenant que nous allons tous être arrêtés, nous décidons de résister et quand l’anti-émeute lance son assaut, nous fonçons dans le kiosque.

Avant que les policiers aient pu nous maîtriser, la bagarre éclate avec les gorilles, les tables sont renversées, les tablettes décrochent, les murs s’effondrent et la propagande des suprématistes blancs est répandue sur le plancher. Il n’y a plus de kiosque... C’est une victoire. Ils ne reviendront pas le lendemain.
Huit d’entre nous sont arrêtées et accusés de méfait et d’avoir troublé la paix. Cinq sont accusés d’avoir résisté à leur arrestation.
Mon procès a eu lieu le 13 octobre 1983. Mon avocate était Me Juanita Westmorland-Traoré qui me défendait gratuitement et avec compétence. Elle a été nommée juge quelques années plus tard, première femme noire à accéder à la magistrature au Québec. Le juge, devant cette forte pointure, a filé doux. J’ai été acquitté de l’accusation d’avoir résister à mon arrestation et j’ai écopé de 100$ d’amende pour les deux autres accusations. Imaginez, 100$ d’amende, c’est à peine plus cher qu’un permis de chasse. Pour s’en prendre à des apprentis nazis, ça valait le coup.

http://www.barreau.qc.ca/pdf/journal/vol33/no20/westmoreland.html
Les slogans sur nos pancartes étaient :
_
* Vive le Front du Peuple
_
* Les racistes et les fascistes n’ont pas le droit de parole
_
* Unissons-nous dans l’action pour expulser le kiosque d’Afrique du Sud
_
* Pas de place au Salon pour la propagande raciste
_
* Régime raciste d’Afrique du Sud, hors du Salon, hors du pays
_
* Les racistes et les fascistes n’ont pas le droit de s’organiser
_
* La promotion du racisme sous toutes ses formes est illégale
Récemment, je me suis fait qualifier de fasciste, sur une web-tv, par le candidat d’Option Nationale dans Viau.
http://youtu.be/bdu9aX4zUSc
http://www.dailymotion.com/video/x16nxdc_les-fils-de-la-liberte-109-entrevue-avec-patrick-bourgeois_news
Il faudrait qu’il refasse ses devoirs.

Squared

Rhéal Mathieu73 articles

  • 108 263

Ex-felquiste.

Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).





Laissez un commentaire



11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2013

    M. Bernard Lugan, expert de l'Afrique du Sud, résume la vie de M. Nelson Mandela, il dit que la rectitude politique de nos médias font que ceux-ci nous cachent la vérité et la manipule.
    http://www.fdesouche.com/406838-bernard-lugan-le-vrai-nelson-mandela

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2013

    L'apartheid en Afrique du Sud à été copié sur le système colonial canadian par les anglos racistes contre les Québecois exclus graduellement de neuf provinces et des territoires par des lois anti francophones et , contre les Amérindiens parqués dans des réserves d'élimination systématique consanguine . Et ceci à partir de 1763 et spécialement en 1840 avec le raciste Durham ce grand héros canadian .
    MICHEL GUAY

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2013

    Je vous cite, M. Mathieu: «Le gouvernement Trudeau avait tellement besoin de la Dame de fer pour effectuer son « coup d’État constitutionnel » de 1982 contre le Québec, qu’il n’allait surtout pas la bousculer pour une affaire si peu importante que l’apartheid.»
    D'autant plus que et je cite: «Souvenez-vous que Margaret Thatcher a qualifié Mandela de terroriste et qu'elle a pris le thé avec Pinochet.» Ken Loach, cinéaste
    Vous avez raison, l'hypocrisie canadienne est abyssale.

  • Laurent Desbois Répondre

    11 décembre 2013

    Des réserves amérindiennes canadiennes aux colonies israéliennes et l’Afrique du Sud
    Martin Lettre – 20 février 2007, http://www.lexpress.to/forum/207/
    Le système de mise à l’écart canadien de populations jugées indésirables et isolées dans des réserves a été étudié par des Israéliens en Colombie-Britannique en 1966. Le principe consiste en l’appropriation de terres, suivi du déplacement des populations qui s’y trouvent dans des réserves destinées à cette fin au Canada, dans des bantoustans en Afrique du Sud, ou dans des zones encerclées et dissimulées du regard des Israéliens en Palestine.
    La loi des indiens d’Ottawa n’est non seulement raciste, mais aussi sexiste !
    Est-ce une coïncidence que l’Israël fut un des derniers états à reconnaitre le nouveau gouvernement de Mandela en Afrique du Sud après le régime de l’apartheid ?
    VOIR : « OKA: DERNIER ALIBI DU CANADA-ANGLAIS »
    Par ROBIN PHILPOT, 2000, V.L.B., ISBN : 9782890057555 (2890057550)


    http://lesintouchables.com/afficherlivre.php?id=538&demandeCouvs=%5Btype+Function%5D&toutAfficher=%5Btype+Function%5D&greffeOmbre=%5Btype+Function%5D&greffeCurseur=%5Btype+Function%5D&decortiquerListe=%5Btype+Function%5D&toutReduireAuFormat=%5Btype+Funct

  • Laurent Desbois Répondre

    11 décembre 2013

    Merci beaucoup Madiba (le nom africain de Mandela) … pour ton expérience de vie!
    Il y a cinquante ans les québécois francophones étaient moins scolarisés que les noirs américains!
    Effectivement, je vois un lien entre le mouvement souverainiste au Québec et l’émancipation des noirs, aux États-Unis et en Afrique du Sud. Personnellement, Nelson Mandela et Martin Luther King m’ont beaucoup inspiré durant les années ’60.
    Speak White
    Film de Pierre Falardeau en 1980, inspiré du poème de Michèle Lalonde
    http://www.onf.ca/film/Speak_White/
    Je vous souligne le livre « Nègres blancs d’Amérique » de Pierre Vallière.
    http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/1986.html
    Plusieurs Québécois ont été emprisonnés par PET pour avoir eu ce livre dans leur bibliothèque en octobre 1970.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2013

    En fait, Cuba fut effectivement le premier pays que visita Nelson Mandela en dehors de l'Afrique. Mais le premier pays que visita Mandela à sa sortie de prison fut l'Algérie, sur le continent africain. Pourquoi? parce que l'Algérie, dès sa première année d'indépendance, avait reçu Mandela qui avait besoin d'aide militaire. L'Algérie entraîna les premiers contingents de guérilleros de l'ANC. C'était rendre visite à un ami important qui l'avait aidé dès les débuts de la lutte armée. Cuba sera le deuxième et s'impliqua à fond de train, sur le terrain, contre l'armée des racistes sud-africains.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2013

    Harper et Obama encensent aujourd'hui l'homme qui était d'avis que : «...le soutien américain au shah d'Iran a conduit directement à la révolution islamique de 1979. De même, la décision américaine d'armer et de financer les moudjahidine en Afghanistan après l'invasion soviétique a abouti à l'arrivée au pouvoir des taliban.»
    Propos rapportés ici par le Nouvel Obs en 2002. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20020911.OBS9848/mandela-les-usa-une-menace-pour-la-paix.html
    Des jeunes gens qui luttent aujourd'hui comme le faisait Mandela dans ses jeunes années reçoivent aujourd'hui des drones sur la gueule en signe de remerciements.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2013

    Aujourd'hui le Canada est au nombre des pays occidentaux à louanger Mandela alors qu'ils soutenaient l'Apartheid à l'époque ou qu'ils en étaient au mieux les complices silencieux. La classe politique occidentale est à ce point avide de se fabriquer une image progressiste qu'elle s'emploie à maquiller son passé, s'affichant l'amie aujourd'hui d'un homme et d'une cause qu'elle combattait au moment critique.
    Un article de John Glazer du site Anti War s'étonne que dans le présent concert d'admiration pour Nelson Mandela on a fait si peu état qu'il figurait encore sur la liste de surveillance du terrorisme jusqu'en 2008. Ni du fait qu'il soit demeuré 27 ans en captivité, en partie grâce à l'assistance de la CIA auprès de la police sud africaine.
    L'histoire de l'Afrique du Sud, depuis l'Apartheid, sa fin et les changements survenus jusqu'en 2013 est assez complexe et mériterait qu'on en fasse un bilan nuancé. Au lieu de saisir l'occasion du décès de Mandela pour se pencher sur les questions comme la violence civile en forte croissance, le chômage plus élevé qu'à l'époque, l'état des questions raciales et tribales, etc. la presse mainstream nous sature d'une propagande sans autre contenu que de mettre les projecteurs sur un Mandela magnifié dans l'espoir que rejaillisse sur Harper, Obama, Hollande et les autres un peu de sa gloire fabriquée. Nelson Mandela, produit de consommation posthume à l'usage de l'ordre établi.
    http://antiwar.com/blog/2013/12/06/the-hypocrisy-on-mandela-is-palpable/
    Gilles Verrier

  • Michel J. Dion Répondre

    10 décembre 2013

    C'est bon de savoir que des luttes directes anti-apartheid se sont faites ici, en sol québécois! Bravo Monsieur Mathieu, je n'étais pas au courant de cette lutte et ces mouvements.
    Mais oui, il est déplorable que tous ces pays "pro-apartheid" tentent de s'arracher les honneurs pour se «blanchir» à l'échelle mondiale, comme un bon vieux catholique pratiquant, ayant sciemment péché toute sa vie, et exigeant, quelque peu avant sa mort, les derniers sacrements... Hypocrisie !
    Tout comme Radio-Canada, Mulroney en tête, se ventait que le premier pays visité par Nelson Mandela, après sa libération de prison, était le Canada... Foutaise ! Le premier pays visité par Mandela fut Cuba : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wzY1hpQT9k0
    Et les vrais amis de Mandela, les sincères collaborateurs à sa cause, quelques uns sont visibles ici: http://qc3.ca/hommes-dignes.jpg
    Les «maîtres» tentent toujours de refaire l'Histoire à leur avantage, dénonçons cette désinformation !

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2013

    Si qui est flagrant à propos de ces funérailles de Mandela, c'est l'effort des médias-Système à faire d'Obama le nouveau Mandela.
    Cependant, Obama, contrairement à Mandela, est un pur produit du Système, probablement formé dès son très jeune âge pour être président des États-Unis.
    Cependant, il existe certainement un parallèle, les deux étant les premiers noirs à occuper la présidence de leurs pays respectifs par exemple.
    Un autre parallèle serait que tous deux auront échoué à apporter la prospérité économique et auront échoué à sortir les plus démunis de leur pauvreté dans leurs pays respectifs.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 décembre 2013

    Hypocrisie internationale :
    (...)
    Au premier rang de la cérémonie funèbre pour Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l’apartheid, il y aura le président et deux ex-présidents des Etats-Unis et le Premier ministre de la Grande-Bretagne, c’est-à-dire les représentants des Etats qui soutinrent le plus le régime de l’apartheid, surtout pendant la présidence de Reagan (qui définissait comme terroriste l’organisation anti-apartheid de Mandela) et le gouvernement Thatcher. David Cameron –qui en habit de premier ministre britannique exprime aujourd’hui une « extraordinaire tristesse pour la disparition du héros de la lutte anti-apartheid »- quand Mandela était encore en prison, et qu’il était, lui, une étoile montante des conservateurs, effectua en 1989 un voyage en Afrique du Sud, organisé et financé par la société Strategy Network International, un puissant lobby qui s’opposait aux sanctions contre le régime d’apartheid.
    Le démocrate Bill Clinton, qui ira en Afrique du Sud pleurer la mort d’ « un vrai ami », essaya de toutes les manières, quand il était président, d’empêcher que Mandela (devenu président d’Afrique du Sud en 1994) se rendit en 1997 en Libye, alors sous embargo, et qu’il invitât Khadafi en Afrique du Sud en 1999. Mandela répondit ainsi : « Aucun pays ne peut prétendre être le policier du monde et aucun Etat ne peut dicter à un autre ce qu’il doit faire. Ceux qui hier étaient des amis de nos ennemis ont aujourd’hui l’impudence de me dire de ne pas aller rendre visite à mon frère Khadafi », ils veulent « nous faire tourner le dos à la Libye qui nous a aidés à obtenir la démocratie ».
    (...)
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4142
    JCPomerleau