Anglicisez-vous, qu'il disait

Langue de travail et voile selon Couillard

Tribune libre

Il pourrait être instructif, sinon amusant, de comparer la position du chef libéral sur cette question et la façon dont il entend traiter le port des signes religieux ostentatoires dans les rapports de l'État avec les citoyens. D'une part, les signes ostentatoires seraient permis dans la fonction publique où le dispensateur des services peut imposer la manifestation de ses croyances et coutumes à une clientèle captive pour un service qu'elle paie par ses taxes et impôts ; d'autre part, exclusion - à toutes fins pratiques et sans jouer sur les mots - des unilingues francophones au profit des personnes bilingues pour emplois qui ne sont même pas, au sein même des usines, en interface directe la «lingual franca» des temps modernes. Comme si la langue anglaise, une richesse individuelle certes incontestable, avait besoin de renfort pour mieux tasser le français dans la marge folklorique. Une façon plus ou moins élégante de folkloriser tout un peuple au nom d'un sacro-saint libéralisme, cette religion dont les dogmes ne se discutent pas… Quant à la démocratie, bof, un hochet dont on amuse et abuse le bon peuple pendant la durée d'une campagne électorale, parce qu'au bout du compte, money talks… dans les abris fiscaux comme dans les caisses électorales, entre autres, entre autres, entre autres...

Conclusion : on peut perdre son emploi parce qu’on ne maîtrise pas l’anglais sans qu’il y ait matière à scandale… mais on ne peut le perdre parce qu’on porte un signe ostentatoire. Pourtant, la maîtrise d’une nouvelle langue ne constitue-t-elle pas une tâche autrement plus ardue que de laisser un voile dans son sac à main pendant 8 heures sur 24 ? La religion a bon dos, mais quand même… Cherchez l’erreur.

L'auteur de ces lignes demande l'indulgence des lectrices et lecteurs éventuels parce qu'il a dû les écrire à toute vitesse… dans la crainte que le chef libéral nous donne un nouveau numéro de patinage politico-artistique, ce qui forcerait le modeste citoyen, qui n'a pas que ça à faire, à reformuler son texte. Ils sont parfois difficiles à suivre, ces politiciens.


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mars 2014

    Au moment de voter le 7 avril, tout francophone aura le devoir de se rappeler une seule chose: se débarrasser des libéraux, voleurs et corrompus, à tout prix en votant pour le seul parti en mesure d'assumer le pouvoir dans l'intérêt des francophones en leur évitant la disparition: le Parti Québécois.

  • Serge Jean Répondre

    30 mars 2014

    « L’auteur de ces lignes demande l’indulgence des lectrices et lecteurs éventuels parce qu’il a dû les écrire à toute vitesse… dans la crainte que le chef libéral nous donne un nouveau numéro de patinage politico-artistique, ce qui forcerait le modeste citoyen, qui n’a pas que ça à faire, à reformuler son texte »
    hi! hi! Ha! Ha! Ha!
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2014

    Radio-Canada perd la boussole
    Encore de la manipulation de Radio-Canada en faveur du parti libéral. Voyez vous-mêmes, même en se basant sur la participation d'une clientèle majoritairement fédéraliste radio-canadienne à propos de cette boussole qui se perd, Radio-Canada titre avec une nouvelle en défaveur de Pauline Marois malgré la suite qui de toute évidence est accablante pour le parti libéral de Philippe Couillard.
    http://ici.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2014/2014/03/30/010-integrite-boussole-electorale.shtml